Des voies d’accès à la profession plus lisibles. 

Entre les différentes réformes, il est parfois difficile de s’y retrouver. Quels parcours doivent emprunter les plus jeunes pour devenir professeur ? 
Les modes d’accès à la profession se sont simplifiés au fil des années afin d’être plus lisibles. La voie royale reste celle du concours de recrutement. Il est aujourd’hui accessible dès que l’on est inscrit en Master 1, pour une majorité de filières. Les épreuves du concours externe, identiques pour le concours du public et du privé, se déroulent de mars à juin (en fonction du parcours 1er ou 2nd degré). 
« Bien que les modalités de recrutement des enseignants soient identiques entre l’enseignement privé et l’enseignement public, le candidat doit effectuer un choix qui sera déterminant pour sa future carrière,  explique Bruno Sébire, directeur de l’Institut de formation pédagogique Nord - Pas-de-Calais à Lille.
Si au final, le métier est le même, il faut savoir qu’il n’existe quasiment pas de passerelles entre le public et le privé une fois que l’on devient enseignant. ». Le choix du concours engage donc une carrière au sein de l’enseignement public ou bien de l’enseignement privé, (majoritairement des établissements catholiques d’enseignement). Une fois ce concours obtenu, les étudiants intègrent un Master 2  MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation). Il s’agit d’une année de formation par alternance. En effet, le professeur stagiaire est rémunéré à temps plein, dès cette cinquième année d’étude, pour se former, tandis que l’autre partie du temps est consacrée à enseigner, à mi-temps dans une classe. Chaque étudiant est bien sûr accompagné par deux tuteurs, l’un en établissement, l’autre à l’IFP. D’autres concours dits réservés ou internes existent pour ceux qui n’empruntent pas la voie du Master 2. Ces concours sont notamment ouverts à ceux qui font des remplacements depuis plusieurs années.

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Prof à 40 ans : et pourquoi pas vous ?

On ne naît pas prof, on le devient par la formation et la pratique professionnelle. On peut aussi le devenir au cours de sa carrière professionnelle… même si, jusqu’alors, elle n’avait pas grand-chose à voir avec l’enseignement.
C’est un phénomène nouveau observé par Bruno Sébire, directeur de l’Institut de formation pédagogique du Nord-Pas-de-Calais à Lille. Depuis quelques années, un nouveau public s’oriente vers le métier de professeur. « Avant, nous accueillions essentiellement des étudiants. Désormais, on observe de plus en plus de personnes, en reconversion professionnelle, qui souhaitent réorienter leur carrière dans l’enseignement ». 
Ceux-là peuvent avoir subi un licenciement, avoir l’impression d’avoir fait le tour de la question dans leur ancien métier et veulent changer d’orientation, ou avoir tout simplement envie de transmettre les compétences acquises durant 10, 20 ou 30 ans. Les métiers de l’enseignement leur sont également accessibles, d’autant plus en cette période « où les demandes de chefs d’établissement pour des remplacements sont importantes ».
L’IFP Nord-Pas-de-Calais accueille et accompagne ces personnes en reconversion professionnelle, qui peuvent être suppléants avec un niveau licence. Cet accompagnement se fait en plusieurs étapes : un entretien préalable, pour clarifier les intentions ; un stage d’immersion en collège ou en lycée, pour appréhender les réalités du métier ; une proposition d’entrée en formation et/ou en suppléance (remplacement) ; enfin, une formation professionnelle adaptée.
Les professeurs en espagnol, en sciences-physiques, en mathématiques sont très recherchés… Alors, pourquoi pas vous ? Parce que le futur enseignant, professeur des écoles, professeur de mathématiques ou de boulangerie, cela peut bien être vous !