Culture
Exposition
La Grande Saline, un voyage au centre de la terre


Repères : la Grande Saline en quelques chiffres
1200 ans d’Histoire
Durant douze siècles, la Grande Saline de Salins-les-Bains a été le foyer de la précieuse production d'Or Blanc, faisant d'elle l'une des plus anciennes usines de France, un des plus grands centres industriels européens et la plus importante saline de la région.
165 m
Témoin de cette longue histoire, une galerie souterraine majestueuse s'étend sur 165 mètres, construite dès le XIe siècle pour abriter les puits d'eaux salées. À titre de comparaison, cette galerie pourrait contenir à la fois la cathédrale Notre-Dame de Paris et la Sainte-Chapelle !
330 g
C’est la concentration moyenne de sel par litre dans l'eau pompée à la Grande Saline, dépassant même les eaux de la Mer Morte, qui en comptent environ 280 grammes par litre. Enfoui à une profondeur de 246 mètres, le sel gemme de Salins-les-Bains est un trésor caché depuis des siècles.
2 hectares
La Grande Saline, s'étendant sur 2 hectares au cœur de Salins-les-Bains, était le lieu de travail de 820 personnes au XVIIe siècle, représentant alors 10% de la population de la ville, la deuxième plus importante de Franche-Comté après Besançon.
820 ouvriers
820 personnes, dont 200 femmes, travaillaient à la Grande Saline, jour et nuit, 12 mois sur 12. Soit 10% de la population de Salins au Moyen Age.
4000 sous-traitants
Pour répondre aux exigences de la production de sel et assurer sa pérennité, 4 000 personnes étaient employées non seulement pour transporter et surveiller le sel, mais également pour couper le bois nécessaire à l'évaporation du sel et pour effectuer le reboisement. De plus, pas moins de 6500 chevaux et 320 mulets étaient requis chaque année pour le puisage de l'eau salée et les transports.
12 000 tonnes
Au sommet de son activité au XVIIe siècle, la Grande Saline produisait jusqu'à 12 000 tonnes de sel par an. Aujourd'hui, seule une poêle à sel est visible : dernière de ce type en France, elle est un témoin précieux de la mémoire ouvrière de la saline.
117 ans
Pendant 117 ans, une partie des eaux de la Grande Saline a été acheminée vers la Saline royale d'Arc-et-Senans pour augmenter la production de sel régionale.
1984
Après des travaux significatifs de valorisation, impliquant une opération de préservation sans précédent pour la grande cuve, ainsi que des interventions sur le bâtiment d'évaporation et la galerie, le site est honoré du Grand Prix du Patrimoine.
2003
La Grande Saline obtient le statut de Musée de France, accueillant ainsi les collections du Musée municipal Max Claudet. À partir de ce moment, des efforts de restauration et d'agrandissement sont entrepris sous la direction de l'architecte Michel Malcotti. Les bâtiments, incorporés au grenier à sel en 2009, proposent une nouvelle entrée aux visiteurs, agrémentée d'un magnifique cadre en acier.
2009
La Grande Saline est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO reconnaissant ainsi son caractère exceptionnel et universel.
80 000 visiteurs
Chaque année, elle accueille environ 80 000 visiteurs, faisant d’elle le site touristique et patrimonial payant le plus visité du Jura. Avec ses installations techniques toujours en mouvement, son architecture souterraine spectaculaire et sa riche mémoire ouvrière, elle est un fleuron du patrimoine franc-comtois.
La Grande Saline de Salins-les-Bains a une histoire riche. D'abord façonnée par les forces géologiques il y a des millions d'années, la région a été habitée par les hommes préhistoriques qui ont découvert et exploité le sel présent dans les sources naturelles. Au Moyen Âge, l'exploitation du sel est devenue une industrie prospère, faisant de Salins-les-Bains l'un des principaux centres de production de sel en Europe. Jusqu’en 1962, la Grande Saline a été le cœur de cette activité, utilisant des techniques innovantes pour extraire et produire le sel. Aujourd'hui, elle est un site historique majeur à sauvegarder, visitée chaque année par près de 80 000 personnes et inscrite depuis 2009 au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO.
A l’origine, le sel…
Au cœur même du Jura, un secret géologique se dissimule, rappelant une époque où une mer ancienne dans un climat tropical régnait sur ces terres. Il y a 210 millions d'années, cette mer préhistorique a laissé en héritage des gisements de sel dans le sous-sol de la Franche-Comté. Ici, se trouve une couche de sel gemme d'une épaisseur impressionnante d'environ 40 mètres, enfouie à plus de 240 mètres de profondeur. Protégée par des marnes, cette réserve de sel demeure à l'abri de toute pollution, préservant ainsi sa pureté et sa qualité exceptionnelle. Les eaux d'infiltration, lors de leur long périple souterrain, descendent jusqu'au gisement de sel de gemme avant de remonter vers la surface. En se chargeant de chlorure de sodium, elles atteignent une concentration proche de la saturation, surpassant même la teneur en sel des eaux de la Mer Morte. Cette concentration remarquable en sel fait de la Grande Saline un véritable joyau géologique, captivant et unique au monde.
Un bien précieux depuis la nuit des temps
Dès le Néolithique, les hommes ont exploité ce trésor, révélant la valeur inestimable de ce minéral. Pour l’homme, la saga de la découverte du sel remonte à 4 000 ans avant Jésus-Christ, quand des tribus sédentarisées ont observé les préférences des animaux pour certaines eaux de sources au goût salé.
Employé comme moyen d'échange et base de rémunération, le sel de la Grande Saline a joué un rôle central dans l'économie jusqu'au XIXème siècle mais pas uniquement.
Elle s'est également démarquée par ses progrès et innovations techniques mais aussi par ses avancées sociales. Dès le XVe siècle, une culture d'entreprise florissante, ressemblant à une forme de paternalisme, émerge. Les travailleurs prêtent serment à leur embauche, arborent un uniforme distinctif et bénéficient d'avantages sociaux révolutionnaires pour l'époque : salaires doublés, primes basées sur le travail et rémunération en sel, assurance familiale couvrant l'ensemble du foyer, pensions et retraites, assistance aux travailleurs malades ou handicapés, transmission des postes par héritage... De manière exceptionnelle, les femmes jouissaient également de ces avantages, se voyant même accorder des primes de naissance.
Au XVIIe siècle sur 820 ouvriers, on comptabilisait 200 femmes à des postes à responsabilité tels que tireuses de sel ou gardes, métier dont la tâche consistait à contrôler la bonne marche de la phase de cuite de l’évaporation jusqu’à la récolte du sel.
Pendant plus de 1200 ans, la Franche-Comté malgré de nombreuses convoitises a prospéré grâce à ses salines, exploitant ainsi la richesse souterraine de son or blanc. Sous la tutelle des ducs et comtes de Bourgogne, des rois de France et de diverses compagnies, cette industrie a connu un développement et une modernisation constante, avant de fermer ses portes en 1962.
Aujourd’hui, cette Histoire est relatée au Musée du sel et de la Grande Saline, au cœur de la ville pittoresque de Salins-les-Bains. Un musée érigé dans un environnement séculaire, chargé de légendes et de mystères, où les sources salines et sa rivière "La Furieuse" servent de toile de fond à une aventure humaine jalonnée par la passion, les luttes politiques et financières, les avancées techniques et industrielles, la religion, l'art et le progrès social. En somme, tous les ingrédients pour élaborer une saga couvrant 1200 ans d'histoire. Voilà en résumé, le parcours vivant que propose toute l’année la Grande Saline et le Musée du Sel. Un voyage au centre de la terre d’une heure environ pour découvrir la galerie souterraine médiévale, le bâtiment des évaporations avec ses greniers à sel réaménagés en parcours muséographique mais aussi des œuvres d’art et de nombreux témoignages évoquant le labeur éprouvant des sauniers qui chaque jour partaient à la conquête de cet or blanc, le sel.
La Grande Saline, un voyage au centre de la terre
Dès le Néolithique, les hommes ont exploité ce trésor, révélant la valeur inestimable de ce minéral. Pour l’homme, la saga de la découverte du sel remonte à 6 000 ans avant Jésus-Christ, quand des tribus sédentarisées ont observé les préférences des animaux pour certaines eaux de sources au goût salé.
Employé comme moyen d'échange, base de rémunération mais surtout unique moyen de conservation des aliments, le sel de la Grande Saline a joué un rôle central dans l'économie régionale jusqu'au XIXème siècle mais pas uniquement.
Elle s'est également démarquée par ses progrès et innovations techniques et ses avancées sociales. Dès le XVe siècle, une culture d'entreprise florissante, ressemblant à une forme de paternalisme, émerge. Les travailleurs prêtent serment à leur embauche, arborent un uniforme distinctif et bénéficient d'avantages sociaux révolutionnaires pour l'époque : salaires doublés, primes basées sur le travail et rémunération en sel, assurance familiale couvrant l'ensemble du foyer, pensions et retraites, assistance aux travailleurs malades, transmission des postes par héritage... De manière exceptionnelle, les femmes jouissaient également de ces avantages, se voyant même accorder des primes de naissance.
Au XVIIe siècle sur 820 ouvriers, on comptabilisait 200 femmes à des postes à responsabilité tels que tireuses de sel ou gardes, métier dont la tâche consistait à contrôler la bonne marche de la phase de cuite de l’évaporation jusqu’à la récolte du sel.
Pendant plus de 1200 ans, la Franche-Comté très convoitée pour ses nombreuses ressources a prospéré grâce à ses salines, exploitant ainsi la richesse souterraine de son or blanc. Sous la tutelle des comtes et ducs de Bourgogne, des rois d’Espagne et de France puis exploitée par une compagnie privée, cette industrie a connu un développement et une modernisation constante, avant de fermer ses portes en 1962.
Aujourd’hui, cette Histoire est relatée à la Grande Saline, au cœur de la ville pittoresque de Salins-les-Bains. Un site érigé dans un environnement séculaire, une vallée verdoyante environnée de montagnes fortifiées, un lieu chargé de légendes et de mystères, où les sources salines et sa rivière « La Furieuse » servent de toile de fond à une aventure humaine jalonnée par la passion, les enjeux politiques et financiers, les avancées techniques et industrielles, la religion, l'art et le progrès social.
En somme, tous les ingrédients pour élaborer une saga couvrant 1200 ans d'histoire. Voilà en résumé, le parcours vivant que propose toute l’année la Grande Saline de Salins-les-Bains. Un voyage au centre de la terre d’une heure environ pour découvrir la galerie souterraine médiévale et son mécanisme de pompage de l’eau salée encore en fonctionnement, le bâtiment des évaporations avec la dernière poêle à sel de France, les greniers à sel réaménagés en parcours muséographique mais aussi des objets d’art et de nombreux témoignages évoquant le labeur éprouvant des sauniers qui chaque jour partaient à la conquête de cet or blanc, le sel.
Diaporama
Adresse | Contacts utiles
3, Place des Salines39110 SALINS-LES-BAINS
Tél. : 03 84 73 10 92
Site Internet
http://www.salinesdesalins.com/
Trois parkings gratuits d'une quarantaine de places chacun se situent aux abords immédiats de l'accueil de la Grande Saline (à 40 et 100 mètres) : une fois stationnés, suivez les pas jaunes imprimés au sol, ils vous conduiront à la Saline.
En Voiture : A 45 min de Besançon, de Lons-le-Saunier et de Dole A 2h de route de Lyon et Genève Accessibles par l’autoroute A39 et l’autoroute A36 : sorties Poligny, Dole ou Besançon.
En Avion : A proximité de l’aéroport de Dole-Jura (35 min).
AVIS
22 personnes aiment LA GRANDE SALINE
LA GRANDE SALINE : les avis

Renée L.
10/10
26/08/2024 - Publié il y a 1 an
Super endroit à visiter ! Merci de nous faire découvrir tout cette Histoire et ce patrimoine