Les sols anciens sont en galets roulés : des pierres déposées par la Durance, à l’époque où la rivière traversait les coteaux. Sur une couche supérieure, les sols sont composés de galets rouges décalcifiés. La combinaison des sols, et un climat aux influences maritimes et méditerranéennes, offrent des vins francs et généreux. A  Saint-Christol, la culture de la vigne est une coutume qui remonte au XIIème siècle, initiée par l’Ordre des Hospitaliers de Malte. Depuis sa création en 1941, la cave coopérative de Saint-Christol cultive les vignes, en suivant une ligne de conduite où innovation et respect des traditions sont maître-mots.

Un peu d’histoire

L’héritage des vins de Saint-Christol est très ancien. Il y a plus de mille ans, les Hospitaliers de Malte sont les premiers à planter et faire fructifier des vignes du terroir. Le vin est exporté dans toute l’Europe grâce à leur vaste réseau international.  Les cépages de Saint-Christol sont réputés pour conserver leurs qualités, même à travers de longs voyages.  Ainsi les vins sont exportés jusqu’en Russie, et sont appréciés par la cour du Tsar Nicolas II.  La maîtrise de l’art du vin a été transmise au fil des générations, et aujourd’hui encore les vignerons de Saint-Christol travaillent les vignes  avec le savoir-faire traditionnel. Ils proposent une gamme étendue de vins. Les noms donnés aux crus évoquent avec élégance le patrimoine historique saint-cristolien : Péché de Bacchus, Ambrussum, Saint-Christophe, Feu Du Diable, Christovinum, L’Esprit de 9 Vignerons, Noce de Cana. 

La coopérative : une alliance réussie de solidarité et savoir-faire

La cave de Saint-Christol est l’une des plus petites coopératives viticoles de France. Elle regroupe la production d’une vingtaine de producteurs, sur 450 hectares de l’appellation. Tous sont des passionnés de la vigne. Ils entendent privilégier la qualité plutôt que la quantité, dans la perspective de continuer la culture ancestrale des vignes. Les producteurs mettent en application une agriculture raisonnée pour préserver les richesses des sols. Les traitements des vignes sont évités au maximum afin de faire ressortir toutes les particularités du terroir dans le vin. Le résultat : un vin fin et racé en bouche.

Gamme des vins : Saint-Christophe, Ambrussum, Péché de Bacchus

Parmi la gamme de Saint-Christophe, le rouge est un assemblage de Syrah (50%), Grenache (30%) et Carignan (20%). Issu des terrasses villefranchiennes et coteaux sud, c’est un vin structuré avec des arômes d’épices et de fruits noirs. La robe est rouge vermillon, au nez, se ressentent les arômes intenses et complexes de fruits rouges. En bouche, le vin est concentré. D’excellente  garde, le Saint-Christophe rouge se consomme en été, pour accompagner un barbecue.

L’Ambrussum tire son nom d’un site archéologique de la région. L’exposition ensoleillée des cépages sur les coteaux sud et le sol en galets roulés donnent un vin au charme discret.  Elevé en barrique pendant un an, les connaisseurs reconnaîtront ses qualités. L’assemblage est à 50% de Syrah, 40% de Carignan et 10% de Grenache.  A l’œil, une robe rouge éclatante. Au nez, les saveurs sont très expressives : une vivacité étayée d’une certaine douceur. En bouche des premières notes de fruits rouges, puis des notes d’arômes des bois vanillés. L’Ambrussum s’aère deux heures avant d’être servi. Le vin est idéal pour accompagner des viandes grillées.

Un autre vin reflète le caractère propre au terroir de Saint-Christol : le Péché de de Bacchus. A l’oeil, sa robe rouge vif tend vers le vermeil. En bouche, le vin exprime un fruit qui éclate, puis des arômes épicés vers la fin. Il se garde de 3 à 5 ans. Le Péché de Bacchus est idéal pour accompagner des viandes grillées et des salades. Quelques restaurants gastronomiques de la région le servent à leurs tables : Davino, L’Authentique et Valaise.

Les amateurs de vins sont invités à découvrir les richesses de l’appellation lors d’une balade gustative à travers les vignobles de Saint-Christol, organisée tout au long de l’été. Les visiteurs sont initiés à l’histoire de l’appellation, mais aussi à la faune et la flore de la région.