Comment être sûr de la justesse de notre décision stratégique (croissance externe, organisation…) ? pourquoi un comité d’associés peut avoir tant de mal aujourd’hui à fonctionner ensemble ? comment inventer la stratégie qui concilie des intérêts parfois contradictoires ? Qu’est-ce qui fait la réussite ou l’échec de la transmission d’une entreprise familiale ?

Dans toutes les étapes clés et moments critiques de la vie d’une entreprise, le coaching est au service de la croissance, au sens large du terme.
Les dirigeants se tournent alors souvent spontanément vers des types d’accompagnement qui vont aller explorer les 3 niveaux logiques : stratégique, d’organisation et de management.
Pourtant parfois, que l’on soit dirigeant(s) d’une petite, moyenne ou grande entreprise, les problèmes persistent…

D’expérience, je crois au bénéfice d’oser en fréquenter un 4ème, plus profond, plus essentiel, mais aussi plus tabou dans l’entreprise, et plus inconfortable parce qu’inhabituel : celui de notre sensibilité. 
Parce que c’est le cœur du réacteur, parce que c’est une réserve d’énergie incroyable 
Parce que c’est ce qui fait la singularité de chacun et donc de toute organisation humaine
Parce que c’est une matière première gratuite, renouvelable, hyper performante, disponible tout le temps et chez tout le monde… 

Nos émotions, le tableau de bord le plus high tech que la nature ait jamais inventé… Encore faut-il savoir l’utiliser

Selon la logique d’homéostasie (principe-même du vivant), les informations que nous captons de l’environnement sont en permanence et inconsciemment calibrées en fonction de leur utilité ou non à satisfaire nos besoins… 
Cela va produire un certain nombre d’émotions (peur, colère, tristesse… ou plaisir, avec toutes les variantes et intensités possibles) qui sont alors des indicateurs clés de l’avancement du projet ;-)
Qu’on le veuille ou non, qu’on en soit conscient ou pas, c’est bien notre sensibilité qui pilote la plupart de nos actions, réactions et interactions, en entreprise comme ailleurs.

Mais attention : par les aléas de la vie, notre sensibilité a pu être biaisée voire inhibée, et notre « circuit émotionnel » enrayé. 
Une émotion peut alors en cacher une autre. Ne pas se laisser piéger par des « mécanismes de défense » qui ont l’apparence d’une émotion mais n’en sont pas. Ils se caractérisent par 3 aspects : excessifs, répétitifs, et surtout inefficaces. Ils sont à accueillir avec bienveillance car ils ont toujours une bonne raison de s’être mis en place, mais nécessitent d’être décodés.
Il faut alors beaucoup de confiance, d’observation, de finesse, pour remonter jusqu’à l’émotion authentique, jusqu’au besoin réel qui se cache derrière, tel le saumon qui remonte jusqu’à la source…

Conduire ce travail de dentelle, en individuel et en collectif, demande confiance, compétence, tranquillité et précision, et surtout savoir regarder – car « tout est là », présent dans les réactions de chacun et interactions entre les personnes : 

Amener à la conscience

Déjouer, trier, démêler

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Aligner

S’accorder la vraie permission, y compris en collectif, de SENTIR-REFLECHIR-AGIR (dans cet ordre) est une des façons de rendre simples d’accès les informations disponibles, sans rien enlever de la complexité et la richesse d’une situation.

Cette « gymnastique des émotions » permanente et de plus en plus finement maîtrisée est puissante de justesse et de simplification des relations : elle amène à être de plus en plus clair sur les besoins singuliers de chacun et ensemble, qui vont du coup pouvoir être « agis » au service du management, de l’organisation et de la stratégie.

Finalement, la puissance de tel ou tel choix, action, orientation stratégique réside non pas dans sa nature-même mais dans sa justesse, c’est à dire dans la qualité de l’alignement.

Au-delà des compétences, des connaissances, des technologies, c’est cette intelligence-là, émotionnelle, relationnelle, qui fait la différence. Et elle s’apprend.

Savoir être au plus proche de son cœur de réacteur et savoir le combiner avec celui des autres

C’est l’ajustement permanent des besoins profonds avec les autres niveaux logiques qui font un système vivant en bonne santé.
C’est vrai à l’échelle d’un individu et c’est vrai à l’échelle d’un collectif, avec un niveau supplémentaire de complexité qui apparaît dès que l’on met des humains ensemble : « quelle est ma place ? ».

Entreprendre comme ça nous ressemble, seul et à plusieurs, c’est ça la vraie puissance…
et ça se gagne, pour peu de le décider, de ne pas avoir peur des tensions (c’est la vie) et d’être bien accompagné jusqu’à devenir suffisamment « fluent » et autonome. 

Refaire confiance à notre sensibilité, c’est ce qui fait la singularité et l’efficacité profonde et durable d’un accompagnement du changement à la fois :

intégratif : repérer, comprendre, et utiliser ce qui se passe pour chacun jusqu’au 4ème niveau logique

et systémique : lire et dénouer ce qui se passe entre les personnes, y compris d’inconscient à inconscient.

Avec cet effet presque magique : quand chacun a vraiment la permission de prendre sa place, toute sa place, il y a de la place pour tous, et le résultat est bluffant.

C’est de cette puissance-là que les humains sont capables et que l’intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer.