Les origines de Léovillle remontent à 1638, l’année où Jean de Moytié a élaboré les premiers crus de l’histoire du Médoc. Suite à plusieurs successions et partages, Léoville Poyferré nait en 1840 lorsque le Baron de Poyferré et sa femme héritent d’une partie du vignoble et accolent leur nom à Léoville. 15 ans plus tard il figurera au rang de 2nd Grand Cru Classé du Médoc lors du Classement de 1855. Négociants en vins depuis 1804 à Lille, berceau de la famille, les Cuvelier acquièrent tout d’abord le Château Le Crock (Cru bourgeois à St Estèphe) en 1903, puis les Châteaux Léoville Poyferré et Moulin Riche en 1920.
Le Grand Cru dans les règles de l’art
Le Château Léoville Poyferré se trouve en AOC Saint-Julien, une appellation de 920 ha nichée sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde. « Ici, nous retrouvons à la fois le côté féminin des margaux au sud et le côté masculin des pauillac au nord. Finesse, équilibre et élégance qualifient nos vins aux tanins veloutés, soyeux», nous raconte Anne Cuvelier, en charge de l’oenotourisme. Le vignoble couvre 80 ha, établi sur une terrasse graveleuse et un sous-sol sableux, une configuration géologique favorisant le drainage naturel. L’obsession de la famille Cuvelier pour l’excellence l’a obligée à restructurer plusieurs fois le vignoble et la plantation jusqu’à ce qu’elle trouve l’encépagement idéal : 61 % de cabernet sauvignon, 27 % de merlot, 8 % de petit verdot et 4 % de cabernet franc. Aujourd’hui, l’ensemble du vignoble est mené en lutte raisonnée en vue d’une conversion vers la viticulture biologique. En parallèle, la propriété s’est dotée d’équipements de pointe et de technologies innovantes pour assurer la meilleure qualité des vins. En 2010 le domaine a investi dans de nouvelles cuves tronconiques à double paroi qui permettent une macération pré-fermentaire à froid et de travailler la pureté du fruit et des arômes, la souplesse de l’extraction et l’intensité de la couleur. Puis 2011 a vu l’achat d’une trieuse optique pour un contrôle précis de la maturité des raisins. « Cela permet d’apprécier les vins dès leur jeunesse car les raisins et leurs pellicules et pépins sont vendangés à maturité optimale, puis triés par fluorescence et infrarouge pour éliminer tous débris végétaux et raisins pas assez mûrs », explique-t-elle. La propriété élabore trois vins : Château Léoville Poyferré, Château Moulin Riche et Pavillon de Léoville Poyferré.
Visites et dégustations
Au-delà d’une découverte, il s’agit d’une immersion dans l’univers du Château Léoville Poyferré et sa légende façonnée par les hommes et les générations qui s’y sont succédé. Pour comprendre comment les raisins se transforment en des cuvées cultes, il faudra reprendre là où tout commence : le vignoble. Les visites se poursuivent dans les installations techniques jusqu’à l’élaboration des vins. Les visiteurs, qu’ils soient amateurs néophytes ou œnophiles avertis, peuvent par la suite choisir entre les trois formules de dégustation proposées par la maison. La Dégustation Panoramique est idéale pour découvrir les grandes cuvées ambassadrices du terroir. Les Dégustations Eclairée et Finesse, s’adressent plutôt aux connaisseurs et aux épicuriens séduits par un mariage de saveurs inattendues : 3 millésimes soigneusement sélectionnés pour accompagner au mieux soit des chocolats grands crus de différentes origines pour l’Eclairée, soit des fromages affinés pour la Finesse. Par ailleurs, le château complète son offre œnotouristique par une magnifique salle de réception d’une capacité de 180 personnes idéale pour des diners de gala, d’une salle de réunion, d’un petit salon et d’une salle à manger pour recevoir les rendez-vous d’affaires.
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L’histoire du domaine remonte aux XVIème siècle. Il fut d’abord la propriété de la famille du Comte du Périer de Larsan qui y a véritablement forgé l’histoire du domaine. Puis a ensuite été la propriété de la famille de Montesquiou / David-Weill. La famille FLAGEUL rachète finalement la propriété en 1975 et l’agrandit en même temps. Quasiment historique dans la région, dès 1874, le Guide Féret sur Bordeaux et ses vins consacre déjà le vignoble comme l’un des meilleurs de l’appellation. Les vins du Château Brillette sont reconnus pour leur goût authentique, un mariage de fruits et d’épices.
Avec un sol constitué d’un tiers d’argile, de galets et de graviers, le vignoble s’étend en partie sur des parcelles de « graves », spécificités géologiques de la région. En ce qui concerne les cépages, ils sont composés à 60% de Cabernet Sauvignon et le reste de Merlot et de Petit Verdot. Le vignoble n’utilise ni engrais chimique ni insecticides. La pratique de la culture y est raisonnée et manuelle. Le domaine garde un savoir-faire traditionnel héritage de son histoire glorieuse. C’est grâce à cette manière de travailler que depuis 2018, le château a acquis la plus haute labellisation en la matière puisqu’il est certifié HVE-3 (Haute Valeur Environnementale). L’utilisation de produits testés sur les animaux ou qui mettent les animaux en danger y est ainsi proscrite et une partie de la production est même certifiée végan. La vigne fonctionne dans un écosystème privilégié. Avec un climat bordelais océanique porté par l’Atlantique, les raisins obtiennent une belle maturité.
L’élevage et les vendanges
Les vendanges se font pendant trois semaines, précisément entre le 25 Septembre et le 15 Octobre de l’année. La vinification est toujours traditionnelle, et le vin est très peu travaillé pour lui donner un goût intense naturellement. Ce vin de terroir a une typicité qui se retrouve dans le même type de vin même s’ils changent de directeur ou de Maître de chais.
Sur le domaine, ce sont 15 personnes qui travaillent en permanence et pendant les vendanges, cela peut aller jusqu’à 60 personnes. En ce qui concerne l’élevage, qui se fait en général sur une période de 12 mois, l’équipe fait la récolte, vinifie et procède à la macération post fermentaire. Pendant 10 jours, le vin est extrait, on sépare le marc du jus et tous les vins partent en barrique. Pour ne pas avoir un goût boisé dans le vin, les barriques sont peu chauffées. Le Maître de chais collabore étroitement avec l’œnologue reconnu Eric Boissenot dans l’assemblage de certaines cuvées.
Des vins d’exception au cœur de l’appellation
Parmi les vins produits sur le domaine qui se démarquent particulièrement, on retrouve la bouteille « Haut Brillette ». Un vin à base dominante de merlot assorti à du Cabernet Sauvignon et de Petit Verdot selon les années. C’est un vin frais et très fruité en bouche. Il est issu principalement de jeunes vignes et met en avant le terroir constitué de graves de Günz et d’argile. Autre vin à découvrir également, le Château Brillette qui jouit d’une palette typée de fruits noirs, d’épices et d’un boisé subtil. Composé de trois cépages, du Cabernet Sauvignon, du Merlot et selon les saisons du Petit Verdot, c’est un vin de couleur noire car les couleurs restent assez longtemps. Au niveau du nez, on ressent une note de fruit, avec un goût particulier mentholé et d’eucalyptus. A la dégustation, il accompagne les viandes, la charcuterie, le fromage ou encore les plats thaïlandais épicés.
Les vins du Château Brillette se dégustent au bout de 5 ans et possèdent une bonne garde de 15 à 20 ans. On peut les retrouver sur de grandes tables comme Chez René, Fontaine de Mars, Chez André rue Marbeuf, Stella ou Sebillon. Ils sont aussi présents chez de grands cavistes reconnus comme La Vignery. Le domaine produit plus de 160.000 bouteilles par an principalement destinées au marché local mais aussi exportées vers la Martinique, la Guadeloupe...
Jacques Chardat, épaulé de sa femme Sabrina et d’un confrère œnologue en la personne d’Eric Delacroix, ne cesse de développer son domaine depuis qu’il l’a acquis en 1991. Il l’a notamment agrandi en s’appropriant de nouvelles parcelles et s’est auto-imposé une rigueur de travail pour améliorer constamment la qualité de ses produits.
Le parcours de Jacques Chardat
Dans un milieu viticole encore dominé par les traditions, le parcours de Jacques Chardat peut être qualifié d’assez atypique. Il ne fait pas partie de ces hommes issus d’une lignée historique de vignerons, sa famille n’ayant jamais travaillé dans ce domaine d’activité. Œnologue de formation, il a découvert ce milieu au travers de son parcours universitaire et professionnel. « J’ai approché l’univers de l’œnologie un peu par hasard, quand j’étais à l’université de Bordeaux. J’ai travaillé dans différentes structures de négoces, des laboratoires d’œnologie. Et puis en 1991, j’ai eu l’occasion d’acheter la propriété et depuis, je me suis passionné » raconte-t-il.
Un terroir favorisé
Les soixante hectares du vignoble du Château Labrousse sont situés sur un terrain particulièrement propice à la viticulture. « Mes vignes sont sur des coteaux orientés sud-ouest qui dominent l’estuaire de la Gironde, sur la rive droite » explique Jacques. De par cette exposition, elles bénéficient d’un ensoleillement optimal tout au long de l’année, permettant ainsi d’obtenir des vendanges exceptionnelles en termes de maturation. De plus, la situation en hauteur du vignoble évite aux baies de souffrir de l’humidité qui leur est préjudiciable en temps de pluie. En outre, grâce au sol calcaire surmonté d’une fine couche d’argile, les vignes ne sont pas victimes de stress hydrique. « Le calcaire absorbe l’eau quand il y en a trop et le restitue quand il n’y en a pas assez, donc le terroir ne souffre ni d’excès d’eau ni de sécheresse » précise le vigneron.
Certificat SME
Concernant le mode d’agriculture et les démarches environnementales, le Château Labrousse est extrêmement pointilleux sur ces sujets. « Nous faisons tout ce qu’il faut pour préserver le terroir et respecter la réglementation et tout ce qui concerne l’environnement » rapporte Jacques. Dans ce sens, le domaine est certifié ISO 14001 en SME du vin de Bordeaux. Le SME, ou Système de Management Environnemental, est un outil de gestion permettant à la fois de réduire les impacts sur l’environnement et d'augmenter les performances de production. Il est initié avec le CIVB, l’interprofession bordelaise.
Les vins du Château Labrousse
Depuis qu’il est entré en possession du Château Labrousse, Jacques Chardat ambitionne de faire de ses vins une référence dans la région. Doucement mais sûrement, il se rapproche de cet objectif avec notamment une médaille d’or au Concours International Gilbert & Gaillard pour son millésime 2014 du « Château Labrousse Blanc » AOC Blaye Côtes de Bordeaux. Ce vin au potentiel de garde exceptionnel, est très apprécié de Jacques pour sa grande complexité : « ce vin est très gras, et ce gras se marie harmonieusement à la minéralité et la fraîcheur qu’il tire de son terroir ». Excellente en apéritif, cette cuvée peut également accompagner foie gras, Saint-Jacques et poisson en sauce. Son autre cuvée : le « Château Labrousse Rouge » AOC Blaye Côtes de Bordeaux, également récompensée à de multiples reprises, prouve la qualité des vins du château. Entre autres récompenses, son millésime 2015 a reçu une médaille d’or au Challenge International du Vin à Bourg et au Concours Prix Plaisir de Bettane & Desseauve et un Prix d’Excellence aux Vinalies.
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Quand on apprécie les vins de la région bordelaise, il y a certains grands noms immanquables tels que les appellations Listrac et Moulis. Que vous soyez déjà amateur de ces types de vin ou que vous souhaitiez les découvrir, nous vous conseillons de visiter le domaine Les Vignobles Jander, première propriété certifiée en agriculture biologique sur ces deux appellations.
Histoire du domaine
Bien que l’on ait peu de données sur la véritable origine du domaine, les premières traces semblent indiquer la date de 1775. À cette époque, une carte de « Guienne » le mentionne et évoque le château de Semeillan.
Puis, le domaine n’a cessé de changer de propriétaires, siècle après siècle. Parmi ceux-ci, il est difficile d’oublier la Vicomtesse du Pavillon. En effet, en tant que propriétaire du château de Semeillan avant 1925, celle qui fut la descendante de la famille du Cheyron du Pavillon est citée dans de nombreux textes.
En 1925, le château et le domaine sont vendus à la famille Hostein qui partagea la propriété en trois (une part pour chacune des trois filles de la famille). C’est à cette date et grâce à l’union de Mademoiselle Hostein et M. Mazeau, créateur de l’appellation Listrac, que sera créé le château Semeillan-Mazeau.
Faisons un bond dans le temps et intéressons-nous précisément à 1998. C’est, en effet, l’année où M. Jander et sa femme décident d’acheter, tout d’abord, le château au Crédit Lyonnais qui en avait fait l’acquisition au préalable. Puis, parce que le château et le vignoble avaient été revendus précédemment par les descendants Hostein, ils s’intéressèrent aussi aux vignes.
Les propriétaires décident alors de restaurer le château construit en 1810 et la propriété viticole avec toujours cette volonté de marier modernité et charme d’antan.
Un domaine qui se concentre sur l’agriculture biologique
Il est intéressant de noter que le domaine Les Vignobles Jander a toujours souhaité rester fidèle aux us et coutumes de la vinification. L’objectif du vigneron : proposer de délicieuses boissons tout en respectant le raisin.
Ainsi, depuis 2012, le domaine est devenu beaucoup plus strict au niveau du traitement des vignes afin de respecter le cahier des charges définissant l’agriculture biologique. D’ailleurs, Maxime Julliot, le directeur du domaine, nous explique avec fierté que, depuis 2015, le domaine Les Vignobles Jander est la première propriété à être certifiée en agriculture biologique sur les appellations Listrac-Médoc et Moulis.
En visitant les vignes, on peut d’ailleurs se rendre compte que le chai du domaine est un savant mélange de matériel moderne (les cuves thermorégulées en sont la preuve flagrante) et de méthodes de travail plus traditionnelles. D’ailleurs, on nous explique que l’on attend patiemment pendant plusieurs dizaines de mois que le processus de vinification se fasse. Puis, chaque vin est travaillé et assemblé pendant quelques mois de plus avant d’être mis en bouteille. Cela permet de les stabiliser et de les équilibrer tout en respectant la matière première.
C’est ce qui donne ce côté unique aux créations de la propriété.
À savoir : l’exploitation de 17 hectares se partage entre cabernet sauvignon et merlot (avec respectivement 47% du premier et 53% du second). De plus, le domaine profite de sols propices à d’excellentes cultures (argilo-graveleux pour le Château Jander et sablo-graveleux pour le Château Sémeillan-Mazeau).
Des vins sérieux, puissants et élégants
Évidemment, pour mieux connaitre les créations de la propriété, il faut les goûter. Dans ce cas, nous vous conseillons de vous rendre sur place si vous êtes de passage dans la région. En plus d’être constamment ouvert au public, de nombreux événements sont proposés. Surtout en été où il est possible de se balader dans le vignoble tout en profitant d’un bon repas. Idéal pour en apprendre plus sur le domaine et sur la façon de travailler le fruit en appréciant à sa juste valeur chaque création unique. Et, pourquoi pas, apprendre à marier vins et...
Les Vignobles Jander s’épanouissent sur une exploitation de 17 ha, où le merlot (53 %) et le cabernet sauvignon (47 %) règnent en exclusivité. Le terroir est départagé entre deux types de sols : un terrain sablo-graveleux pour le Château Sémeillan-Mazeau et argilo-graveleux pour le Château Jander.
Vinifier dans les règles du bio
Depuis 2012, la maison conduit son exploitation selon les principes de l’agriculture biologique. Cette méthode assure que les vins gagnent en équilibre et expriment pleinement le terroir. Une réelle fierté, comme l’affirme Maxime Julliot, directeur du domaine : « Depuis 2015, nous sommes la seule propriété certifiée en agriculture biologique sur les appellations Moulis et Listrac-Médoc. » Dès lors, le traitement des vignes respecte un cahier des charges bien défini, qui allie judicieusement tradition et modernité.
La vinification s’opère dans un chai « très pratique à travailler », selon les termes de notre interlocuteur. L’endroit est en effet équipé de matériels de pointe comme des cuves thermorégulées, donnant la possibilité de diversifier les modes de fermentation, et des cuves extrêmement larges, qui permettent l’extraction des tanins pendant la fermentation. La maison met de côté le foulage pour permettre des vinifications plus respectueuses de la matière première.
Par ailleurs, le processus de vinification est réalisé avec patience et délicatesse. À titre illustratif, la période d'élaboration de la cuvée « Sémeillan-Mazeau » s’étend sur presque 30 mois. Dans un premier temps, les récoltes des vendanges parcellaires sont vinifiées et élevées séparément pendant un an. Au bout de cette période, chaque lot de vin est encore retravaillé pendant 12 mois afin de bien accentuer toutes les caractéristiques des raisins (structure, arômes…). Ce temps écoulé, l’équipe du domaine procède enfin à l’assemblage dans les cuves. « La séance d’assemblage n’est pas qu’une somme des caractéristiques. L’objectif est de créer un juste équilibre entre ces différents composants », révèle Maxime Julliot. Et pour un résultat impeccable, six mois de plus sont nécessaires pour stabiliser les vins et les préparer à la mise en bouteille.
Un vin pour une appellation
À chacune des deux appellations correspond une cuvée qui arbore idéalement tous les traits particuliers de son terroir. « Notre stratégie de produits consiste à rassembler tous les vins d’une appellation dans une bouteille. »
Ainsi, l’appellation Moulis est représentée par la cuvée « Château Jander », qui est un millésime aussi élégant que complexe. « Le Château Jander est fait pour les gens qui aiment les ‘’vins sérieux’’», a voulu préciser avant tout notre interlocuteur. En effet, ce vin fait partie du haut de gamme, à en juger par la qualité de ses cépages issus de vieilles vignes (25 ans en moyenne), élevées sur terroir argilo-graveleux, et la façon dont ceux-là sont travaillés. Ainsi, contrairement au Château Sémeillan-Mazeau, l’assemblage des cuvées s’effectue dès que la vinification est terminée. Au bout de longs mois d’élevage en barrique naît un vin puissant avec des tanins aussi souples qu’élégants.
Quant à l’appellation Listrac, elle se révèle à travers les bouteilles de « Château Sémeillan-Mazeau ». Ces cuvées sont caractérisées par leurs notes de fruits rouges et de bois très harmonieuses. Tandis que la fraicheur de leurs arômes crée un véritable moment d’émotion pour les papilles, la souplesse de leurs tanins ne fait qu’accentuer le plaisir à la dégustation. Ainsi, le Château Sémeillan-Mazeau est aussi idéal en apéritif qu’en accompagnement du repas, sans compter qu’il se marie quasi avec tous les types de plats. On distingue parmi les meilleures références de cette cuvée le mill...
En 1992, Corinne Chevrier-Loriaud, 4e génération de vignerons, fait l’acquisition du domaine Château Bel-Air La Royère. Entourée par une équipe à 90 % féminine, celle-ci s’est fixé une mission : redonner au cépage malbec ses lettres de noblesse.
Une palette de terroirs
En conversion biologique depuis 2016, ce vignoble de 12 ha est réparti sur diverses parcelles avec chacune un terroir spécifique. Ici, les cépages merlot (60 %), malbec (39 %) et cabernet sauvignon (1 %) poussent soit sur des sols sablo-graveleux, soit sur des sols argilo-calcaires. Grâce à cette diversité, le domaine a la possibilité de réaliser d’intéressants mélanges et de produire des vins complètements différents.
Des vins devenus une référence
La maison produit aujourd’hui 5 vins rouges et 1 vin blanc. Parmi eux, 2 cuvées partagent le titre de « cuvée ambassadrice » : le « Château Bel-Air La Royère » et « L’Esprit de Bel-Air La Royère ».
Élaborée à partir de très vieilles vignes, le « Château Bel-Air La Royère » est un assemblage de merlot (65 %) et de malbec (35 %). Ce vin puissant et structuré a bénéficié de 20 à 22 mois d’élevage en barrique. En bouche, on trouve une explosion de fruits rouges associée à des notes vanillées. Ce vin sublimera des plats de viandes rouges ou du fromage.
« L’Esprit de Bel-Air La Royère », quant à lui, est obtenu à partir de merlot (90 %), de malbec (5 %) et de cabernet-sauvignon (5 %). Présentant des tanins souples et soyeux, il séduit également par ses notes de fruits noirs et un boisé élégant.
Les vins du domaine Château Bel-Air La Royère sont régulièrement cités par Bettanne & Desseauve, le Guide Hachette ou encore La Revue du vin de France.
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Pour trouver le domaine du Château Les Chaumes, il faut se rendre à Fours. En effet, le château est localisé à quelques kilomètres de ce charmant petit village du sud-ouest de la France, au nord de Bordeaux.
Château Les Chaumes : histoire d’un domaine d’exception
Comme beaucoup d’autres domaines français, le Château Les Chaumes est une propriété familiale qui se transmet de génération en génération. En effet, achetée en 1965 par Robert Parmentier, ce dernier replanta le vignoble afin de lui redonner ses lettres de noblesse. Puis, il décida de confier les rênes de l’exploitation à son fils Pierre quelques années plus tard.
À l’heure actuelle, et depuis 2014, ce sont Anne et Henri, les deux autres enfants de Robert, qui s’occupent du développement de l’exploitation.
Pour information, bien que nous ayons peu de données précises sur l’historique du domaine, des livres de compte indiquent que l’on y produisait déjà du vin en 1833. De plus, son architecture ressemblant aux anciennes villas romaines avec bâtiment carré et vignoble en coteau semble indiquer que son histoire est bien plus vieille que l’on ne pense.
Vignoble et viticulture du Château Les Chaumes
Profitant d’une superficie de 23 hectares, le domaine du Château Les Chaumes propose 3 cépages différents. Le merlot, tout d’abord, qui est le cépage dominant. Puis, le cabernet et le malbec.
À noter : Anne Parmentier nous raconte que nous avons affaire à un terroir très typé dû à la présence d’un sous-sol calcaire et argile quasiment pur. Ainsi, bien que la culture s’y fait difficilement, cela permet de produire des vins très concentrés et expressifs. Surtout que l’on pratique, sur le domaine, une viticulture raisonnée et des pratiques culturales respectant l’environnement. D’ailleurs, Anne Parmentier précise qu’elle n’a pas hésité à demander à deux ingénieurs agronomes d’apporter de précieux conseils pour cultiver la vigne tout en entretenant la bonne santé du sol et des fruits. Ainsi, l’usage de produits phytosanitaires est très limité sur le domaine. Ce qui fait le bonheur des amateurs de vins authentiques.
Après des vendanges mécaniques, les raisins sont triés et seuls les meilleurs sont conservés. Puis, ils sont placés en cuve pour démarrer le processus de vinification sans manipulation ni filtrage. Ensuite, Anne Parmentier nous indique que le vin poursuit son vieillissement en fûts de chêne pendant 12 ou 20 mois supplémentaires.
Les vins du Château Les Chaumes
La particularité du domaine : le fait de produire 2 cuvées 100% fût neuf (merlot et malbec) et 2 cuvées 30% fût neuf (merlot et malbec).
Parmi les vins à gouter absolument si vous vous intéressez aux créations du domaine, nous vous conseillons le Château Les Chaumes Malbec 2016 (98% malbec et 2% merlot). Les personnes qui l’ont testée apprécient le bel équilibre entre le fruité du vin et l’apport du bois (grâce au vieillissement en fût neuf). Idéal sur un gibier, un civet ou un fromage affiné, vous allez apprécier ses notes épicées et ses arômes de cèdre, violette et réglisse. Aussi puissant qu’élégant, il a d’ailleurs obtenu 1 étoile au Guide Hachette 2020 et 14,5 sur 20 dans le Guide Bettane et Desseauve.
N’hésitez pas à consulter leur boutique en ligne pour trouver votre bonheur. Ou à vous rendre directement sur place si vous êtes dans le coin.
Pour information, le millésime 2018 qui s’avère déjà être un magnifique millésime, aussi charmant que bien structuré, sera mis en bouteille au printemps. De plus, bien que le millésime 2019 ne sera mis en bouteille qu’en 2024, on sait d’ores et déjà qu’il va donner des vins très ronds et aromatiques. Anne Parmentier nous parle de « vins aimables » pour qualifier ce millésime que nous avons hâte de tester.
Oenotourisme au Château Les Chaumes
Évidemment, pour faire connaitre ses produits au public, Le Château Les Chaumes n’hésite pas à ouvrir ses portes aux curieux, novices ou spécialistes. D’ailleurs, de nombreuses portes ouvertes sont propos...
Le Château Les Chaumes revêt une belle histoire. Un livre de comptes datant de 1833 atteste que la propriété produisait déjà du vin à cette époque. Son architecture typique des anciennes villas romaines, ses bâtiments en carré et son vignoble en coteau ont d’emblée séduit Robert Parmentier, qui en a fait l’acquisition en 1965.
Après avoir replanté le vignoble, celui-ci confia le développement de l’exploitation à son fils Pierre. En 2014, Henri et Anne, deux autres enfants de Robert, décident à leur tour de reprendre la propriété.
Un terroir propice à la culture de la vigne
Le vignoble, d’une superficie totale de 23 ha, repose en grande partie sur un terroir présentant des sols argilo-calcaires. « C’est un terroir un peu difficile à cultiver, mais qui donne des vins très concentrés », explique Anne Parmentier, la gérante de l’exploitation. Ici, le merlot y trouve toutes les conditions favorables à son épanouissement. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’il compose 60 % de l’encépagement. Viennent ensuite le cabernet (30 %) et le malbec (10 %). Ce dernier est planté sur deux parcelles de 1,60 ha, sur lesquelles il peut s’exprimer comme nulle part ailleurs. « Le malbec a beaucoup de caractère, ce qui permet d’avoir des vins très expressifs », nous indique notre interlocutrice.
Une viticulture raisonnée
Quand elle a repris l’exploitation, Anne Parmentier n’a pas hésité à recourir aux services de deux ingénieurs agronomes, qui lui ont apporté de précieux conseils, notamment sur la conduite de la vigne. Soucieux de préserver la terre et les vignes, le domaine opte pour des pratiques culturales qui respectent l’environnement. L’utilisation des produits phytosanitaires est limitée au strict minimum. « Je ne traite que lorsque c’est vraiment nécessaire », clame notre interlocutrice. Outre le travail du sol, l’enherbement alterné est aussi privilégié dans le but d’apporter des engrais naturels aux vignes.
Tous ces efforts ont contribué à entretenir la bonne santé du sol. D’ailleurs, la gérante constate : « Quand je replante, je m’aperçois avec joie que mes sols sont vivants. »
La recherche de la qualité
Depuis une vingtaine d’années, le Château Les Chaumes réalise des vendanges mécaniques. La machine permettant de ramasser chaque parcelle à maturité et de rapporter les raisins plus rapidement au cuvier. Ceci évite l'oxydation et leur permet d'exprimer tous leurs arômes. Avant leur arrivée en cuve, ils font l’objet d’un tri manuel au cours duquel seuls les raisins présentant une qualité optimale sont sélectionnés.
Côté vinification, la maison s’en tient à des schémas classiques. « Durant la vinification, j’évite autant que possible les manipulations et je n’effectue pas de filtrage après la fermentation malolactique » confie Anne Parmentier. Les vins reçoivent ensuite un élevage en fûts de chêne français et vieillissent entre 12 et 20 mois.
Les vins du domaine
Le Château Les Chaumes produit quatre cuvées d’exception qui sauront surprendre tous les palais. Deux d’entre elles se distinguent du lot, à savoir le Château Les Chaumes Malbec et le Château Les Chaumes Vieilles Vignes.
Pour le premier, il s’agit d’un vin concentré, produit avec de petits rendements et dans lequel on retrouve toute la puissance du malbec. « Ce vin est atypique et possède pas mal de caractère », souligne la gérante. Par ailleurs, cette cuvée a la particularité de présenter un bouquet épicé, des arômes de violette et de réglisse. Un élevage en fût de chêne, avec 25 % de bois neuf, lui confère beaucoup d’élégance.
Quant à la cuvée Château les Chaumes Vieilles Vignes, elle séduit par ses arômes de cerise noire et de framboise. En bouche, on note des arômes de violette et de réglisse. À la fois équilibré et concentré, ce vin a subi un élevage en fûts de chêne et dévoile des tanins fins.
Enfin, gage...
Le Château Hourtin-Ducasse tire son nom de ses deux anciens propriétaires, ayant vécu au XVIIIe et au XIXe siècle. Ce domaine situé à Pauillac, sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde, a été repris par la famille Marengo en 1976, qui, aujourd’hui, élabore des vins élégants et équilibrés. Le but du domaine : laisser la vigne livrer sa plus belle expression.
L’agriculture de conservation
Le Château Hourtin-Ducasse s’étend sur 25 hectares, dont 23 hectares de vignes. Une démarche d’agriculture de conservation sert de ligne de conduite dans le travail du vignoble. Cela consiste à préserver la richesse du terroir et sa biodiversité et à garantir ainsi la qualité des vins. L’agriculture de conservation s’inspire des techniques utilisées dans l’agriculture biologique et dans la biodynamie. Le peu d’intervention humaine dans le développement des plantes n’use que d’éléments naturels tels que des huiles essentielles ou une infusion à base de plantes. Les sept enfants de Michel et de Marie-Noël Marengo font incontestablement partie de leurs motivations dans cette conservation de la qualité de leur terre.Les 70 récompenses reçues par le domaine durant les 27 millésimes prouvent que le succès ne dépend pas toujours du suivi des règles. L’essentiel, c’est d’avoir des valeurs. « L’élément qui nous tient à cœur, c’est de faire parler la nature, de chercher le caractère et le talent du millésime. C’est ce qui fait que chaque millésime est unique », explique Marie-Noëlle Marengo. Le domaine a donc une méthode peu ordinaire dans l’assemblage des cépages.
Assemblage de cépages à l’aveugle
Chez les Marengo, cet assemblage destiné à la construction de chaque millésime se fait à l’aveugle. Il n’y a pas de proportions précises sur les différents cépages, mais il existe une quinzaine d’échantillons grâce auxquels le caractère du vin va être forgé puis valorisé. C’est une manière de laisser la vigne et son fruit s’exprimer et les millésimes de « raconter ce qui s’est réellement passé dans la nature à travers ses forces et ses faiblesses », selon Marie-Noëlle Marengo.Le pourcentage de renouvellement de barrique se fait en fonction de cet assemblage et dépend des attributs du fruit. Les décisions doivent accompagner, voire pousser, ces potentiels. En 2008, par exemple, le fruit a été très expressif et généreux, son encadrement et son accompagnement ont nécessité un renouvellement de 60 % des barriques. En revanche, il n’y a eu que 32 % de barrique en bois neuf en 2011 pour ne pas risquer d’ajouter des arômes qui s’écartent de ceux qui sont naturels au fruit. Ce dernier a été délicat pendant ce millésime.
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Situé à Saint-Sauveur, une commune limitrophe de Pauillac, le Château Hourtin-Ducasse possède 25 hectares de vignes où sont présents 4 cépages : cabernet-sauvignon, cabernet franc, merlot et petit verdot.
Une démarche résolument écologique
Pour cultiver leurs vignes, Michel Marengo et son épouse privilégient depuis plus de 15 ans des méthodes respectueuses de l’environnement, en s’inspirant de l’agriculture biologique et de la biodynamie. Ils excluent d’utiliser du cuivre dans le traitement des sols ainsi que tout produit de synthèse. Ils se sont tournés vers l’utilisation d’huiles essentielles pour traiter les vignes, principalement celles d’auge, ortie, lavande, agrumes ou algue. Mais leur engagement écologique va plus loin puisqu’ils produisent de l’électricité via des panneaux photovoltaïques et qu’ils mettent à disposition deux bornes pour le rechargement des voitures électriques.
De plus, ils accueillent sur leur domaine chauve-souris et mésanges bleues dans des maisonnettes. Ces 2 espèces se gavent d’insectes et de parasites et participent au « nettoyage » de leurs vignes.
Leurs vins
Le Château Hourtin-Ducasse ne produit qu’une cuvée de vin rouge chaque année pour ne conserver que le meilleur du millésime.
Pour être sûrs de proposer le meilleur vin, accompagnés par un œnologue et par le responsable du chai, ils dégustent à l’aveugle plusieurs lots pour ne retenir que le meilleur assemblage, le plus représentatif de leur terroir et du millésime.
Le vin est alors élevé dans des barriques en chêne afin de mettre le fruit en valeur et d’obtenir équilibre, finesse et élégance.
Chaque année, le millésime raconte une histoire différente. Par exemple le millésime 2015 révélera un nez jeune, fermé, de fruits noirs compotés, légèrement mentholé. A la différence du millésime 2017 qui, lui, aura un nez fruité, charnu, soyeux, tendre, gourmand, typé cabernet-sauvignon avec une finale métallique typée.
Le Château Hourtin-Ducasse produit également un excellent vin rosé. Travaillé comme un Côtes-de-Provence, il est le résultat d’un parfait équilibre entre cabernet franc et cabernet-sauvignon. L’objectif est de proposer un vin d’une agréable fraîcheur, pour partager des moments de plaisir.
Toutes leurs étiquettes portent les principales informations également en braille. Ainsi la marque, l’appellation et le millésime sont lisibles par tous.
Visite du Château
Toue l’année, vous pouvez participer à des visites-dégustations du domaine. Après la présentation de la culture des vignes et une visite des chais, vous dégusterez plusieurs millésimes pour vous permettre de déceler les différentes expressions révélées par la magie de ce terroir. Autour d'une assiette de produits locaux (saucisson, fromage, cannelé, ...), vous serez peut-être séduits par la rondeur du 2007, la fraîcheur du 2008 ou la longueur du 2010, la minéralité du 2011, le fruit du 2013 ou la richesse du 2014.
Pour la visite dite « Apéro », vous goûterez 3 millésimes. Pour celle « de 7 à 17 », vous survolerez 10 années de Château Hourtin-Ducasse, du 2007 au 2017, avec 4 millésimes dont le vin en primeur prélevé en barriques. Si vous choisissez « l’Ampélo », vous aurez l’occasion de découvrir en plus un échantillon du jus de chaque cépage utilisé, accompagné de sa baie.
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Le Château Kirwan, un Margaux authentique et élégant
L’AOC Margaux est la seule appellation communale du Haut-Médoc à porter le nom d’un premier grand cru classé et une des plus prestigieuses et des plus vastes appellations du Médoc. Elle s’étend sur 1 400 ha et produit 21 crus classés sur 61 dans tout le Médoc.
Le vignoble se trouve au sud du Médoc sur des terroirs sablonneux, graveleux et argileux. C’est un assemblage de 45 % de Cabernet-Sauvignon, 30 % de Merlot, 15 % de Cabernet franc et 10 % de Petit Verdot.
Les Margaux se distinguent par leur élégance et leur finesse. En bouche, ils sont harmonieux, amples, soutenus par une fine trame de tanins délicats et savoureux. La finale est toute en harmonie et en élégance. Le Margaux est un vin "féminin", évolue et touche son apogée 15 à 20 ans plus tard selon les millésimes.
Le Château Kirwan, une belle aventure
Au 18ème siècle, Sir John Collingwood, important négociant britannique installé à Bordeaux pour le commerce avec l’Angleterre règne sur le Domaine de Lasalle. Son gendre Mark Kirwan hérite de ce prestigieux vignoble en l’agrandissant avec une parcelle voisine et en lui donnant son propre nom « Kirwan ».
L’authenticité de ses terroirs et la qualité des vins ont permis au château d’être classé 3ème Grand Cru Classé du Médoc en 1855, avant de passer dans les mains de la famille Schyler en 1926.
Château Kirwan, un Grand Cru Classé par excellence
Il se distingue à l’œil par sa couleur rouge profonde et sa belle robe. Au nez, il est élégant et on sent ses arômes de fruits rouges mûrs. En bouche, il est savoureux, gourmand et a une longueur aromatique. « Il envoute votre palais avec des fruits superbes », nous explique Sophie Thierry.
Il s’accorde parfaitement avec les mets à base de viande blanche, les charcuteries et bien d’autres choses.
Charmes de Kirwan, un jeune vin plein de charme
C’est la deuxième cuvée du château. Ce vin est issu des vignes qui ont moins de 8 ans. Le Millésime 2009 est de couleur rubis foncé. Au nez, il est élégant avec des notes de fruits mûrs et une attaque fraiche. En bouche, il est ample et a une saveur aromatique. La finale est longue et aromatique.
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L’histoire du Château Mons Delaunay remonte à loin, pour ainsi dire à l’époque gallo-romaine. Au cours de cette période, le commerce du vin est florissant grâce à la proximité avec l’estuaire de la Gironde qui favorise les échanges. Du XVème au XVIIème siècle, le Château de Mons a été agrandi et embelli et l’ajout d’un chai sur le site viticole a contribué à sa renommée. Tombé en désuétude au XIXème siècle puis renaissant de ses cendres à partir des années 60, il est à nouveau abandonné par ses propriétaires en 2006. Les lieux ne connaîtront décidément pas un destin ordinaire. L’arrivée de Philippe Delaunay à la tête du domaine en 2007 lui a redonné un nouveau souffle. Rebaptisée Château Mons Delaunay pour l’occasion, l’exploitation s’inscrit désormais comme l’une des perles du vignoble bordelais.
À terroir exceptionnel, vin exceptionnel
Situé à Blaye dans l’axe de la Gironde, le remarquable terroir fait la fierté de Philippe Delaunay. « Nous sommes établis sur des calcosols argilo-limoneux sur plateau calcaire à Astérie. Les vignes s’enracinent sur la roche qui se trouve à un mètre de profondeur. Cette barrière superficielle ne les empêche pas de se développer correctement grâce au sol calcaire qui garde l’eau et s’en sert pour les alimenter », nous fait part le vigneron. Le terroir présente des similitudes avec Fronsac et Saint-Émilion, ce qui explique son caractère exceptionnel. D’ailleurs, les terres de Mons sont considérées comme l’un des meilleurs vignobles de la rive droite. Sur ce terroir d’une belle singularité se développent principalement trois types de cépages à savoir le merlot, le cabernet sauvignon et le malbec. Les vignes établies sur 12 parcelles de 3,5 hectares sont âgées de 20 à 50 ans.
Une pratique culturale respectueuse de la terre
La maison s’est attribuée comme ligne de conduite de produire des vins naturels, intemporels, d’excellence et de passion. « Notre philosophie est de faire le maximum de travail dans la vigne pour tirer la substantifique moelle du terroir », déclare notre interlocuteur. Tout commence donc au vignoble dont le comportement est suivi avec la plus grande rigueur. Carences, vigueur, stress hydrique… rien n’échappe à Philippe Delaunay et son équipe. L’enherbement naturel ainsi que le travail mécanique des sols renforcent la résistance des vignes. Dans sa démarche, le domaine pratique une "agriculture raisonnée". Le domaine est dans une démarche de conversion bio. Les vendanges quant à elles s’organisent à maturité pour « essayer d’apporter le fruit le plus parfait possible au chai ». Au cours de la vinification, pas de filtration ni de collage et du So2 au strict minimum. Pour ce qui est de l’élevage qui dure entre 24 et 36 mois selon les millésimes, le Mons signe l’excellence de son vin en utilisant des barriques "Blend" de chez Radoux, joyau de la tonnellerie mondiale et d’autres de chez Remond.
Des vins de garde et de prestige
Le Château Mons Delaunay s’anime de cette volonté de faire découvrir des millésimes anciens et ouverts à un plus large public à travers ses grands vins de Bordeaux. La réserve normalement conservée pour la grande restauration est désormais accessible au plus grand nombre. Les millésimes âgés de plus de dix ans s’intitulent Château Mons Delaunay et Diane de Mons.
Vin de « niche » à la fois élégant, pur et naturel, la cuvée Château Mons Delaunay fait le bonheur des connaisseurs en quête de l’introuvable. Ce vin de grande garde peut être conservé pendant encore 15 à 20 ans.
La cuvée Diane de Mons est un second vin produit de façon exceptionnelle lorsque le millésime ne permet pas d’intégrer toutes les parcelles dans le Château Mons Delaunay. Exprimant la quintessence de son terroir, Diane de Mons subit le même processus de vinification avec toutefois un élevage plus court.
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L’histoire des Vignobles Briolais commence en 1976, avec l’acquisition, par Dominique Briolais et sa femme, d’une parcelle de 3 hectares de vignes. Aujourd’hui, la gestion se fait en famille et le domaine s’étend sur près de 44 hectares.
Les domaines en Médoc et Côtes-de-Bourg
L’exploitation familiale dispose de trois domaines bien distincts répartis sur les deux rives du vignoble bordelais.
Sur l’appellation Médoc, les parcelles de Jau-Dignac-et-Loirac sont situées sur d’anciennes croupes de graves d’origine günzienne. La propriété se trouve idéalement entre océan et estuaire, constamment balayée par un vent marin qui garantit aux raisins une perpétuelle santé. Les cuvées Le Château Pontac Gadet, élevé en barriques, avec des notes vanillées et toastées, et Optimus Le Grand Vin du Château Pontac Gadet, microcuvée vinifiée à la mode ancestrale, mettent en relief ce terroir de 11 hectares.
Sur l’appellation Côtes-de-Bourg, le Château Terrefort Bellegrave est une petite parcelle de merlot au sein de la commune de Monbrier, sur un terrain très pentu avec un terroir rocheux. Il donne naissance à des vins rouges virils et puissants, qui font la fierté des Côtes-de-Bourg.
Le Château Haut Mousseau, quant à lui, est le cru originel du domaine familial. La terre y est travaillée suivant une méthode d’agriculture raisonnée, qui mêle savoir-faire traditionnel à l’ancienne et techniques modernes. Respectueuse de l’environnement, cette démarche participe à la diversité biologique de l’écosystème viticole.
Récompenses et reconnaissances
Médailles d’or ou d’argent aux concours régionaux et nationaux, étoiles, citations dans des revues et guides, prix spécial, les vins des vignobles Briolais ont reçu des récompenses aussi nombreuses que prestigieuses.
Le Château Pontac Gadet AOC Médoc illustre ce succès. Il obtient régulièrement une étoile au Guide Hachette depuis l’an 2000 ainsi que plusieurs médailles d’or lors de différents concours, notamment en 2009, lors du Concours des vignerons indépendants. Récemment, le millésime 2013 a raflé la médaille d’or au Concours Féminalise et le millésime 2014 a reçu la médaille d’or au concours de Bordeaux Vins d’Aquitaine. Ce vin, composé de 65 % de cabernet et de 35 % de merlot, révèle des parfums élégants et puissants. Il offre une belle ampleur et une finale persistante et se déguste avec une côte de bœuf, un confit de canard, une dinde aux girolles ou un magret.
De même, le Château Haut Mousseau Cuvée Prestige, qui figure, lui aussi, au panthéon des Côtes-de-Bourg, a été étoilé au Guide Hachette depuis 1998 et a décroché d’innombrables médailles lors des concours auxquels il a participé, notamment la médaille d’or au Concours des vignerons indépendants en 2014. Composé de cépages issus des vieilles vignes et des sélections des meilleures parcelles, ce vin est né d’un assemblage de 60 % de merlot et de 40 % de cabernet sauvignon. Il possède une robe soutenue, un nez épicé, aux tanins fondus.
Les gites
Les Vignobles Briolais ont développé une offre œnotouristique, notamment via l’ouverture des deux gites répartis sur les deux rives du vignoble bordelais. Deux hébergements sont situés à Teuillac, entre Bourg-sur-Gironde et Blaye, et se trouvent à l’étage. Ils peuvent accueillir jusqu'à 4 personnes chacun, avec une vue sur le vignoble.
Sur le site de Château Pontac Gadet, deux gites sont exceptionnellement situés, entre mer et estuaire, au cœur de l’exploitation, avec vue dégagée et jardin privatif. Le premier gite peut accueillir 4 personnes, tandis que le second offre une capacité d’accueil de 6 personnes. Ils disposent de tous les équipements nécessaires au confort des convives. Sur les deux rives, une dégustation conclut la visite des chais.
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Existant depuis 1850, le domaine ne commence à vinifier qu’en 1994. En 2010, Philippe Betschart apportera sa touche personnelle, en s’appropriant l’approche biodynamique dans le mode cultural et les techniques de vinification. La personnalité de chaque cuvée est marquée par un élevage qui diffère d'un millésime à l'autre. 2014 signe une démarche innovante puisqu'en décidant d'exclure les apports d'origine animale à la vigne et à l'élaboration du vin, le château débouche sur une certification VEGAN (EVE01), permettant à tout un chacun, dont les végétariens, de goûter à des vins faciles à boire qui ont de la personnalité. Un atout de taille qui lui permet de conquérir des tables prestigieuses aussi bien locales (le Prince Noir à Bordeaux) qu'à l'internationale (au Japon entre autres).
Vinification : entre tradition et modernité
Le domaine des Graves de Viaud a élu le merlot, le cabernet franc et le cabernet sauvignon comme principaux cépages. Les vignes bénéficient des meilleurs soins conformes aux exigences du label Demeter, dont le cahier des charges impose une vinification sans aucun intrant chimique, excepté le soufre. Les levures indigènes sont donc privilégiées pour les fermentations, tandis que les cuvaisons durent de 25 à 35 jours. « Notre mode de vinification tient à rester le plus naturel possible », souligne Philippe Betschart, propriétaire-gérant du domaine.
Ainsi, les Côtes-de-Bourg du Château Les Graves de Viaud arborent finesse et élégance. « Nous produisons des cuvées modernes et classiques de bordeaux, prisées pour leur fraicheur, leur souplesse ainsi que leurs saveurs fruitées », nous indique-t-on.
Le fruit avant tout
Les vins de la maison sont répartis en deux gammes. D’une part, on trouve la gamme des cabernets où s’inscrivent des cuvées résolument modernes telles que « Les Cadets » et « Terroir ». « Les Cadets » est appréciée pour sa simplicité et ses délicieuses notes florales tandis que « Terroir » est privilégiée pour sa délicatesse et sa complexité issues d’un long élevage en barrique.
D’autre part, on distingue la gamme des merlots qui regroupe des cuvées, certes plus classiques, mais absolument exquises. Parmi la liste figure la cuvée « Origine », qui est un assemblage à 90 % de merlot. Connaissant un succès certain à l’export, ce vin est un véritable enchantement pour les papilles. La cuvée « Réserve » fait également partie de la gamme des merlots. Ici, place à une sélection de vieilles vignes de plus de 60 ans qui sont élevées en barriques neuves durant 18 à 24 mois. Le résultat garantit un plaisir optimal à la dégustation !
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Vigneronne depuis 1678, la famille Anney s’est éprise d’une grande passion pour la vigne et le vin. C’est à Saint-Corbian, au cœur de l’appellation Saint-Estèphe, que ces œnophiles ont décidé de bâtir leur entreprise. Pierre Anney sera l’instigateur de cette grande aventure. Ayant succombé au charme de la vieille Tour des Termes, ce dernier acquiert la propriété en 1939, et en a fait un haut lieu de savoir-faire en matière de vins. « Aujourd’hui, nos cuvées se dévoilent parmi les meilleures références en Cru Bourgeois et reçoivent très souvent de bonnes notes ainsi que des commentaires élogieux de la presse », témoigne Aurélie Anney, celle qui reprendra bientôt les rênes du domaine familial.
Des pratiques responsables et durables
Le vignoble du Château Tour des Termes s’étend sur un sol argilo-calcaire et de graves. Merlot, cabernets et petit verdot dominent élégamment cette surface qui est désormais certifiée Terra Vitis. Dès lors, ni herbicides ni pesticides ne sont tolérés dans les pratiques culturales afin de préserver soigneusement l’environnement, la santé du personnel et du consommateur.
En matière de vinification, la maison tient à affirmer son savoir-faire à travers deux techniques différentes. Après les vendanges manuelles, merlots et petits verdots rejoignent directement des barriques de 225 litres pour subir une vinification intégrale. Les autres récoltes sont dédiées à une vinification parcellaire qui sera réalisée dans des cuves inox thermorégulées compartimentées. Au bout de trois ou quatre semaines, les cuvées sont prêtes à franchir l’étape suivante qui est l’élevage en fûts de chêne.
Des vins à forte identité
Aurélie Anney nous explique que la cuvée ambassadrice de la maison pour découvrir un vin de l’appellation dans toute sa splendeur n’est autre que « Château Tour des Termes ». Un rouge aussi puissant que raffiné. Cette cuvée est notamment caractérisée par ses notes fruitées qui font de sa dégustation un réel moment de plaisir. « Ce vin est plus charmeur à la dégustation du fait de notre majorité en merlot, ce qui n'est pas commun sur l'appellation Saint-Estèphe où on trouve habituellement des vins racés et taniques en majorité carbernet sauvignon », spécifie notre interlocutrice.
Notons que la maison produit annuellement près de 100 000 bouteilles de Château Tour des Termes, dont 40 % se vendent à l’export et 60% en France uniquement sur le circuit traditionnel (CHR, caviste, restaurant).
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Jean-François Réaud se lance dans l’aventure de la vitiviniculture en 1985. Passionné et déterminé, il agrandit progressivement l’exploitation familiale qui était à la base un vignoble de 7 ha, hérité de son arrière-arrière-grand-père Gabriel Bruneteau. À la fin des années 1990, Jean-François Réaud développe un partenariat avec des domaines voisins, afin de faciliter la commercialisation et la valorisation des vins de la Rive droite.
Cette « entraide viticole » se structure et devient Vignobles Gabriel & Co, un collectif qui compte désormais 34 vignerons. Cet effectif représente plus de 1 000 ha de vignes situées majoritairement sur l’appellation Côtes de Bordeaux.
Une activité fondée sur trois modèles spécifiques
Dans un premier temps, il s’agit de regrouper vignerons récoltants, vignerons indépendants, producteurs et commerçants afin de faciliter la commercialisation des vins. Ce mode de coopération crée également des avantages collectifs fondés sur des échanges de services ou l’acquisition de biens en commun.
Le deuxième modèle ayant inspiré Vignobles Gabriel & Co est celui du système des coopératives. Il sert notamment à « défendre les valeurs des vignerons et promouvoir la qualité de leur travail », selon les termes de Jean-François Réaud.
Quant au dernier modèle, il s’approprie les principes du négoce. « Vignobles Gabriel & Co a une position de négociant dans la mesure où le collectif achète des vins pour les revendre. C’est une façon de préserver un juste rapport qualité-prix, sachant que, jusqu’alors, à Bordeaux, le prix, qui doit être relié à la qualité du produit, dépendait plutôt du marché, de la spéculation ainsi que de l’offre et de la demande », souligne fermement notre interlocuteur.
Une quête d’excellence
Le vigneron défend ardemment les principes d’une démarche respectueuse de l’environnement. « J’essaie de convaincre les partenaires d’aller dans ce modèle qui fera la viticulture et les vins de demain. D’ici à quelques années, je souhaite que notre collectif soit à 50 % bio ou HVE, c’est-à-dire produisant et commercialisant des vins qui respectent à la fois l’environnement et la santé du consommateur. »
Par ailleurs, le collectif Vignobles Gabriel & Co tient à encourager particulièrement les vignerons ayant tout le potentiel nécessaire à la production de cuvées premium. Cette stratégie a été pensée pour promouvoir l’identité de la structure et donner ainsi aux vins des appellations de la Rive droite le pouvoir de concurrencer équitablement sur le marché.
Enfin, le groupement compte faire adhérer tous ses membres à la Charte des vignerons indépendants, de manière à ce que sa notoriété s’étende à plus grande échelle.
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Ancien expatrié spécialisé dans l’export, Fabien Bonabaud s’engage dans une reconversion professionnelle à partir de 2017 en rachetant le Château Gauthier. Ce changement de carrière a finalement été tout naturel pour ce néo-vigneron qui a grandi dans une famille amatrice de vins. « J’ai monté ce projet avec mon père, mais il est malheureusement décédé. Poursuivre ce rêve familial est une manière de lui rendre hommage », explique-t-il. Au cœur d’un domaine vallonné, les vignes s’épanouissent dans un environnement naturel et préservé entre forêts, ruisseaux et paturages pour les chevaux. Sur ce terroir à dominante de sables et de petites graves, le merlot, le cabernet sauvignon ainsi que le cabernet franc se révèlent dans leur plus belle expression. Le vigneron envisage également de replanter certains cépages rares bordelais à l’instar du malbec, du carmenere et du petit verdot, qui sont très présents au Chili et qui font écho à sa jeunesse passée dans le pays.
Des vins fruités, aromatiques et accessibles
À travers son projet, Fabien Bonabaud a tenu à adopter une démarche éco-responsable en bannissant les fongicides, pesticides et autres herbicides et en réduisant l’impact environnemental dans toute sa chaîne de valeur de la vigne au verre. Certifié HVE 3 en 2019, le domaine s’engage dans une conversion bio en 2021. Cette démarche écologiquement durable aboutit à des vins réputés pour leur élégance et leur buvabilité en appellation Blaye-côtes-de-bordeaux.
Le Château Gauthier est l’une des fiertés de la maison. La cuvée historique issue d’un minutieux assemblage de merlot, de cabernet franc et de cabernet sauvignon s’illustre pour son caractère très aromatique, ses saveurs de petits fruits noirs et ses tanins présents, mais fondus. À déguster idéalement avec des plats en sauce, des pâtes, de la viande blanche, du pavé de thon ou du risotto.
La cuvée Nézereau se veut quant à elle plus fraîche et expressive. Ample et fruité en bouche, ce vin rehausse à merveille les saveurs des viandes rôties, braisées ou barbecues, les poissons gras ainsi que les plats végétariens.
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Une équipe passionnée
« L'acquisition de ce domaine est parti d’un coup de cœur, d’une histoire complexe et assez exceptionnelle. C’est vraiment une belle aventure que nous vivons avec cette propriété depuis trois ans » raconte Edwige Lurton-Michon, propriétaire du domaine avec son mari Olivier Michon. La propriété avait été achetée par un investisseur russe, qui malheureusement n’a pas réussi à mettre en valeur son terroir. Avec l’appui d’une équipe aussi professionnelle que passionnée, les époux Michon ont commencé à la remettre sur pied, petit à petit. Avec Patrick Turani, régisseur ,Sandra Desgroppes, assistance administrative, Evelyne, John, Loïc, Sylvie et Dominique qui se partagent entre vigne et chai, chacun apporte tout le soin nécessaire à l'épanouissement de ce patrimoine végétal et architectural. La propriété est suivie par les oenologues Eric Boissenot et Marco Balsimelli.
Des ressources sous-estimées
Depuis quelques décennies, le Château Livran avait quelque peu disparu des écrans radars de la place de Bordeaux. Cependant, grâce à l’importante restructuration menée par l’équipe actuelle, le domaine est en pleine renaissance. « La propriété était en sommeil, nous nous employons à la remettre dans son énergie. De nouveaux chais et cuvier innovants dans le respect de l’environnement (climatisation naturelle grâce aux puits canadiens, nettoyage des eaux usées par compostage des sarments...) sont en cours de construction au cœur du domaine» affirme Edwige. Le vignoble dispose pour le moment de 27 hectares de vignes. Toutefois, 10 autres hectares sont en train d’être replantés, en Merlot majoritairement. Ce cépage est en effet complémentaire avec le Cabernet Sauvignon, leur assemblage permet d’obtenir des vins fins et structurés. Concernant la politique culturale, le vignoble introduit doucement mais sûrement une agriculture en biodynamie « afin de préserver et faire fructifier de manière harmonieuse ce site naturel» précise la vigneronne. Plus aucun herbicide n’y est employé, et les doses de produits chimiques ont été réduites de façon drastique. Le domaine use à présent de tisanes et d’engrais organiques pour amender et protéger les vignes.
Deux cuvées distinctes
Aujourd’hui, le Château Livran produit 50 hectolitres à l’hectare de vins, soit 150 000 bouteilles réparties en parts égales de « Château Livran » cru bourgeois et « Les sources de Livran ». « Le terroir, composé de marnes et de calcaire qui se chevauchent, est assez atypique pour le Médoc et ressemble plus au Saint-Emilionnais » selon Edwige. Vinifiés à partir de méthodes traditionnelles en cuves béton, les raisins issus de ce terroir donnent des vins fins et fruités.
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Créée en 1974, la coopérative des Vignerons de Tutiac est aujourd’hui le premier producteur de vin d’Appellation d’Origine Contrôlée en France et le leader des Côtes de Bordeaux. « Développer notre expertise à tous les niveaux de la filière, de la vigne au verre, afin de pérenniser nos exploitations est au coeur de nos priorités. Nous mettons tout en oeuvre pour garantir à nos vignerons un avenir durable, en développant une viticulture plus respectueuse de l’environnement et économiquement viable. Notre entreprise est aujourd’hui reconnue comme l’une des plus dynamiques de Bordeaux. » Stéphane Héraud, président des Vignerons de Tutiac.
Terroirs
Situé en Nord Gironde, le vignoble des Vignerons de Tutiac s’étale sur 4 000 hectares sur les coteaux qui bordent la rive droite de la Dordogne et de l’estuaire de la Gironde. Sa situation en coteau lui permet de bénéficier d’un ensoleillement optimal pour la bonne maturation du raisin.
Au fil des générations, Les Vignerons de Tutiac sont devenus de véritables experts de leurs terroirs, qui s’étendent sur les appellations Bordeaux, Blaye Côtes de Bordeaux et Côtes de Bourg. Chaque parcelle de vigne a été étudiée, ce qui permet de travailler chaque cuvée avec une grande précision.
Pour les vins rouges, le cépage majoritaire est le merlot, que l’on assemble souvent avec du cabernet sauvignon, du cabernet franc, du malbec et du petit verdot.
Les vins en appellation Blaye Côtes de Bordeaux sont souples, élégants et accessibles dès leur jeunesse. Les vins en appellation Côtes de Bourg sont reconnus pour leur caractère épicé en raison d’une plus grande proportion de malbec dans les assemblages.
Les vins blancs, à base de sauvignon, sont très aromatiques avec une belle vivacité.
Un vignoble expérimental
Suite à un appel à projet du ministère de l’Agriculture, Les Vignerons de Tutiac ont planté un vignoble expérimental sur une surface de 1 hectare, afin d’expérimenter diverses méthodes pour développer une viticulture respectueuse de l’environnement et économiquement viable.
Ils réalisent actuellement des tests sur les cépages résistants et sur des cépages originaires d’autres régions afin de voir comment ils s’adaptent aux terroirs bordelais. Le vignoble ayant été planté en 2014, les premiers essais de vinification auront lieu aux prochaines vendanges.
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Natif du Médoc, Pierre Jean Larraqué a grandi avec des valeurs terriennes transmises par son père et son grand-père. Petit, il s’initiait déjà à l’univers viticole aux côtés de ces deux hommes qui lui ont inculqué l’amour des vignes et de la terre. Cette notion de transmission est désormais profondément ancrée dans sa démarche. En faisant acquisition de ses trois châteaux, il opte pour un mode de production qui tient compte de l’héritage à laisser aux prochaines générations. Tous ces vignobles certifiés HVE 3 (Haute Valeur Environnementale) sont façonnés dans le respect de l’homme et de l’environnement. Au-delà de leur terroir d’exception, ils ont été choisis pour leur riche passé qui s’exprime à travers un patrimoine historique réhabilité par Pierre Jean Larraqué.
Château Vernous
Le Château Vernous marque le début d’une grande aventure pour Pierre Jean Larraqué et sa famille. Cette propriété de 50 hectares située dans le Médoc entre l’estuaire de la Gironde et l’océan atlantique date du XVIIIème siècle. Transformé en lieu de rendez-vous de chasseurs puis en zone d’occupation allemande au cours de la Grande Guerre, il finit par devenir un domaine viticole. Le Château Vernous renait de ses cendres lorsque Pierre Jean Larraqué succombe à son charme. D’importants travaux de rénovation notamment au niveau des extérieurs et des chais ont été entrepris. Le plus gros chantier quant à lui s’est déroulé dans les vignes avec la replantation de cépages minoritaires comme le malbec et le petit verdot et surtout l’adoption de nouveaux procédés agraires exempts de CMR. Le domaine détenteur du label HVE 3 produit aujourd’hui un Médoc-Cru Bourgeois éponyme issu d’un assemblage de 60 % de Cabernet Sauvignon et de 40 % de Merlot qui séduit pour ses notes de fruits et d’épices avec une bouche charnue, concentrée et toute en rondeur. Plus de 46 médailles ont été remportées par ce vin depuis une vingtaine d’années, preuve de son excellence.
Château Le Virou
Fermement décidé à prouver que le vignoble de Bordeaux est en mesure de se réinventer, Pierre Jean Larraqué poursuit son projet en rachetant le Château le Virou qui abrite, avec ses 100 hectares, le plus grand clos viticole ceint de murs d'Europe. Cet ancien monastère des Carmes Déchaussés datant du XVIIème siècle était un point de ralliement pour de nombreux moines du pays. Les carmélites y ont notamment construit plusieurs souterrains conduisant vers des zones stratégiques de la région. Aujourd’hui, un souterrain et une chapelle transformés en chais d’élevage et de vinification constituent les vestiges qui témoignent de ce passé. Pierre Jean Larraqué continue la réhabilitation de ce prestigieux patrimoine pour que l’histoire ne s’arrête pas là. Il compte notamment sur ses vignes pour faire connaître le Château le Virou. Établi sur l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux, le domaine labellisé HVE 3 est à l’origine du « Sublimus », un vin rouge de haute volée ainsi que de la cuvée « Vieilles Vignes » disponible en rouge et en blanc. Ces vins issus d’un terroir argilo-calcaire d’exception sont une ode à la beauté du merlot, des cabernets et du sauvignon blanc.
Château Barre Gentillot
Troisième propriété des Vignobles Pierre Jean Larraqué, le Château Barre Gentillot date de 1750 et a la chance d’être implanté sur le terroir de Graves de Vayres, dans le Libournais et à quelques encablures de Saint-Émilion. Le domaine se dote d’un impressionnant chai de vinification d’une capacité de 12 000 hectolitres. Dans une volonté d’instaurer une biodiversité sur le site et de promouvoir son engagement dans le développement durable, Pierre Jean Larraqué y a fait installer plusieurs ruches d’abeilles. Les vignes de 42 hectares quant à elles s’épanouissent sur un sol limoneux argilo-calcaire donnant des vins gourmands et sur le fruit. Le Château Barre Gentillot produits plusieurs cuvées dont « Châ...
Le domaine est actuellement dirigé par la quatrième génération de vignerons chez les Peyruse. Avec Laure, aux commandes de la gestion et de l'oenotourisme, et son frère Sébastien, habile dans la manipulation des raisins, l’entreprise familiale ne peut qu’être honorée.
Le terroir
Le vignoble s’enracine sur un sol graveleux, dont les particularités se révèlent à travers la qualité des vins de la maison. Riche et drainant, ce terroir de graves se prête parfaitement à la culture des cépages phares du Médoc, qui sont le merlot et le cabernet. La maison travaille également sur d’autres cépages, dont le cabernet franc, le petit verdot et le carménère. « C’est l’assemblage de ces cinq cépages qui donne naissance à nos vins classés crus bourgeois », explique Laure Peyruse, responsable de l’œnotourisme au sein du domaine.
En matière de vinification, la maison s’appuie notamment sur un cahier des charges strict et rigoureux, tout en préservant l’empreinte familiale qui a toujours démarqué les cuvées du Château Tour Castillon.
Des cuvées nobles
L’emblème du domaine est « La Révélation de Castillon », le mariage parfait entre merlot (50 %) et cabernet sauvignon (50 %). « Cette cuvée représente idéalement Médoc et ses terroirs », nous indique-t-on. Elle est issue des meilleures sélections du vignoble du Château Tour Castillon. L’élevage du millésime pendant 2 ans en fût de chêne ne joue qu’en faveur de son élégance et de l’intensité de ses arômes.
Les autres cuvées n’ont absolument rien à envier à cette dernière. Les médailles de bronze attribuées récemment aux millésimes « Château Tour Castillon 2017 » et « Château Moulin de Taffard 2017 » au Concours agricole de Paris sont la preuve que chaque élixir a sa spécificité.
Par ailleurs, les Peyruse se concentrent actuellement sur une nouvelle expérience : l’immersion de bouteilles de vins rouge dans la baie de Paimpol, en Bretagne. Une dégustation plutôt prometteuse !
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Le Château Tour Castillon ouvre les portes de son domaine à tous les amateurs de vins du Médoc. L’occasion de découvrir les créations uniques et originales de cette famille de vignerons depuis plusieurs générations.
Château Tour Castillon : le domaine
L’histoire du vignoble Peyruse remonte à 1914. À cette date, Théobal Peyruse acheta la propriété de Castillon, située à 60 km au nord de Bordeaux. Classée en appellation Médoc, la vigne s’étend sur 40 hectares.
Puis, dans les années 90, ce fut au tour de Pierre Peyruse de prendre les rênes de la propriété avant de les laisser à ses enfants, Sébastien et Laure, en 2019. Ces derniers représentent la quatrième génération en charge du domaine et de l’élaboration du vin.
Aujourd’hui, le vignoble est réputé pour ses cuvées nobles, issues de l’assemblage de 5 cépages : merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, petit verdot et carménère.
Régulièrement récompensées, les créations de la propriété profitent d’un élevage en fût de chêne pendant 2 ans. Ce qui leur permet de révéler une grande élégance ainsi qu’une grande intensité aromatique.
L’oenotourisme au château Tour Castillon
Pour apprendre à découvrir les vins du vignoble Peyruse, plusieurs événements sont organisés tout au long de l’année.
Ainsi, il est possible de visiter le domaine et de déguster les vins du vignoble du lundi au vendredi. Si vous passez dans le coin, sachez que la visite est gratuite. À savoir : il n’y a qu’en juillet/août qu’elle est sans rendez-vous. Le reste de l’année, il est préférable d’annoncer sa venue.
En complément, vous pouvez aussi réserver une balade commentée qui est un moment privilégié pour en apprendre plus sur le vignoble tout en profitant de paysages d’exceptionnels. Cette promenade qui peut se faire en famille débute directement dans la vigne et se termine dans les chais. Commentée par un membre de la famille Peyruse, c’est l’occasion unique de parfaire votre connaissance des vins de la région et de la viticulture en général.
Il ne faut pas oublier non plus l’apéro estuaire qui vous invite à déguster du bon vin et apprécier une bonne planche de charcuterie dans une montgolfière ou sur un carrelet de pêche tous les mardis et vendredis de juillet et août.
Finalement, si vous aimez la musique, vous devez noter dans vos agendas les dates des différentes soirées Music and Wine qui se déroulent au bord de l’Estuaire tout au long du mois d’août. Un groupe différent se produit sur scène à chaque fois. De quoi ravir les épicuriens à la recherche d’expériences de dégustation uniques mêlant musique, tapas et vins du Médoc.
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Sur un sol argilo-calcaire, le Château Haut-Barrail produit Merlot et Cabernet Sauvignon sous un climat océanique. Bénéficiant d’un climat privilégié, le Château est souvent épargné par les hivers rudes qui sévissent dans la région. Situé dans la commune de Bégadan, on retrouve l’Atlantique à seulement 20mn du domaine et la ville de Bordeaux à 45mn en voiture. Avec des pieds qui ont une moyenne d’âge de 30 ans, le domaine produit un peu moins d’une dizaine de gammes de vins.
Un passé entre céréales et vignes
En 1362, sur l’actuelle propriété, se dressait « La Maison de la Bernède ». Une histoire qui remonte ainsi à plus de six siècles et dont ne subsiste aujourd’hui plus qu’un moulin. Au XVIIème siècle, de nouveaux bâtiments sont construits et le logis arbore des éléments architecturaux du XVIIIème siècle avec gravé sur le fronton dans les pierres, deux symboles : « Vigne et Blé ». Témoin alors du passé céréalier du domaine. En 1987, alors qu’ils étaient déjà propriétaires de Vieux Château Landon, la famille Gillet rachète Haut-Barrail. Après la retraite des parents Gillet, le fils Cyril Gillet finira par se séparer de Vieux Château Landon en 2012 en le revendant à un chinois. Ce qui permettra au domaine de Bergadan d’améliorer ses installations.
Une vinification aux petits soins
Afin de produire l’un des meilleurs vins du Médoc, la vinification sur le domaine est un lent processus auquel une attention toute particulière est portée. Les vendanges ont lieu fin septembre de manière mécanique. Une fois les grappes récoltées, elles sont emmenées vers les cuves de fermentation. Des cuves de vinification en inox qui ont une capacité de 100hl et qui sont thermorégulées via des serpentins qui parcourent les cuves. Durant 15 à 18 jours les cuves sont maintenues à 30 ~32°C pour la fermentation alcoolique. Une fois cette première étape achevée, le vin de presse est récupéré pour être à nouveau fermenté cette fois-ci à 22° pour la fermentation malolactique. Une fois les fermentations terminées, les vins sont vieillis dans des chais de barriques de chêne neuves ou des barriques d’un à deux vins.
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Le domaine de Chelivette est un lieu chargé d’Histoire. En témoignent son château médiéval datant du XIIIe siècle, sa chapelle construite en 1620 ou encore son télégraphe Chappe de 1793. Dès les années 1600, les jésuites y ont travaillé la vigne, faisant ainsi de ce domaine un des plus anciens de la Gironde.
Séduits à la fois par l’aspect patrimonial et par la beauté et les potentialités viticoles des lieux, Florence et Jacques Borel n’ont pas hésité à en faire l’acquisition en 2014. Depuis, ces derniers ont procédé à la restructuration du vignoble, tout en s’engageant sur la voie de la démarche biologique.
Préserver la biodiversité
La propriété couvre une superficie de 30 ha, dont 12 dédiés à la viticulture. Implantées à flanc de coteaux, les vignes profitent d’une bonne exposition. Ici, l’encépagement est dominé par le merlot, suivi du cabernet sauvignon, du cabernet franc, du malbec, du sémillon, etc.... Dans le but de préserver le patrimoine naturel, une approche biologique est adoptée. « Nous pulvérisons des tisanes et des décoctions de plantes pour traiter les vignes. Aucun produit de synthèse n’est toléré », nous indique-t-on.
Au-delà de cette démarche, les propriétaires s’efforcent de mettre en place un véritable écosystème complet, où chaque élément a son rôle à jouer. « Nous reposons notre réflexion sur la notion de biodiversité, puisque c’est la Nature elle-même qui protège le mieux la vigne », explique Florence Borel. Création de couloirs forestiers, production de céréales bio utilisées comme engrais, mise en place de nichoirs à oiseaux et introduction d’animaux dans la propriété… Tout est fait pour constituer un ensemble harmonieux et autosuffisant !
Sur cette lancée, le domaine de Chelivette a amorcé sa conversion vers l’agriculture biodynamique. Les labellisations Bio et Demeter sont ainsi attendues pour 2019.
Les trésors de la maison
Le Château de Chelivette produit 4 cuvées exceptionnelles : Château de Chelivette (bordeaux supérieur), Château de Chelivette (bordeaux rosé), le Clairet de Chelivette et le Domaine du Télégraphe (bordeaux supérieur). Obtenue à partir d’un assemblage de merlot et de cabernet sauvignon, la première cuvée s’habille d’une robe pourpre profond. Au nez, ce vin dévoile des notes de cerises noires bien mûres. Idéal pour accompagner fromages, viandes et poissons grillés.
Pour le rosé, issu de l’assemblage de merlot et de cabernet franc, il séduit par sa rondeur et sa souplesse. En bouche se révèlent des arômes de fruits des bois.
La cuvée « Clairet de Chelivette », quant à elle, allie fraicheur et intensité. Très fruité, ce vin est à déguster avec des grillades, des crustacés et de la charcuterie.
Enfin, la cuvée « Domaine du Télégraphe » présente un bel équilibre entre légèreté et intensité. Elle se démarque par ses parfums de fruits exotiques et mettra en valeur viandes blanches, poissons ou fromages.
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