Alors que l’année 2020 est frappée par la crise du COVID-19, les vacances à l’étranger sont évidemment compromises. Heureusement, il existe de nombreux lieux en France qui ne demandent qu’à être découverts. Le Cœur des Collines Cathares est l’un d’entre eux. Un territoire qui fait le bonheur des amateurs de randonnées et de villages pittoresques Pour trouver le Cœur des Collines Cathares, il faut se rendre entre Castelnaudary et Carcassonne. Nous nous situons donc en région Occitanie, plus précisément à 45 minutes de Toulouse. La première chose qui nous frappe, c’est le magnifique paysage qui nous entoure. Celui-ci cache d’ailleurs de nombreux sentiers de promenades qui invitent à enfiler ses chaussures ou à enfourcher son vélo pour profiter des nombreuses boucles mises en avant par l’Office du Tourisme. Ces parcours sont d’ailleurs tous référencés au sein de l’application gratuite Au Cœur des Collines Cathares qui se révèle être votre meilleure alliée si vous souhaitez partir à la découverte de ce territoire préservé. En l’installant sur votre téléphone, vous pouvez choisir entre 5 parcours de 45 minutes à 2h. Plans, contenus audio et multimédias sont alors mis à votre disposition. Idéal pour visiter à votre rythme les petits villages pittoresques disséminés au sein de ce territoire sauvage et authentique (tel que Fanjeaux), pour suivre le Sentier historique et ornithologique de Laurac le Grand ou pour emprunter le Sentier des Crêtes à Hounoux. De nombreuses activités pour tous les âges Entre deux promenades, vous pouvez vous arrêter pour déguster les spécialités régionales. Fromages, charcuteries, miels, vins de l’IGP Côtes de Prouille ou de l’AOC Malepère… après une journée en pleine nature, rien de mieux qu’une assiette bien remplie pour reprendre des forces. Il ne faut d’ailleurs manquer sous aucun prétexte les marchés nocturnes de producteurs locaux et d’artisans de juillet/août. À cela, il faut rajouter de nombreuses activités telles que des chasses au trésor pour petits et grands, du téléski nautique, une promenade en bateau ou du canoë-kayak. Tout le monde y trouve son compte le temps d’un séjour plus ou moins long. ...
Créée en 1979 et ouverte au public en 1983, La Fabuloserie est un lieu où Nature et Art Brut se rencontrent. Le jardin est parsemé de sculptures réalisées par des autodidactes, telles que le Manège de Petit Pierre, les girouettes de Jean Bertholle, la Petite Afrique de Jules Damloup ou encore les personnages de Camille Vidal. Mais La Fabuloserie est aussi un musée, riche d'un millier de pièces d'art brut qui retrace tout le parcours passionné depuis les années 70 de Caroline et Alain Bourbonnais. Au musée, on y retrouve les dessins de Yanko Domsic, Scottie Wilson et Aloïse, les bourrages de Francis Marshall, les boîtes à cachettes de Pascal Verbena (exposées en 2023 à la Halle Saint Pierre à Paris), ou encore la salle à manger de Giovanni Podestà en sont quelques exemples. La Fabuloserie, une Histoire d’Amour et d’Art Ils s'étaient unis en 1955, lui étant architecte en chef des palais nationaux. Il disait : "Je veux être un fabricant fabuleux". C'est ainsi qu'est né au fil du temps l’âme de collectionneur artiste d’Alain Bourbonnais, dépassant peu à peu son vrai métier d’architecte au point même d’ouvrir en 1972 et en réaction au départ de la collection privée de Jean Dubuffet à Lausanne en Suisse une galerie à Paris, l’Atelier Jacob. Une initiative plébiscitée par Jean Dubuffet lui-même qui, malgré des réserves sur l'emploi du terme d’art brut, apporta son soutien dès l’ouverture de la galerie avec de nombreux échanges d’artistes enrichissant ainsi la collection de la rue Jacob et celle de La Fabuloserie. Passionnés par l’art brut qu'il définit comme "l'art des fous, des marginaux, des enfants, des prisonniers, des malades mentaux, des sauvages, des primitifs, des voyants, des solitaires, des autodidactes", le couple Caroline et Alain Bourbonnais dévoilaient aussi les trésors de leur collection "d’art hors-les-normes" dans un musée lui-même hors norme : La Fabuloserie. Un musée qui n’est pas vraiment un musée, mais plutôt un cabinet de curiosités, qualifié par Michel Ragon, écrivain et critique d’art au parcours étonnant, de "caverne d’Ali-Baba" ou "Tout est insolite. Tout vous agresse. Tout vous enchante". Ici, on cultive l’imaginaire, le génie de l’enfance retrouvée en partant à la rencontre de créateurs qui ne sortent pas des écoles d’art, mais plutôt des usines et des champs. Des artistes qui ont su transcender leur quotidien, s’évader pour trouver une forme de liberté en réalisant leurs rêves les plus fous avec de simples objets cassés, vieux jouets, laine, fil de fer, bois flottés... La Fabuloserie, un écrin dédié à l’art brut Alain Bourbonnais voulait que La Fabuloserie soit un "temple du rêve, de l’imagination, de l’émotion", un lieu avec une mise en scène onirique, parfois organique à la Gaudi, où tout est surprenant, insolite, étrange et authentique. C’est ainsi que l'architecte artiste Alain Bourbonnais décida de réaliser son univers fait de fables en aménageant au fil des années un parcours initiatique, un labyrinthe avec des chambres à surprises, des escaliers de meunier, des murs à traverser. Le parc prolonge cette expérience, offrant une dernière demeure aux bâtisseurs de l’imaginaire et aux créateurs inspirés du bord des routes, qui ont passé leur vie à transfigurer leur environnement quotidien en un paradis personnel. Des œuvres d'art singulières, créées par des artistes dépourvus de soucis esthétiques, qui souvent ne se considèrent ni ne se revendiquent d’ailleurs du monde de l’art. Des outsiders de l’art en marge de la culture officielle avec des œuvres souvent fragiles faites de bric et de broc qui échappent parfois à la destruction, à l’instar en 1987 du transfert du Manège de Petit Pierre à la Fabuloserie ou de sa rénovation en 2021 avec le concours de généreux donateurs. Au programme de ce lieu atypique, une collection étonnante d’artistes à la croisée de l’art brut, de l'art naïf, de l'art populaire, mais également ouverte aux influences ...
En 2023, le MUPOP ponctue l’année de grandes expositions et évènements festifs. En effet, à l’occasion de son dixième anniversaire, le Musée revient sur son histoire et son parcours entièrement dédié à la musique populaire. Situé au cœur de Montluçon, avec sa collection de plus de 3500 instruments et objets musicaux, le MUPOP est l’un des rares musées consacrés à la musique populaire. De la vielle en passant par la cornemuse et les guitares électriques, on y trouve des collections autour de la musique pop du XVIIIè siècle aux années 90. Une rétrospective de ces dix dernières années Le 21 juin 2013, au cœur de la cité montluçonnaise, le MUPOP ouvrait ses portes. S’étalant sur une surface de 3300m², le Musée était implanté dans les hôtels historiques du centre-ville, les hôtels Charnisay et Méchain. Et la date n’avait évidemment rien d’anodin : quoi de mieux que la Fête de la musique pour inaugurer un tel musée. 10 ans plus tard, toute une série d’évènements et de sorties commemorera cette date. Ces dix dernières années, particulièrement riches, trouvent ainsi leur place à travers le livre évènement du MUPOP. Intitulé « Montluçon MUPOP Collections ». Sur 128 pages, il propose au lecteur de retracer l’histoire des collections du musée. L’occasion d’y découvrir les objets de la collection et les acquisitions récentes mais aussi la scénographie du MUPOP. Conservant toujours son aspect interactif, le MUPOP propose également, à partir du mois de Juin, une exposition d’affiches thématiques des évènements et expositions que le musée a reçu ces 10 dernières années. Polnareff, les Tubes de l’Eté, les LEGO… autant d’expositions qui en ont fait son succès. Pour les visiteurs et jusqu’à la fin de l’année, une série d’affiches s’exposent dans le hall d’entrée. Afin de plonger dans l’ambiance, un QR code permet également d’écouter directement une musique emblématique du thème représenté. A noter que la visite de l’expo est gratuite ! La musique à l’honneur à Montluçon ! Le MUPOP, ce n’est pas seulement un musée. C’est aussi un endroit qui se veut être le fer de lance de la culture à Montluçon. Pour cette occasion, les organisateurs n’ont pas hésité à mettre à contribution toute la ville. Le 3 juin dernier, sur la place Jean Jaurès, un évènement mêlant musique et danse a été proposé au cœur de la ville. Ce dernier a réuni plus de 110 danseurs professionnels issus de plusieurs écoles (Isadora, Françoise-Bourdin, Dida, Rock’n Star Center, Pole Stars, Grâce, Rythm’Attitude, Centro espagnol, Pascal Perlier). Le public à ainsi été invité à un grand flashmob en fin de spectacle. Pour la fête de la musique, le MUPOP a célébré celle-ci différemment. Habillées et personnalisées aux couleurs du MUPOP, ce sont des hôtesses spécialement dédiées qui ont distribué dans toute la ville des goodies à l’effigie du musée. L’occasion de mettre sous les projecteurs ce lieu mythique et surtout de séduite et d’attirer les jeunes. Enfin, jusqu’à la fin de l’année, hors de ses murs et en collaboration avec l’Ecole d’Art La Fontaine et de graphistes locaux, le Musée part à la conquête des vitrines de la ville. Les commerces inoccupés vont en effet pouvoir bénéficier d’un « ravalement de façade » à coup de visuels basés sur le thème de la musique populaire. Avec la possibilité pour chaque auteur d’imposer son style et pour que la musique populaire se découvre différemment ! Rock et iconique, « Du Son à Montluçon » Afin de marquer son anniversaire, le MUPOP s’est feint d’un visuel totalement original. Sur la thématique rock, le visuel reprend les codes de la pop des années 70 avec le visage d’une jeune femme qui tire la langue. Qui aurait oublié, en effet, la fameuse bouche roug...
Direction Mulhouse pour vivre une formidable aventure familiale au cœur de la Cité du Train – Patrimoine SNCF. Histoire de la Cité du Train – Patrimoine SNCF Bien que l’idée de création d’un musée du chemin de fer remonte au début du 20e siècle, il a fallu attendre 1971 pour voir inaugurer le tout premier musée à Mulhouse Nord. C’était en attendant de construire le véritable musée à Mulhouse Dornach, 5 ans plus tard. Depuis son ouverture, en 1976, l’établissement s’est agrandi et a vu arriver de nouvelles collections. En effet, une seconde partie a été ouverte au public en 1983. Puis, d’importants travaux de modernisation ont été réalisés en 2005, 2011 et 2013 (lui permettant de devenir la Cité du Train – Patrimoine SNCF que nous connaissons aujourd’hui). Actuellement, à travers ses 3 espaces d’exposition (Le Parcours Spectacle, Les Quais de l’Histoire et Le Panorama Ferroviaire), la Cité du Train – Patrimoine SNCF propose une superficie totale de 60 000 m² et la collection la plus complète présentée dans un musée, de 1844 à nos jours. C’est d’ailleurs le plus grand musée ferroviaire d’Europe. Un musée vivant proposant des animations pour petits et grands Tout au long de l’année, les visiteurs ont la joie de découvrir diverses animations ponctuelles ou régulières. Ainsi, tous les jours de la semaine, vous profitez d’un petit train sur pneus. D’avril à octobre, il est aussi possible de monter à bord du mini express d’Alsace (circuit extérieur de 500m sur rails) et de découvrir la plaque tournante orientant les trains dans la bonne direction. Sans oublier les baptêmes du rail durant les week-ends et jours fériés de la haute saison. À ceci s’ajoutent des séries d’événements propres au musée. Nous pensons à la « Murder Party », un Cluedo géant animé par de véritables acteurs, ou l’accueil de festivals et concerts. À savoir : vous pouvez préparer et personnaliser votre visite en téléchargeant l’application mobile ludique SAM ! De plus, cette saison voit arriver une nouvelle création originale prenant la forme d’une visite théâtralisée. Baptisée « En voiture Simone ! », vous y suivez des acteurs qui vous embarquent dans des histoires rocambolesques à bord de 5 trains légendaires (dont la célèbre voiture-restaurant de l’Orient-Express de 1928). Sans oublier la possibilité de privatiser plusieurs espaces de la Cité du Train – Patrimoine SNCF pour des mariages, des diners d’entreprise ou des soirées de gala. ...
Véritable ode à la musique populaire, le MuPop nous fait redécouvrir cette musique que l’on écoute tous les jours. Lieu incontournable de l'Allier, le Musée de la musique populaire emporte le visiteur à la découverte de la musique populaire du XVIIIème siècle à nos jours. Le MuPop : la musique si elle nous était contée ! La cité médiévale de Montluçon accueille l’un des endroits les plus emblématiques de la région de l’Allier. Construit par l’architecte Philippe Tixier en lieu et place des anciens hôtels particuliers Méchain et Charnisay, le Musée de la Musique Populaire ou MuPop plonge le visiteur au cœur de l’univers de la musique. Dans une architecture entre modernité et renaissance, les concepteurs du musée ont voulu croiser les époques. L’hôtel Chamisay a ainsi été restauré dans le respect de son intégrité patrimoniale. Quant à l’hôtel Méchain, victime du temps, a lui pris un tournant plus contemporain. Pour accueillir le visiteur, cela commence avec un parcours musical immersif. Muni d’un casque et d’un capteur, le visiteur conçoit lui-même sa visite en pointant son capteur vers les 150 points d’écoute répartis à travers le musée. 8 heures d’instruments en tout genre qui permettent de redécouvrir la musique populaire du XVIIIème siècle à nos jours. Baptisé SEM ou système d’écoute mobile individuel, on passe des musiques traditionnelles d’il y a 400 ans à la fanfare, suivi du bal populaire avant de partir à la rencontre de la musique électrique, Elvis, Johnny et jusqu’au Hard-Rock et au Métal. Afin de rendre l’expérience toujours plus enrichissante, le MuPop propose également un parcours instrumental enrichi et un parcours numérique interactif. Dans ce dernier, cinq écrans tactiles invitent le visiteur à tester ses connaissances sur les instruments phares de la musique populaire. De la vielle à nos jours ! Le MuPop, c’est d’abord l’histoire d’un musée vieux de plus de 50 ans. Tout commence en 1959, lorsque le musée de Montluçon dans l’enceinte du château des Ducs de Bourbon, était alors dédié à l’histoire et l’ethnologie locale. Conçu par Jean Favier, le musée conservait en son sein des vielles. Instruments de musique atypique, les vielles étaient selon Jean Favier spécifiques à la région en matière de musique locale. Dans les années qui suivirent, face à une collection de plus en plus croissante le musée de Monluçon devient le Musée des vielles. Dans les années 90, la collection s’étend d’abord aux cornemuses de Jean-Michel Renard, puis viennent les rejoindre en 1997, des guitares électriques de toutes sortes. Au fil des années, d’expositions en expositions, le MuPop devient le véritable porte étendard de la musique populaire. Mais le Mupop, ce ne sont pas que ses instruments. C’est aussi un endroit où l’on peut voir comment à évoluer la musique au fil des années. Des posters, des instruments, des vidéos sont aussi présents dans chaque salle. Des machines électroniques comme le jukebox et le scopitone sont aussi exposées. Symboles de la musique rock, on se laisse emporter dans une autre époque. A la recherche d’un nouveau monde, on y retrouve aussi un local de répétition d’un groupe punk de la région parisienne. A l’intérieur tout y est du synthétiseur en passant par le violon ou encore la batterie. On y retrouve même des mégots de cigarette et des cannettes de bière ! Pourquoi visiter le MuPop Derrière son aspect formel, le MuPop est un véritable lieu d’échange. On y incite les visiteurs à expérimenter, à toucher. On peut tester les instruments de musique comme les guitares avec des amplis. On vit l’exposition. Le musée réserve toujours de nouvelles expositions à découvrir : sur différents thèmes comme les costumes des artistes, leurs albums. Le musée est aussi un lieu d’échange où on peut se faire de nouveaux amis. On peut y rencontrer des amateurs et des passionnés de musique et partager ses expériences. Les amateurs de danse sont aussi les bienve...
Pour l’histoire, le Festival de Lorient est né du championnat national des Bagadou (compétition musicale rassemblant les bagadoù), organisé grâce aux formations bretonnes, qui associent à l’époque les bombardes et les binious des instruments typiques écossais. C’est durant le XXème siècle, dans les années 1930, que la musique écossaise incorpore la formation musicale bretonne après des échanges entre les deux communautés. Vient ensuite le premier concours qui se déroule principalement à Brest, juste après la guerre. C’est seulement en 1971 que la Fédération des Sonneurs breton prend contact avec les comités des fêtes populaires de Lorient, qui décide alors d’accueillir les Championnats. Les Championnats nationaux des Bagadou voient dès leurs débuts, accueillir des invités venant de différents pays celtiques qui évoluent d’abord au Festival International de Cornemuse Lorient, qui devient ensuite le Festival Interceltique de Lorient en 1976. Le Festival sera rejoint en 1985 par huit régions de racine celtique comme l’Espagne, l’Ecosse, l’Irlande, la Bretagne, les Pays Bas, Cornouilles, Ile de Man et qui évoluent vers une amplitude d’échange musicale, artistique et social. Au début des années 1990, le Festival prône l’ouverture vers les grandes villes en emmenant avec lui ses musiques et ses traditions populaires, ce qui fait venir rapidement des groupes d’autres pays comme les Etats-Unis, les Amériques Latines, le Vietnam, l’Australie, la Nouvelle-Zélande... Dans les années 2000, le Festival est devenu planétaire et continue les échanges ainsi que l’ouverture au monde de la tradition celtique. Lorient, capitale celtique « Le Rendez-vous des expressions contemporaines des pays celtiques », telle est la définition du Festival Interceltique. Touchant toutes les formes musicales des pays celtiques ainsi que le jazz, le rock, le folk ou encore les œuvres symphoniques, cet évènement est une vitrine vivante s’ouvrant sur le monde et qui offre une place de choix aux créations et aux métissages. Il est aussi un carrefour où se rencontrent d’autres disciplines comme la littérature, la danse, l’art plastique, le cinéma ou la lutherie. Les 10 jours de festivité, seront l’occasion pour eux, de montrer et partager toute une culture. Des échanges et des débats se feront autour de leur histoire, suivi des ateliers de musique, des défilés, des concours de cornemuse, de gaita, d’accordéon, de harpe celtique, des concours de danse et de chant. Du sport comme les courses de voiles, du golf, du gouren ou des jeux athlétiques bretons sont également au programme. L’un des points d’orgue de l’évènement est la Grande Parade des Nations Celtes. A l’occasion, 3500 artistes vêtus de tenues traditionnelles défilent sur le thème « celtique » dans les rues de Lorient. Outre cette parade assistée par des dizaines de milliers de spectateurs, La Triomphe des sonneurs est aussi un immanquable. Ce défilé regroupant des centaines de musiciens se déroule le même jour à 19h. Autre incontournable : le Highlands Games, où tous les habitués attendent le fameux lancer de troncs et les face-à-face entre lutteurs. Hommes, femmes de tout âge participent à ces « olympiades » qui dureront plus d’une semaine. A noter que l’organisation de ce Festival Interceltique de Lorient se fait grâce à la bonne volonté des habitants, mais aussi des amateurs de la communauté celte venant d’autres pays. Le Festival aux mille histoires Pour l’année 2017, le Festival Interceltique de Lorient célèbre l’Année de l’Ecosse, avec comme slogan « Fort caractère, cœur battant, esprit universel ». Pilier de l’histoire celtique, l’Ecosse reste fidèle au festival depuis sa création à ce jour, et ne cesse d’émerveiller le monde à travers ses paysages époustouflants, son accueil chaleureux, son riche patrimoine et surtout sa scène culturelle constamment en évolution. L’Ecosse compte prendre les devants de la scène pour cette nouvelle édition du festival avec pas moins de 100 artistes à son actif. Des grands noms comme Capercaillie, mondialement connu pour sa mus...
Trois salles d’exposition vous proposent de découvrir le cycle du ver à soie, l’apport social des canuts et de suivre l’évolution de cinq siècles de soierie lyonnaise. A 11h et à 15h30 vous pouvez suivre une visite commentée qui vous emmène dans l’atelier de tissage. Maison des Canuts : visite au Pays de la soierie lyonnaise et de l'invention de Jacquard... On vous explique l’invention de Jacquard illustrée par une démonstration de tissage sur métier à bras. Les articles de la boutique : foulards, écharpes, cravates sont 100% Made in Lyon. ...
Liée à l’histoire de Nevers, grand pôle faïencier depuis le XVIe siècle, sa collection maîtresse est celle de céramiques. La plus grande salle du musée est dédiée à la présentation de cette collection d’exception. Les oeuvres, très diverses, reflètent la richesse d’une production. Pièces en faïence de grand feu du XVIe au XXe siècle, les créations exposées dévoilent tout un pan de l’histoire d’un art, d’une activité économique mais également d’une société, art de cour au XVIe et XVIIe siècles, la faïence entre dans les maisons bourgeoises puis populaires au XVIIIe et XIXème siècle. Grands plats ornementaux, carreaux de pavage, bouteilles à décors, statues, plaques décoratives ou objets atypiques nous racontent cette épopée mêlant grande et petite histoire, savoir-faire technique et art. Une impressionnante collection de verre A cette collection s’ajoute celle de verres émaillés, dits verres filés. Cette collection de verre est la plus importante d’Europe et provient essentiellement de la Collection Loynel d’Estrie, déposée par le Musée du Louvre à Nevers en 1998. Collection insolite, elle donne à découvrir cet artisanat très prisé aux XVIIe et XVIIIe siècles et qui est aujourd’hui perdu. Nevers, foyer de formation des maîtres émailleurs, était doncle lieu idéal pour présenter ces boîtes et figurines. Fascinantes, tant par la variété des sujets abordés, scènes de genre comme scènes religieuses, que par la qualité. Les amoureux des beaux-arts trouveront aussi de quoi satisfaire leur curiosité, avec objets d’arts et tableaux de maître. Mais au-delà des œuvres, une véritable découverte du bâtiment s’offre aux visiteurs sur 2 100 m2 où se côtoient bâtiment contemporain et vestiges médiévaux. ...
Quel est le concept du festival Radio France Occitanie Montpellier ? Sa vocation, ses origines, son histoire ? Les initiateurs de l’évènement sont Georges Frêche, le maire de la ville de Montpellier en 1985, et Jean-Noël Jeanneney, PDG de Radio France à l’époque. L’idée de départ était de créer un festival dans le sud de la France, essentiellement de musique classique et de jazz qui servirait aussi de vitrine aux antennes et aux formations musicales de Radio France. On parle beaucoup de démocratisation culturelle aujourd’hui, mais le Festival a été un véritable précurseur. Et cela n’a pas changé depuis. Nous ouvrons la voie aux jeunes talents, aux œuvres rares, aux répertoires et partitions inconnus ou laissés dans l’ombre, aux nouveaux langages musicaux. Tout tourne autour de la découverte et de la création. Le Festival Radio France est accessible au plus grand nombre étant donné que 85% des manifestations organisées sont gratuites. Je suis directeur du festival depuis maintenant quatre ans et je m'inscris complètement dans cette continuité. On ne change pas une formule qui gagne ! Pourquoi la ville de Montpellier et la région Occitanie ? Le Festival est né à Montpellier mais assez vite s'est développé d'abord dans les communes alentour (qui forment aujourd'hui la Métropole) et la région Languedoc-Roussillon. Depuis 2016, le Festival s'est étendu à toute la grande région Occitanie - qui est le premier et principal soutien du Festival -. Mais le Festival reste bien ancré à Montpellier et le restera, pour des raisons historiques… et d’ordre technique. Il faut en réalité une grosse infrastructure pour organiser 180 concerts et accueillir plus de 100 000 spectateurs en moins de 3 semaines. Montpellier possède, plus qu'aucune autre ville de la région, les lieux, les salles de concerts, le domaine d'O maintenant, nécessaires à la réalisation du Festival. Ainsi sur 180 événements cet été, une centaine a lieu à Montpellier et dans sa métropole. Pour cette édition 2018 qui a lieu du 9 au 27 juillet 2018, quels sont les temps forts de la programmation ? « Douce France » constitue le générique de cette saison 2018. Beaucoup de moments forts et de nouveautés vont marquer l’évènement dont la recréation de trois ouvrages du passé, issus d’un répertoire datant du 18e et du 19esiècle. L’une d’elles intitulée Les Cris de Paris revivra grâce à la participation de l’Orchestre Symphonique et l’Harmonie de la Garde Républicaine. C'est vraiment une œuvre inédite, signée de Jean-Georges Kastner, un contemporain de Berlioz et Sous-titrée "grande symphonie humoristique". La direction du projet est assurée par Hervé Niquet, ça promet d’être mémorable. Je mentionnerai aussi notre contribution au 20ème anniversaire de l'inscription des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle au patrimoine mondial : le 25 juillet 2018, nous proposons simultanément six concerts dans six hauts-lieux différents qui se trouvent sur l’itinéraire des Chemins de Saint-Jacques en Occitanie. L’année 2018 marque également deux centenaires la naissance de Leonard Bernstein le 25 aout 1918 et la mort de Debussy le 25 mars 1918. À Montpellier, ce centenaire sera commémoré notamment par la projection de documentaires exceptionnels sur Bernstein chef, pédagogue, inventeur des "Young People's Concerts". En outre, nous aurons un spectacle orchestré autour des grands classiques de la chanson française, intitulé Douce France avec Isabelle Georges, Roland Romanelli - l'accordéoniste mythique de Barbara, l'orchestre de Pau, etc. Vous programmez une première mondiale avec l'intégrale des 555 de Domenico Scarlatti en 35 concerts du 14 au 23 juillet. Pouvez-vous nous en parler ? C’est un défi qui est parti d’un rêve partagé avec Marc Voinchet, le directeur de France Musique. Scott Ross a été le premier et le seul à avoir enregistré l’intégrale au disque de ces sonates de Scarlatti. Il a achevé cette colossale entreprise en 1988, il y a 30 ans, au château d'Assas, près de Montpellier. Cette fois, c'est une première mondiale, 30 c...
Le Musée national des douanes (MND) a fait son nid dans la halle de l’Hôtel des fermes du roi, un des plus précieux vestiges architecturaux de Bordeaux. Dédié exclusivement à l’Histoire et à la valorisation de l’administration des douanes, le musée regroupe actuellement plus de 13 000 objets, dont 600 sont exposés dans le parcours permanent. Le reste est dévoilé occasionnellement, lors d’expositions temporaires qui sont, le plus souvent, associées à un thème spécifique. L’exposition permanente, un parcours riche de découvertes « Nous avons des collections très variées et assez intrigantes pour nos visiteurs », introduit Aurélie Guichemerre, conservatrice et chargée de communication au MND. « Très variées », en effet, car, entre les œuvres d’art, les équipements et toute une panoplie de documents d’archives, il y a beaucoup à découvrir. Le parcours permanent du MND se décline en trois temps. Une première section retrace brillamment les moments clés de l’Histoire en abordant notamment l’Ancien Régime, la Révolution française, l’époque napoléonienne ou encore l’ère contemporaine. La deuxième section met en avant l’évolution du métier d’agent douanier. Y sont présentés toute une collection d’uniformes et d’accessoires, mais aussi un vaste panel d’outils et de matériels de travail dont l’utilisation remonte au XIXe et au XXe siècle. Quant à la dernière section (inaugurée récemment), elle dévoile un aspect plus contemporain. En ce lieu sont exposées les missions actuelles de la douane (perception des taxes, régulation des marchés, protection des citoyens, des espèces menacées, du patrimoine culturel…) et les différentes fonctions exercées par ses 16 800 agents (employés de bureau, maîtres-chiens, pilotes…). Se plonger dans la documentation historique Le centre de documentation historique (CDH) est accessible uniquement sur rendez-vous. Doté d’une bibliothèque et d’une médiathèque, cet espace est surtout dédié à la recherche. « Nous accueillons souvent des chercheurs, des journalistes souhaitant recueillir des éléments pour alimenter leurs articles ou même des personnes qui sont à la recherche d’une piste généalogique. Dans ce dernier cas, nous regroupons les informations trouvées dans les registres du personnel », explique Aurélie Guichemerre. Le CDH est dirigé par une documentaliste qui se charge d’aider les visiteurs à mieux s’orienter dans leurs recherches. Le centre propose également différentes prestations afin de répondre aux demandes les plus spécifiques. Parmi les éléments de documentation mis à disposition figurent des ouvrages, des photographies et des documents d’archives, tous en lien avec l’histoire et les différents services de la douane. ...
Revivez en famille la bataille de Verdun grâce à l’événement-spectacle « Des Flammes à la Lumière » réalisé par Connaissance de la Meuse. De la bataille de Verdun à nos jours Créée en 1982, l’objectif de l’association Connaissance de la Meuse est de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine meusien. Parmi ses actions les plus connues (et spectaculaires), « Des Flammes à la Lumière » se concentre sur la Première Guerre mondiale avec un focus sur la sanglante bataille de Verdun. Le public assiste donc à une évocation historique faisant la part belle aux affrontements entre soldats français et allemands, à la vie dans les tranchées ou encore au quotidien des civils des deux côtés du Rhin. Mais ce n’est pas tout ! Car, d’après son metteur en scène, Jean-Luc Demandre, les spectateurs sont invités à redécouvrir des événements depuis l’Armistice jusqu’à aujourd’hui, dont la réconciliation entre la France et l’Allemagne. Un spectacle impressionnant pour toutes les générations Nul besoin d’être fervent amateur d’histoire pour apprécier à sa juste valeur cette création originale et particulièrement émouvante qui, depuis sa création, a enthousiasmé 530 000 spectateurs. Prenant place dans une grandiose carrière à ciel ouvert, l’association n’hésite pas à nous en mettre plein les yeux avec des effets spéciaux impressionnants, 250 acteurs-figurants, mais aussi un véritable travail avec le son à 360 degrés, les 1 000 projecteurs ou encore les décors. Le metteur en scène nous confie d’ailleurs que, ce qui touche les participants de la manifestation, c’est d’entendre des spectateurs de mêmes familles, mais de générations différentes, discuter entre eux des faits historiques qui leur ont été présentés. Ainsi, ce spectacle est aussi un lien intergénérationnel. Les modifications par rapport à la version 2019 Depuis sa création, le spectacle change et évolue afin d’inciter les spectateurs à revenir, année après année. Déjà, en 2019, les prouesses techniques avaient époustouflé les milliers de personnes venues assister au plus grand spectacle d’Europe consacré à la Grande Guerre. En 2020, Jean-Luc Demandre nous indique que le public doit se préparer à être surpris une nouvelle fois. Parmi les nouveautés de cette édition, une scène nous place dans une tranchée allemande lors d’une attaque française. De plus, un nouveau final a été créé cette année encore. Sans oublier des modifications au niveau de la mise en scène, des effets spéciaux, du mapping et des projections d’images. Une raison, s’il en fallait une, de revenir ou, si vous ne connaissez pas le travail impressionnant de cette association, de le découvrir. ...
C’est en 1668 que le marquis de Vauban, de son vrai nom Sébastien le Prestre, conçoit les premiers plans de l’édifice pour en faire une place forte redoutable de l’époque. La citadelle faisait autrefois office de caserne pour les soldats du roi Louis XIV, puis prison d’État et camp de prisonniers de guerre avant d’être transformée en dépôt militaire. Elle a dû subir de nombreux travaux de rénovation et de restauration afin de conserver son architecture authentique d’antan. Chargée d’histoire, ce lieu unique en son genre tient sa promesse : celle d’un patrimoine vivant fort en émotions. Un patrimoine séculaire revisité Érigée au sommet d’une colline entourée elle-même de sept collines et enfermée par une boucle de la rivière du Doubs, la forteresse surplombe la capitale comtoise, Besançon, de plus de cent mètres et offre un panorama impressionnant depuis ses remparts. Elle s’étend sur douze hectares et abrite trois musées labellisés « Musées de France » dont le Musée de la Résistance et de la Déportation, un musée d’histoire fondé en 1971 par Denise Lorach, ancienne déportée, le Musée comtois, où sont exposées depuis 1948 l’histoire et l’ethnographie bisontines, ainsi que le Muséum de Besançon dont « la particularité est de réunir en son sein des secteurs animaliers très variés afin d’illustrer toute la richesse de la biodiversité », souligne Marie-Pierre Papazian, responsable Marketing en charge des Relations Médias. Avec ses richesses naturelles et ses particularités uniques, la Citadelle, elle, a été classée au titre de monuments historiques français en 1924 et est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. Elle compte parmi les sites touristiques et culturels les plus visités de la région Bourgogne-Franche-Comté. Parmi les plus belles citadelles de France telles que celles d’Arras et de Longwy, elle est reconnue comme la plus belle et accueille plus de 270 000 visiteurs par an avec des centres d’intérêt éclectiques : découverte du patrimoine, de l’histoire, des musées, de la biodiversité, des spectacles… Par ailleurs, la Citadelle doit sa renommée à son créateur, l’architecte Vauban. Issu de la petite noblesse bourguignonne, ce dernier devient ingénieur militaire du roi Louis XIV en 1653 jusqu’à sa disparition en 1707. A ce titre, il édifie les plans des fortifications, assure la défense ou le siège des places fortes et participe personnellement aux actions de guerre lorsque cela s’impose. Vauban a beaucoup voyagé pour mener à bien ses projets ; on estime qu’il parcourait pas moins de 4 000 km par an. À la fois créatif et plein d’imagination, « il a su utiliser la particularité géographiques des lieux et les renforcer pour faire de la citadelle de Besançon une forteresse imprenable », précise notre interlocutrice. Une destination touristique aux mille facettes La Citadelle de Besançon propose toute l’année plusieurs activités destinées au grand public. Artistes, historiens et scientifiques conjuguent passion et savoir-faire pour renouveler les programmes en permanence. Au cœur de la forteresse, dans la chapelle Saint-Étienne, un spectacle multimédia est proposé pour permettre aux visiteurs de plonger dans l’histoire de la citadelle et de la capitale comtoise. Sur d’immenses surfaces de projections et tout autour des spectateurs, les siècles défilent, les personnages apparaissent et s’interpellent dans une gigantesque fresque historique. Depuis le temps de Jules César au Moyen Âge, en passant par les règnes de Charles Quint et de Louis XIV jusqu’aux périodes les plus tumultueuses de l’histoire de la forteresse, les présentations interactives et ludiques invitent à voyager dans le passé. En outre, les deux « chemins de ronde », longs d’environ 600 mètres, sont des lieux incontournables pour admirer le paysage exceptionnel : vieille ville de Besançon, collines verdoyantes et vues imprenables du méandre du Doubs. Pour compléter la visite, la citadelle vous convie en petit groupe et sous la conduite d’un guide à d&...
C’est après la découverte, en 1971, de l’Homme de Tautavel, un homo erectus ayant vécu il y a 450 000 ans, que l’idée de création d’un centre culturel et de recherche sur la préhistoire est née. Le Centre européen de recherches préhistoriques de Tautavel, inauguré en 1992, rassemble aujourd’hui en un seul lieu une réserve archéologique, un centre de recherche et un musée. Connu pour ses animations et son programme culturel qui rythme l’année, le musée propose à ses visiteurs un véritable voyage en famille dans le passé. Le Musée de Préhistoire de Tautavel Les collections archéologiques du musée de Tautavel, parmi les plus riches au monde et les plus anciennes de France (580 000 ans), sont exposées sur plus de 1 500 m² de galeries, suivant une présentation thématique : les animaux, les climats correspondant à chaque période, les outils utilisés par les hommes, les restes humains et les métiers de la préhistoire. Un espace dédié aux expositions temporaires est inclus dans le parcours de visite et propose toute l’année un programme varié sur la préhistoire, les sciences et l’archéologie. Le musée propose des visites en plusieurs langues (anglais, espagnol, allemand, catalan et néerlandais) et en braille, afin de permettre à un maximum de personnes de s’approprier la vie de nos lointains ancêtres. Des reconstitutions grandeur nature et des projections sont également utilisées pour rendre l’expérience plus réaliste. De plus, un nouveau projet est en gestation. « En 2019, le musée de Tautavel va être entièrement remis au goût du jour. Tout en restant une référence scientifique, il va être doté d’équipements muséographiques modernes pour amplifier l’expérience de visite des futurs visiteurs », nous confie David Angelats, chargé de communication. Le musée des premiers habitants de l’Europe Ouvert en 2000 au Palais des congrès et de la préhistoire de Tautavel, cet établissement annexe, situé à 200 mètres du Musée de Préhistoire de Tautavel, entièrement rénové en 2011, se veut être plus moderne et plus ludique, en faisant la part belle aux manipulations interactives. Il est consacré à la partie la plus ancienne de la préhistoire en Europe et replace le site de Tautavel dans la chronologie des sites anciens européens. Les deux musées font l’objet d’un même billet d’entrée. ...
Le Château d’Auvers remet l’impressionnisme sur un piédestal, mais quel piédestal ! Une scénographie puisant intelligemment dans les ressources de la technologie, une augmentation manifeste de la réalité des œuvres, tout participe à faire de ce nouveau parcours une expérience autrement plus immersive. Plus de sensations, plus d’émotions. Rendez-vous pour une vraie communion avec Cézanne, Pissarro et consorts. Instant d’immersion dans un vrai cadre de recueillement Le Château d’Auvers était un cadre tout indiqué pour abriter une scénographie de la trempe de « Vision impressionniste ». Ayant vu le jour au temps de Marie de Médicis, l’endroit a gardé une forte empreinte de ses inspirations italiennes, même s’il a ultérieurement fait l’objet de remaniements « à la française ». En témoigne le riche contraste, sur un parc de huit hectares, de ses jardins tantôt français, tantôt en terrasses. Inscrit à la liste supplémentaire des monuments historiques depuis 1993, le château n’est pas seulement un patrimoine architectural. Pendant plus de deux décennies, il s’est investi de la mission de transmission de l’héritage artistique impressionniste. Prenant parti des avancées technologiques, le parcours de relais autorise une véritable plongée dans les exemplaires de lithographies et de peintures exposées. L’héritage transmis par le courant aux visions qui lui ont succédé est également mis en exergue dans le choix d’œuvres données à voir. ...
En ce moment, depuis le mois de mars, le musée laisse place à une exposition d'anciennes photographies qui s’étendent de 1907 à 1969. Des photographies capturées par l’atelier Pasquero, véritable témoin de père en fils. Cette initiative est l'une des plus belles initiées par le musée pour mettre en valeur cette époque du XXème siècle. L’atelier Pasquero, entre photos et témoins du quotidien Qui aurait cru que cet ancien militaire ferait encore parler de lui près d’un siècle plus tard. Car oui, Pasquero, c’est d’abord le père : Jean. Ancien militaire donc, qui profite de sa passion pour la photo et d’une retraite anticipée pour monter son atelier dans ce qui est aujourd’hui la salle Nouveau Siècle. Mais les Pasquero, c’est aussi le fils : René. Une passion intergénérationnelle qui s’enchaîne jusqu’en 1972 et la folie d’un promoteur immobilier qui décide de détruire le quartier et donc l’atelier pour y construire un Diplodocus ! L’histoire elle, commence en 1907 lorsque le père crée l’entreprise familiale. Passionné de photographie qu’il découvre en prenant des portraits de ses copains de régiment, Jean Pasquero devient l’une des figures emblématiques de Lille en matière de photographie. En 1908, celui-ci rachète le fonds d’atelier des Ferrand alors spécialisés dans le portrait de famille depuis 1870. Peu à peu, il devient une figure incontournable et s’imposera finalement dans le domaine des photographies industrielles. René Pasquero lui, reprend le flambeau à la mort de son père en 1948. Ce sera lui qui en 1972, à la demande de Philippe Jessu, conservateur du Musée de l’Hospice Comtesse, cèdera l’ensemble du fonds photographique établi sur près de 60 ans au musée. Lille, la métropole et leur histoire en photos Jusqu’en juillet 2023, le Musée de l’Hospice Comtesse accueille ainsi l’atelier Pasquero dans ses murs. A travers une sélection de 260 photographies et objets ayant appartenu aux deux photographes. Des débuts du père dans le milieu jusqu’à son évolution dans le métier, l’exposition permet de découvrir non seulement l’histoire riche de l’époque mais aussi l’évolution des différents procédés et techniques photographiques. L’exposition retrace ainsi une série de photos de 1907 à 1969. Le tout bien évidemment classé suivant un parcours chronologique mais aussi didactique. On y retrouve ainsi les débuts amateurs du père, puis durant sa carrière militaire, en tant que portraitiste de la classé aisée de l’époque et enfin dans son travail de commande. Entre portraits et scènes du quotidien, l’exposition retrace le parcours de l’un des photographes les plus emblématique de la ville. On y retrouve des séries de portraits mais aussi des éléments plus « industriels ». Comme par exemple, la construction de la coupole de la Banque générale du Nord, les voûtes de la Treille ou encore les anciennes façades de commerce du Vieux Lille. Sur la fin de son parcours, René Pasquero s’était spécialisé dans la photographie industrielle. Une expo à ne pas rater Aujourd’hui, évènement incontournable de la région, l’exposition Pasquero aurait d’abord dû se dérouler en 2021. Reportée pour cause de confinement, elle aura d’abord lieu mais uniquement en ligne à travers des visites virtuelles. Au-delà des photos et du travail effectué par le père et le fils, l’expo permettra également de se replonger dans le Lille de l’époque. Bien évidemment les photos viendront apporter cette ambiance dans un agencement judicieusement orchestré. Le visiteur pourra ainsi s’attarder dans l’atelier reconstitué du photographe. Le salon d’accueil et la salle de pose comme si on remontait le temps. Ensuite, pourquoi ne pas se rendre dans le laboratoire. On pourra s’y essayer aux différentes techniques de développement et de tirage de l’époque et leurs applications. L’exposition se tiendra jusqu’au 02 juillet prochain et sera accessible le lundi de 14h à 18h et les mercredis et dimanches de 10h &agrav...
À Moustiers-Sainte-Marie, dans le Parc naturel régional du Verdon, on aime la terre. Ce joli village provençal, bâti au Ve siècle, profite de paysages bucoliques où l’eau s’allie à la pierre, entre aqueduc, remparts et fontaine. Fort de ses traditions et de son environnement, le village est devenu la capitale de la faïence. Une histoire tendue vers l’avenir et un site exceptionnel sont à y découvrir. Du Moyen Âge à aujourd’hui Abondant de bois et d’argile, la terre de Moustiers-Sainte-Marie est celle des potiers. Au XVIIe siècle, le célèbre artiste Pierre Clérissy, enfant du village, oriente son travail vers la faïence. Il transmet son méticuleux savoir-faire à sa descendance. Dans les cours d’Europe, les faïences de Moustiers acquièrent une grande notoriété. Douze fabriques font alors vivre le village et témoignent de son activité principale. En émail blanc à ses débuts, la faïence va peu à peu prendre des couleurs et s’orner de fresques somptueuses, de scènes mythologiques et de fleurs. Au XVIIIe siècle, elle est mise à mal par la guerre et la concurrence industrielle. Le dernier atelier de Moustiers ferme ses portes en 1874. Il faut attendre 50 ans et l’intérêt de Marcel Provence, ethnologue, écrivain et historien, pour relancer l’activité faïencière. Ce dernier crée le musée de la Faïence en 1928. Des ateliers s’installent à nouveau dans ses alentours. Aujourd’hui, onze d’entre eux sont en activité, dont sept forment l’Union des faïenciers de Moustiers-Sainte-Marie. Un musée plein d’Histoire Le Musée de la faïence donne à admirer des œuvres anciennes datant du XVIIe ou du XVIIIe siècle mais aussi des œuvres plus contemporaines. On peut y admirer le travail des maître-faïenciers qui ont fait l’histoire du village tels que Clérissy, Olérys et Ferrat. Toutes les étapes de fabrication sont expliquées via des panneaux et des projections. Le public découvre l’évolution des objets à travers les modes et les techniques utilisées. Le musée dispose d’une grande pièce bleue dans laquelle les badauds peuvent s’émerveiller devant des créations issues des illustres entreprises de Moustiers. Un lustre de 1900 trône au milieu du plafond, réfléchissant la lumière via un délicat verre de Murano serti de paillettes d’or pur. Un art vivant En sillonnant le village, le public peut pousser librement la porte des ateliers nichés dans les ruelles. Onze exercent aujourd’hui leurs activités, fabriquent et vendent leurs créations. Les maître-faïenciers prennent plaisir à expliquer leur art et invitent à assister aux étapes de décoration. L’environnement et le dynamisme de la ville ont de quoi séduire les touristes et les locaux. Son activité artisanale permet d’y vivre pleinement une véritable escale culturelle. Un moment hors du temps, à savourer en famille tout au long de l’année. ...
Rendez-vous avec les Aurignaciens Le musée-forum de l’Aurignacien vise à valoriser le site éponyme découvert au XIXe siècle. Se trouvant dans un bâtiment à la pointe de la modernité, édifié selon une démarche de développement durable, il renferme des témoignages de l’existence des Aurignaciens, le tout premier groupe d’hommes modernes vivant en Europe, particulièrement dans les Pyrénées. Les premières découvertes sont signées Édouard Lartet, un célèbre paléontologue, en 1860. Tandis que le site d’Aurignac est inscrit dans les monuments historiques en 1921, le musée, lui, obtient le label « Musée de France » en 2003. À découvrir : plus de 300 objets archéologiques, dont des statuettes et des armes de chasse. Ce musée s’adresse au grand public et propose en l’occurrence des activités et des animations toute l’année : des expositions comme le « Walking Man », qui présente les œuvres du sculpteur sur bois anglais Guy Reid (du 23 juin au 31 août 2017), des ateliers qui s’adressent aux collégiens, aux lycéens et aux universitaires ou encore des conférences… ...
Installée dans l’ancienne École d’art décoratif d’Aubusson entièrement réhabilitée et inaugurée le 10 juillet 2016 par le Président de la République, la Cité de la tapisserie a été créée dans le but de porter haut cet art pluriséculaire emblématique d’Aubusson : l’art de la « lisse ». La tapisserie : un monde en couleur Dans les collections, pas moins de 330 tapisseries murales, 15 000 œuvres graphiques et 50 pièces de mobilier… À travers un parcours d’exposition inédit sur plus de 1 200 m2, la Cité internationale de la tapisserie invite à découvrir l’univers de la tapisserie et de ses savoir-faire, du XVe siècle à nos jours. Le parcours d’exposition dévoile ce grand patrimoine en trois espaces. Avec des tissages du monde entier, les « Tapisseries du monde » montrent l’universalité de l’art de la tapisserie. L’espace « Les mains d’Aubusson » dédié aux métiers et savoir-faire de la tapisserie fait le lien avec la labellisation de l’UNESCO. Enfin, avec ses 7 m de hauteur, la « Nef des tentures » invite à une déambulation au fil des œuvres et de l’histoire de la tapisserie d’Aubusson dans des décors en trompe-l’œil. Une véritable « Cité » Pour prolonger la visite, des démonstrations de tissage et de restauration sont accessibles en groupe dans les espaces professionnels. Car plus qu’un musée, la Cité internationale de la tapisserie s’emploie au rayonnement de la tapisserie d’Aubusson notamment en renouant avec l’art contemporain, le design ou l’architecture (plateforme de création contemporaine, pépinière à destination de porteurs de projets textiles innovants, atelier de tissage mis à disposition des lissiers pour des commandes de grande envergure), mais aussi à travers la transmission et la conservation du savoir-faire (centre de ressources et bibliothèque de niveau européen sur la tapisserie et les arts textiles, espace de formation pour l’enseignement d’un Brevet des métiers d’art, ou encore l’Atelier de restauration de tapisseries du Mobilier national). ...
Stéphane Bern, pourquoi un tel attachement au patrimoine ? Comment vous est venue cette passion pour l’histoire et la sauvegarde du patrimoine ? Stéphane Bern | Écoutez, cela a commencé vraiment tout petit. Quand j'étais enfant, j'habitais Nancy, qui est une ville ô combien patrimoniale. Mon école était à côté de la Place Stanislas, pas très loin du Palais du Gouverneur et du Musée Lorrain. Enfin, j'habitais un appartement dans un immeuble moderne assez laid. Et j'avoue que j'ai découvert enfant, ce qu’était la beauté grâce au patrimoine ce qui a éveillé tout mon intérêt pour l'histoire. C’est vrai aussi que cette passion, cet intérêt naissant pour l'histoire et le patrimoine, m’a été encouragé dès l’enfance par mes parents et mes grands-parents luxembourgeois. Et au fond, j'ai très vite compris que le patrimoine était quelque chose qui réunissait les gens, les générations. Que c’était un vecteur d'identité. On naît du lieu qu'on a choisi. On s'intègre grâce aux bâtiments qu'on s'approprie. Et j'ai toujours pensé aussi que derrière les vieilles pierres, il y avait des aventures humaines incroyables. Des aventures humaines que j'aime raconter parce que c'est ça, l'histoire ! Ce n'est pas quelque chose d'abstrait. C'est la vie de femmes et d'hommes qui ont fait des exploits ou parfois des choses désagréables. Cela peut arriver aussi mais la vie c’est avant tout des aventures humaines. Chaque année, la mission Bern inclut dans son « état des lieux national du patrimoine remarquable en péril » une proportion non négligeable de monuments industriels. Pouvez-vous nous en dire plus ? Stéphane Bern | Écoutez, pour moi, le patrimoine industriel a toujours été ma préoccupation. Je dirais même patrimoine industriel et ouvrier. Parce qu'il y avait beaucoup de bâtiments ou d'anciennes usines intéressantes du 18e, du 19e siècle qui sont à l'abandon et qui racontent la mémoire de femmes et d’hommes qui ont travaillé. Et, quand il n'y a plus d'emplois dans ces lieux, ces lieux se meurent. Et donc, il faut les réhabiliter pour leur rendre leur mémoire. On a aidé, par exemple, la Grande Forge de Buffon, c’était la première année, je me souviens aussi d’une remise aéronautique tout à fait impressionnante, une poterie aussi, une ancienne tannerie, des séchoirs à houblon. Et c'est vrai que la Grande Saline entre dans ce patrimoine industriel parce que c'est avec sa poêle à sel et toutes ses installations une mémoire ouvrière importante. C'est une typologie du patrimoine parmi les autres, châteaux, patrimoines religieux, maisons d’illustres, jardins, sites archéologiques, mais je n'oublie pas le patrimoine industriel et ouvrier. D'ailleurs, cette année, on a encore distingué, pour la mission Bern 2024, l'usine de la Grande Vapeur à Oyonnax dans l'Ain, qui est l’un des sites emblématiques de l'industrie locale dédié au savoir-faire du peigne et de la plasturgie. Ce sont des choses comme ça qui m'intéressent. Des bâtiments qui sont emblématiques dans une région parce que ça a été une industrie qui a fonctionné pendant des siècles. Et tout d'un coup, il n'y a plus rien. Le bâtiment est là, et quand les gens voient le bâtiment se dégrader, ils ont le sentiment qu'on les abandonne, qu'on a abandonné l'emploi et qu'on abandonne les gens. Et donc, c'est pour ça qu'en sauvant ce patrimoine, nous sauvons la mémoire de ceux qui y ont travaillé. D’où est venue cette idée géniale de « Loto du patrimoine » pour financer des restaurations ? Et quel apport financier la Fondation du patrimoine reçoit-elle chaque année de la Loterie nationale ? Stéphane Bern | Je n'ai pas eu à chercher bien loin. J'ai été piquer l'idée en Angleterre, où ce qui avait été fait pour le National Trust, qui est une sorte de consortium regroupant tous les monuments, privés ou publics, bénéficie chaque année de la Loterie, ...
Cette maison de maitre au style néoclassique attire irrémédiablement l’attention. Ancienne résidence de nombreuses familles dont l’histoire est liée à celle de Strasbourg, la villa Kayserguet prend un coup de jeune lorsqu’elle commence à abriter le Lieu d’Europe et se pare d’un espace vitré donnant sur le parc. Lieu d’Europe (Strasbourg) : un centre de partages et de rencontres sur l'importance des institutions européennes... À l’intérieur, la visite débute par l’exposition permanente qui « veut montrer le lien très fort entre la ville de Strasbourg, ville aux origines européennes anciennes, et la construction européenne », explique Anne Billaut, directrice. Dans la partie historique, elle déroule la construction chronologique des institutions européennes en démarrant avec le Conseil de l’Europe qui voit le jour en 1949. « Fait intéressant : ce sont les Anglais qui ont suggéré que Strasbourg soit la ville siège de cette organisation intergouvernementale européenne », souligne Anne Billaut. Cette première pierre angulaire a permis ensuite à Strasbourg d’accueillir les autres institutions. À l’étage, les visiteurs ont accès à un centre de ressources et d’informations sur les institutions européennes. « Documents et brochures en plusieurs langues sont en libre service. Une documentaliste est également présente et guide les visiteurs dans leurs recherches », indique la directrice de l’établissement. Lieu de débats, d’échanges, de partages et de rencontres, le Lieu d’Europe est également doté, au premier étage, d’une salle de réunion et de projection baptisée « Daniel Riot », en hommage à ce journaliste français spécialiste de l’Union européenne. ...
Dédié à l’histoire de la Butte et à ses artistes, de Steinlen à Satie, le Musée de Montmartre prend place dans l’ancien atelier d’Auguste Renoir (1875-1876). Il révèle de nombreuses œuvres (affiches, dessins, toiles, photos, sculptures) d’artistes reconnus tels que Toulouse-Lautrec, Modigliani, Steinlen, Utrillo, Dufy. Citons, par exemple, Le Chat noir, de Steinlen, Le Moulin de la Galette, d’Henri Toulouse-Lautrec, ou encore La Place Pigalle, de Maurice Utrillo. Lors de votre visite, vous pourrez plonger dans l’ambiance bohême de la Butte avec ses nombreux cabarets comme le Lapin Agile ou le Moulin Rouge, ses danseurs de french cancan et ses musiciens. Vos enfants et vous-même adoreront la salle entièrement dédiée au cabaret Le Chat noir et au mythique théâtre d’ombres d’Henri Rivière. Vous pourrez également découvrir une reconstitution émouvante de l’atelier de Suzanne Valadon et de Maurice Utrillo, restauré à l’identique et fidèle à ce qu’il était de 1912 à 1926, pendant leur vie au 12, rue Cortot. N’oubliez pas, lors de votre venue, de vous rendre à l’exposition temporaire proposée dans un des bâtiments du musée, l’Hôtel Demarne. Celle qui est en cours retrace l’œuvre de Bernard Buffet, qui vécut pendant 10 ans à deux pas du musée (« Bernard Buffet, intimement », du 18 octobre 2016 au 5 mars 2017). Profitez des Jardins Renoir Promenez-vous dans les Jardins Renoir qui entourent l’ensemble des bâtiments et descendez jusqu’aux vignes de Montmartre : un très agréable écrin de verdure vous permettra de vous ressourcer au milieu d’arbres fruitiers, de lilas, d’arbustes et de rosiers en fleurs. Participez aux ateliers Le Musée de Montmartre propose des activités aux enfants (5-12 ans), aux scolaires ainsi qu’aux adultes. Un vaste choix s’offre à vous : des thèmes liés à l’exposition temporaire, aux artistes exposés, à l’esprit de la Butte, et même des cours de jardinage. ...
Lancé en juillet 2017 par Hugo Faivre, Background Paris est un projet de tourisme alternatif et expérientiel qui vise à interroger de nouveaux modes d’exposition, partager l’ADN artistique de cette culture et permettre l’échange entre un public international et les artistes locaux par le biais de 3 expériences indépendantes (graffiti, musique et danse). D’une durée de trois heures, chaque expérience peut accueillir 10 personnes et a un coût de 40€/pers. L’expérience « One Can » propose un street art tour ponctué par un live painting Les amateurs de graffiti et les curieux peuvent désormais participer à un street art tour, en petit comité et (re)découvrir un quartier de Paris (10ème, 11ème, 13ème, 18ème, 19ème et 20èmearrondissements) à travers son histoire commune avec les arts urbains. Cette balade urbaine se conclut par une rencontre avec un artiste graffiti dans son atelier ou directement dans la rue afin d’assister à la création en direct. La musique hip hop à travers deux formats : intime et live L’expérience « One Beat » consacrée à la musique donne l’occasion de découvrir l’univers d’un studio d’enregistrement pour une heure de masterclass aux côtés d’un musicien et ainsi de connaitre les dessous de la création musicale. Pour clore cette visite en beauté, les heureux spectateurs sont invités à un événement musical hip hop dans la capitale. Assistez à une session d’entrainement au contact des danseurs, et plongez en immersion dans l’univers d’un battle de danses hip hop Au niveau des danses hip hop, l’expérience « One Move » propose de partir à la rencontre d’un crew (collectif) de danseurs pour assister à leur session d’entrainement avant d’offrir une plongée en immersion dans l’ambiance d’un battle (compétition) où dépassement de soi et partage flottent dans l’air. Ainsi, ils dévoileront le « work in progress » de leur pratique artistique au sein de leur contexte créatif. ...
Nous voilà dans le « jardin habité » de la maison-musée de La Fabuloserie à Dicy, dans l’Yonne. Un musée dédié à l’art hors-les-normes ou, selon l’expression réservée à Jean Dubuffet, à l’art brut. C’est là que se dresse le Manège ! Une incroyable création de Pierre Avezard, surnommé "Petit Pierre", un homme sourd-muet et borgne qui a consacré toute sa vie à une œuvre : son manège. Des avions, des trains, des personnages, une tour Eiffel en bois de plus 20 mètres… et au centre de tout cela, un manège. Tout est conçu de bric et de broc à partir de matériaux recyclés. Un véritable festival d’idées et d’ingéniosité, fruit d’une vie entière. Plus qu’une simple construction hétéroclite ou un simple divertissement, le "Manège de Petit Pierre" est une vision utopique d’un monde, semblable au "Palais idéal du Facteur Cheval". Elle reflète aussi et surtout la manifestation de la victoire du monde intérieur de cet homme contre une maladie et une réponse au regard souvent moqueur porté par les gens sur le handicap ou sur la différence. Petit Pierre ou quand la vie tourne comme un manège "Petit Pierre" est né en 1909 avec le syndrome de Treacher-Collins, une maladie congénitale rare. Il souffre d'une absence de palais et de pavillons d’oreilles, ce qui le rend presque sourd et muet. Ridiculisé, raillé par les autres enfants, il abandonne l’école et c’est sa grande sœur Thérèse qui lui enseigne à lire et à écrire. Heureusement, ses parents lui offrent un soutien affectif solide et lui donnent un surnom rassurant, "Petit Pierre". Après avoir quitté l’école, il devient alors garçon-vacher dans une ferme de son Loiret natal. Et là, encore une fois, ses collègues se moquent de lui. Il se réfugie alors dans le fenil de l'étable, où il dort sur le foin. Artiste sans le savoir, c’est là qu'il commence à préparer des jours meilleurs, un monde fait d’utopies où en autodidacte, "il invente, cherche, expérimente, joue, insulte" selon le précepte de l’art hors-les-normes. Un concept formulé dans les années 70 par Alain Bourbonnais, architecte talentueux, collectionneur avisé, ami de Jean Dubuffet avec qui il entretient de nombreuses correspondances, mais également artiste et fondateur de La Fabuloserie. Un manège pour se réinventer Là, pour pouvoir vivre sereinement dans un monde qui le rejette, "Petit Pierre" défit, se réinvente dans un univers fabuleux au point d’étonner et de surprendre son entourage. Ainsi, il crée un système ingénieux pour nourrir ses vaches préférées avec des betteraves. Son patron, impressionné par son ingéniosité, lui offre un lopin de terre en guise de récompense. C’est là que commence l'histoire de son manège. Il collecte des matériaux à la ferme : boîtes de conserve, pneus, fils de fer, et les transforme en objets tels que des moulins à vent ou des bouquets en métal. Il utilise également les débris d’un avion tombé dans le champ en face de la ferme pendant la guerre. Les voyages inspirent aussi le manège. Son frère Léon, ingénieur aéronautique, lui transmet ses connaissances en mécanique. Chaque année, ils partent en voyage ensemble, ils visitent des sites tels que la maquette du Concorde, la tour Eiffel, l’Atomium à Bruxelles, ou le chantier de l’aérotrain près d’Orléans… À son retour, "Petit Pierre" construit des modèles miniatures de ces structures. La tour Eiffel en acacia, au centre du manège, mesure plus de 20 mètres de haut. Dans ce jardin onirique et instable, "Petit Pierre" accueille les visiteurs les dimanches, qui le réclament et l’acclament. Une revanche sur la vie mais aussi une belle leçon de vie dans un monde chaotique, où l'art de "Petit Pierre" réside dans sa capacité à transformer ce qui est délaissé par la société en émotions convoitées par tous. Victime d’une crise d’hémiplégie, il doit se retirer en ...
Les origines d’une vision L’idée de la Fondation Clément trouve ses germes dans les années 80 suite au rachat par le groupe martiniquais GBH de l'entreprise les Héritiers H. Clément. Le groupe s’est investi dès le départ dans la restauration de la maison ancienne qui était sur le domaine, jetant là les bases d’une longue série de projets. Toute l’activité culturelle du site va débuter par la préservation du patrimoine bâti et l'ouverture au public. Des projets annexes sont développés, telles des restaurations de jardins. En 2005, GBH décide de développer des programmes culturels en créant in fine la Fondation Clément. Elle a pour but de valoriser l'art contemporain martiniquais, préserver le patrimoine bâti et conserver des fonds documentaires. Conserver pour diffuser auprès du public Trois axes de travail se dégagent rapidement pour mener à bien cette action. Premièrement, le patrimoine bâti avec la gestion et la préservation de trois sites de la Martinique : l’Habitation Clément, l’Habitation la Sucrerie et l’Habitation Pécoul. L'Habitation Clément est classée au titre des Monuments historiques de France depuis 1996. Elle est ouverte tous les jours de l'année de 9 h à 18 h 30. L'Habitation Pécoul et l'Habitation Sucrerie sont des lieux ouverts au public de façon ponctuelle pour les journées européennes du patrimoine en septembre chaque année. La deuxième action concerne le patrimoine documentaire. « Nous collectons et nous conservons des archives anciennes sur l’histoire de la Martinique et de la Caraïbe, plus généralement. Ce sont des archives privées que nous mettons à la disposition du public et des chercheurs. Les archives comprennent des textes anciens bien entendu, mais aussi toute une série de documents iconographiques comme des photographies, des cartes géographiques anciennes et même des cartes postales », nous explique Florent Plasse, en charge du patrimoine à la Fondation Clément. Cette bibliothèque est nourrie des acquisitions faites auprès de particuliers soucieux de garder l’esprit originel de leur collection, à l’intérêt pour le territoire hors du commun, mais aussi d’éviter le démantèlement hors de l’île de celles-ci. La bibliothèque compte aujourd’hui près de 10 000 ouvrages, 500 œuvres d’art et pas moins de 200 mètres linéaires. Le troisième volet, sûrement le plus visible, est l’action en direction de l’art contemporain. Une histoire qui se construit au fil du temps La Fondation Clément produit des expositions d’artistes en lien avec la Caraïbe depuis plus d’une dizaine d’années. Cette production trouve un écho particulier aujourd'hui grâce à l’accueil de ce programme d’exposition sur la commune du François, terre originelle des Rhums Clément, dans un bâtiment inauguré en janvier 2016 et signé de la main de l’architecte Bernard Reichen. « C’est une chance de pouvoir travailler sur un contexte aussi riche. On aurait pu fabriquer un musée complément autonome, sans lien avec l’histoire. Mais le défi a été de trouver la réponse juste par rapport à une situation déjà longue et à la place d’un site, installer des éléments contemporains dans une histoire qui s’est construite au fil du temps. », raconte l’architecte. Les conditions d’exposition répondant aux différentes normes internationales permettent d’accueillir chaque année un projet d’exposition en lien avec une grande institution nationale. Dernièrement, c’est le Centre Pompidou qui a vu son exposition « Le Geste et la matière », réalisée en partenariat avec la Fondation Clément et consacrée à la peinture parisienne allant des années 1945 à 1965, accueillie au sein des murs de la Fondation. À ce moment-là, nous ne sommes pas dans de l’art concernant la Caraïbe, mais dans l’idée de pouvoir permettre à un public martiniquais d’accéder aux mêmes expositions que celle de la métropole. On participe à la décentralisation de la culture, au désenc...