Cette scène de musiques actuelles, reconnue de « mission Service public », est à la fois une salle de concert d’une capacité de 380 places et également une plate-forme de soutien aux artistes locaux. En 22 ans, il en a vu naître des talents, comme Soprano, Abd Al Malik ou Kery James, des grands noms du rap français qui jouissent d’un succès aujourd’hui planétaire.Démocratiser la philosophie de la culture hip-hopLa programmation de concerts, showcase et spectacles variés pour promouvoir les groupes et jeunes artistes émergents est la principale activité de l’Affranchi. « Ici, ils peuvent faire leur première scène, et nous allons les accompagner dans le développement de leur carrière », explique Miloud Arab, directeur de la salle de concert. Si le rap et le hip-hop sont en tête de liste, la salle s’intéresse également à la musique électro, au rock et au reggae. Dans son approche, l’Affranchi met à disposition Les Résidences, un espace artistique qui concentre des ateliers de répétition, studio d’enregistrement et résidence scénique. « Ainsi est né le projet Rookie Session, qui réunit une dizaine d’artistes autour d’un projet d’album commun.» Il accueille également l’école de DJ Akademix Marseille qui propose un stage d’initiation et de perfectionnement en DJing.Pour 2018, l’Affranchi annonce un calendrier très dynamique, où concerts, showcase, festivals de musique, contest, danse urbaine et projet multiculturel seront au rendez-vous. La nouvelle finale de Buzz Booster est l’un des événements les plus attendus. Ce concours national de la discipline hip-hop a pour vocation de dénicher les futures relèves de la musique rap en France....
« Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avoit desclose »… Des générations entières ont appris ce poème de Pierre Ronsard. Écrit en 1545, il évoque que la jeunesse passe comme les fleurs… Mais qui était donc ce « prince des poètes » ? Pour le savoir, direction La Possonnière, à Couture-sur-Loir, village situé à 50 km de Tours, son « Vendômois », souligne Ronsard dans ses poèmes. C’est là que Ronsard est né. C’est même là qu’il a passé une partie de sa jeunesse. Dans le manoir où Pierre Ronsard a grandi, le visiteur pourra s’immerger dans cette demeure familiale, un ancien fief troglodytique dont il subsiste encore les caves et le pigeonnier. La Possonnière s’est construite au rythme de l’ascension sociale de la famille du poète. Alors qu’ils étaient à l’origine gardes forestiers des comtes de Vendôme, le manoir gothique s’érige lorsque les Ronsard trouvent leur place à la cour du roi Louis XII. Intimité, charme et Histoire Le charme indéniable de la Possonnière émane très certainement des ajouts datant de la Renaissance. Le père de Pierre de Ronsard, Loys, participe aux guerres d’Italie et, comme son roi François Ier, il est conquis par l’art transalpin. Visiter le manoir de La Possonnière, c’est donc un peu entrer dans l’intime de la famille et du poète, à travers ce lieu chargé d’Histoire. Ici, la poésie ronsardienne est vue par le prisme de son rapport au pays vendômois, à commencer par la forêt de Gastines. Si le thème de la nature est indissociable de Pierre Ronsard, on connait un peu moins un autre de ses thèmes de prédilection : le vin. Depuis 2015, le manoir de la Possonnière est labellisé « Vignobles et découvertes », qui témoigne de la qualité de l’accueil touristique autour du vin dans cette vallée viticole du Loir. Le parc floral du domaine complète agréablement le thème à la belle saison, avec des jardins de création contemporaine où se mêlent rosiers anciens et rosiers modernes ainsi qu’un potager fleuri. « Mignonne, allons voir si la rose… » ...
L’endroit tire son appellation de la combinaison des patronymes des deux sculpteurs qui ont grandi dans cette ville landaise. Le premier, Charles Despiau. Le second, Robert Wlérick. Labellisé « Musée de France », l’établissement a bien des singularités à partager à ses visiteurs qu’il reçoit tout au long de l’année. Antre de la sculpture figurative française de 1880 à 2000 Sous son appellation actuelle, le musée Despiau-Wlérick a été créé et ouvert au public en 1968. L’endroit qui l’accueille, lui, nourrit une longue tradition muséographique, puisqu’un érudit originaire de Saint -Sever y a installé un établissement de conservation dès 1885. Pierre Eudoxe Dubalen a rassemblé une collection exceptionnelle par son éclectisme, recouvrant des branches variées. Archéologie, histoire naturelle, beaux-arts, tout était représenté avec, notamment, des objets d’art et des peintures. Un véritable « musée encyclopédique du XIXe siècle » pour reprendre les termes de Christophe Richard, conservateur en chef actuel. Plus tard, animée par le besoin de rendre hommage à deux sculpteurs du terroir, la ville de Mont-de-Marsan initie ce qui va devenir le musée Despiau-Wlérick. À l’instar de son pair, Robert Wlérick était une figure importante de la sculpture figurative française de l’entre-deux-guerres. L’on rénove ainsi les deux bâtiments médiévaux du centre de la ville pour accueillir le projet de conservation dédié à ces deux personnages. L'établissement s’est, à présent, constitué comme fer de lance de cette spécialité figurative à l’échelle nationale. Sa collection inclut des milliers de sculptures reproduisant la figure humaine dans les proportions les plus variées. Un lieu de culture fortement dynamique La collection permanente du musée rassemble un ensemble de sculptures figuratives, dont certaines vraiment exceptionnelles. Quelques-unes proviennent, effectivement, de l’Exposition internationale de Paris de 1937 et se distinguent en conséquence par leur taille. Parfois jusqu’à un imposant 4,60 m de haut. Imposante, l’évolution numérique des fonds du musée l’est aussi. « On est passé de quelques pièces, à l’époque du musée Dubalen, en sculpture à plus de 2 400 numéros à l’heure actuelle », évoque avec une fierté non dissimulée le conservateur en chef Christophe Richard. De fait, l’adresse abrite une collection « unique en France dans son domaine ». Au fil de la découverte de ces pièces, le visiteur accède également à une riche programmation d’expositions temporaires. Les monuments aux morts seront prochainement à l’honneur à travers les œuvres du fonds. Les éléments originaux du monument dédié à Charles Despiau feront d’ailleurs partie des pièces mises en exergue à cette occasion. Tout au long de l’année, l'établissement compose de nombreuses animations ciblant divers publics. Les jeunes peuvent bénéficier des visites scolaires organisées et tout le monde peut participer à divers ateliers. Taille de béton microcellulaire ou modelage de terre, les activités promettent des moments de partage à vivre en toute convivialité. En ce sens, le musée constitue un point de départ intéressant à d’autres explorations. Outre le jardin des sculptures, une occasion de découverte hors les murs unique, le donjon Lacataye, constitue un excellent prétexte pour des flâneries à travers remparts, chapelles et maisons romanes. ...
Idéalement situé entre Toulouse et Carcassonne, le village de Fanjeaux est étreint par une Nature vallonnée. Il domine 360 mètres de plaine. Paisible et joyeux, c’est aussi un site hors des sentiers battus, idéal pour les sports de plein air, les randonnées et les découvertes historiques. Afin de partager ses secrets, il propose au public d’emprunter un nouveau et surprenant parcours. Une innovation en termes de médiation culturelle et de création numérique qui pense à tous les publics, notamment aux enfants. Un parcours artistique dans le village Parsemées tout au long de la promenade, de drôles de sculptures métalliques racontent une histoire cathare. Ces dix figures imposantes et contemporaines sont l’œuvre de l’artiste Loïc Tellier. L’idée : que chacun puisse sauter à pieds joints dans un livre d’histoires. Méticuleusement mises en scène, ces sculptures convient le visiteur à découvrir autrement le village. A titre d’exemple, au Seignadou, cinq personnages vous invitent à vous asseoir près d’eux et à assister à leur disputation. Une interaction narrative possible grâce au superbe dispositif qui accompagne la promenade : maquette numérique, application mobile, livret-jeu et audioguide sont autant d’outils qui enrichissent le programme. Une application ludique Disponible à l’office de tourisme, l’application gratuite permet d’emprunter le parcours en bénéficiant d’un contenu oralisé. Les sculptures se mettent à parler entre elles, l’artiste explique ses créations et le village de Fanjeaux conte ainsi son histoire et ses secrets. Le Moyen Âge est mis en lumière : la disputation, les croisades, l’Inquisition et plus encore. Chaque scène a un contenu associé, qu’il suffit de déclencher en temps voulu sur son smartphone. Afin d’attiser la curiosité des enfants, un livret-jeu à 3 €, intitulé « Fanjeaux et le mystérieux sortilège », leur permet de résoudre des énigmes et de rencontrer les légendes occitanes : celle de la sorcière Saurimonde qui transforme les habitants en statues, celle des chevaliers ou encore celle des troubadours. Pour récompenser les aventuriers en herbe, un petit cadeau est à récupérer à l’office de tourisme après la balade. Collines et cités médiévales En sus de cette proposition, un nouveau sentier d’interprétation est également possible à Laurac-Le-Grand. Des chroniques historiques accompagnent un environnement grandiose et bucolique. Le Pays Cathare est à découvrir sans modération. Rendez-vous est pris donc avec ses paysages panoramiques, ses champs de colza, ses vallons et ses villages chargés d’Histoire, mais bien ancrés dans le monde actuel. Office de tourisme Au cœur des collines cathares Horaires d’ouverture : De septembre à juin : du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h Juillet et août : tous les jours, de 10 h à 13 h et de 14 h 30 à 18 h 30 ...
Fondé par une lignée d’artisans du cuivre à l’aube du XIXe siècle, l’établissement a été repris par Étienne Dulin en 1985. Il a continué à défendre la réputation de l’Atelier du cuivre, en transmettant un savoir-faire traditionnel basé sur la technique de repoussage et d’emboutissage pour réaliser des œuvres rares et d’une qualité exceptionnelle. C’est donc sans surprise que l’établissement a pu développer un portefeuille de clients prestigieux, composé de restaurants étoilés, d’hôtels de luxe, d’architectes et de designers à l’instar de l’illustre Philippe Starck, ou encore de diverses institutions en France comme à l’étranger. Une fabrication traditionnelle en héritage Spécialiste dans l’art de la dinanderie et du cuivre décoratif, l’Atelier du cuivre conjugue passion et compétence pour réaliser les commandes sur mesure de ses clients. Tout commence par le découpage en disque des planches de cuivre laminées avant de procéder au repoussage au tour manuel. Cette étape consiste à déformer le métal, soit du cuivre soit du laiton, suivant une forme particulière que l’on veut obtenir. Le métal passe ensuite par une cuisson au chalumeau réchauffé à 500 degrés afin de le rendre plus malléable. Le processus s’enchaîne sur l’opération de martelage, une étape délicate qui nécessite une certaine précision pour endurcir le métal. Autrement, « certaines œuvres décoratives ou artistiques sont réalisées entièrement à la main par la technique de la dinanderie », nous fait savoir aussi le propriétaire. Enfin, c’est la partie polissage qui confère aux pièces une finition parfaitement lisse et brillante, avec un sens du détail remarquable. Une gamme de produits premium Allant des ustensiles de cuisine et d’accessoires pour la salle de bains, jusqu’aux créations décoratives et pièces d’ornement, les pièces réalisées sont différentes les unes des autres suivant les exigences des clients. L’Atelier du cuivre se dote d’un show-room pour exposer sa série de produits classiques, comme les casseroles en cuivre, les sauteuses, les poêles, ou les entonnoirs à confiture, que les clients peuvent acheter sur place. En outre, l’établissement a aussi créé l’Atelier des arts culinaires, un atelier-boutique situé sous le viaduc des Arts à Paris, qui s’adresse plutôt aux professionnels de la cuisine ainsi qu’aux écoles de cuisine : « Nous y créons des pièces uniques pour des restaurants, des pâtissiers, des chocolatiers haut de gamme et des grands hôtels parisiens. Ces derniers peuvent y passer des commandes de pièces qui leur font envie », déclare fièrement Étienne Dulin. Avec une réputation qui n’est plus à faire, l’Atelier du cuivre reçoit régulièrement des demandes spéciales des églises, des décorateurs d’intérieur, des résidences privées, des producteurs cinématographiques et même des hôpitaux, que ce soit pour un alambic en cuivre, un seau à champagne, une baignoire, une statue ou des trophées. À préciser que l’établissement réalise environ 30 % de son chiffre d’affaires annuel sur le marché à l’export, aux États-Unis et en Russie. ...
Nous sommes en 1946 lorsque Piet Moget intègre, à La Haye, l’école des Beaux-Arts. Là, il rencontre Mary Schallenberg, une artiste talentueuse qu’il épousera cinq ans plus tard. Marqué par l’impressionnisme de Claude Monet, Piet Moget commence, avec sa femme, un long et passionnant voyage à la recherche de leur identité artistique. Dans la foulée, Piet Moget organise, dès 1952, des expositions d’œuvres de confrères artistes. Cet engagement solidaire se concrétise par la création du Lieu d’Art Contemporain (LAC) en 1991. Ils ont l’art dans le sang Le lieu d'art privé de la famille Moget, c’est avant tout la vitrine d’une passion familiale commune transmise de génération en génération. Éduqué dans une école avant-gardiste, priorisant une approche pédagogique participative et créative, il est épaulé très tôt par le peintre hollandais Jan Blockpoel. De son côté, Mary Schallenberg, fille d’un peintre, est initiée très jeune à la peinture, et développera un talent peaufiné par ses séjours en académie d’arts plastiques et de peinture. Tous deux s’installent en France en 1953, à la Grande-Basse, enchaînant travail et voyages artistiques avant d’investir une ancienne bâtisse viticole abandonnée, qui deviendra le lieu d'art que nous connaissons aujourd’hui. C’est à leur fille, Layla Moget, élevée dans la passion de l’art, que reviendra cet héritage. Après des études en conservation de musée de l’école du Louvre, cette dernière se consacre à l’horticulture avant de se tourner pleinement vers la gestion du musée privé. Des expositions et des collections riches en émotion Au cœur du département de l’Aude, à mi-chemin entre l’Espagne, la région toulousaine et le Bordelais, ce lieu d’art accueille sa toute première exposition lors de son ouverture, en 1991. Il s’agit alors d’une exposition du plus grand ami de Piet Moget : le peintre hollandais Geer van Velde. Cet événement fut une réussite, et en découle alors le début d’une success-story. Chaque année, et grâce à l’appui de nombreux partenaires locaux et régionaux, le Lieu d’Art Contemporain (LAC) accueille en moyenne trois expositions mettant à l’honneur des artistes en herbe, mais aussi des peintres reconnus tels que Dado, un artiste yougoslave, en 1997, ou Ger van Elk, un spécialiste hollandais de l’illusion d’optique, en 2015. Outre les expositions, le musée privé s’étendant sur deux niveaux dans un bâtiment de 2 000 m2 possède une collection permanente qualifiée de « collection éclectique » par Layla Moget. Olivier Debré, Dado, Geer van Velde, Robert Morris, erró, Marlene Dumas, plusieurs hyperréalistes américains ou encore Matias Spescha sont les figures de proue de cette collection accessible, dans laquelle « tout le monde peut trouver son compte […], même les visiteurs arrivés par accident », toujours selon Layla. Cette mosaïque de genres, d’époques et de styles confère ainsi toute sa singularité au lieu d'art, qui ne fait pas dans « la muséologie traditionnelle », continue Layla. ...
Architecte et amateur d'art, Alain Bourbonnais se distingue par ses multiples activités, parmi lesquelles sa propre production artistique qui ne saurait être négligée. Dans une correspondance adressée à Jean Dubuffet, il exprime son désir de ne pas être considéré comme un artiste, mais plutôt comme un "fabricant fabuleux". Pour certains, l'œuvre de Bourbonnais ne relève pas tant du fantastique que du monstrueux. Selon son épouse Caroline, elle est caractérisée par un érotisme loufoque. Le monde de Bourbonnais est peuplé de personnages farfelus comme les "Turbulents" et les "Gratte-culs". A l’image de certains de ses personnages, une famille un peu décalée qui vit au rythme d'un carnaval quotidien et qui l’assiste même dans certaines de ses créations qui couvrent une multitude de domaines : dessin, peinture, gravure, assemblage, sculpture motorisée, costume, et même courts-métrages. En 1976, Alain Bourbonnais obtient une carte professionnelle de technicien de l'industrie cinématographique, délivrée par le Centre National du Cinéma avec le titre de "réalisateur". Il réalise alors son premier film expérimental, "Turbulent's Band", ainsi qu'un documentaire sur l'art hors-les-normes, intitulé "Les Articles de bois d'Émile Ratier". Considéré comme un "instantané de vie", ce film permet à Bourbonnais de présenter les artistes dans leur quotidien créatif. Par la suite, il produit d'autres courts-métrages sur des créateurs tels que Joseph Vignes, surnommé "Pépé Vignes", ou encore Simone Lecarré-Galimard. En parallèle, il lance une série de publications intitulée "La Fabuloserie. Petit cahier à grand spectacle", qui donne la parole aux créateurs pour qu'ils s'expriment "à travers leurs mots, leurs écrits, leurs œuvres, leur vie". François Monchâtre, Jano Pesset, Pascal Verbena et Michèle Burles participent à cette initiative au début des années 1980. Pendant ce temps, Bourbonnais œuvre activement à la création de son musée privé, "La Fabuloserie", situé dans l'Yonne. Contrairement à un simple collectionneur, Bourbonnais souhaite partager l'art hors-les-normes et le faire voyager en dehors de son musée, inauguré en 1983. Il écrit dans ses journaux de réflexion : "Ce MAGNIFIQUE MUSÉUM, bien que privé, sera un vivier permettant la circulation des œuvres pour des expositions en province ou à l'étranger." Ce vœu s’est réalisé à travers de nombreuses expositions et continue aujourd'hui à être honoré, reflétant ainsi ses trois vies parallèles. Une vie d’architecte visionnaire, de créateur délirant subversif mais aussi d’animateur de l'Atelier Jacob puis de La Fabuloserie qui regroupe plus d’une centaine de talents de l’art hors-les-normes dont il est le précurseur. Un parcours fait d’expérimentations Depuis l'âge de 12 ans, Alain Bourbonnais s'adonne à l'art du dessin. Ses premières esquisses de voyages, réalisées au crayon, à l'encre de Chine et avec des encres colorées, remontent à l'année 1945. À partir des années 1960, il se tourne vers la peinture. Après une première série de tableaux plutôt classiques, Alain Bourbonnais se lance dans des techniques mixtes de 1963 à 1975. Il associe d'abord des huiles aux pigments pour jouer sur les effets de dilution et obtenir un résultat aléatoire. Sa pratique picturale évolue progressivement pour envahir tous les supports. Les toiles sont remplacées par des portes, qu’il déniche lors d’excursions dans des décharges qu’il organise en famille, les pigments par des matériaux divers. Ces productions, qu'il qualifie de peintures-assemblages, annoncent les futures créations en volume des Turbulents. Mais il ne s'arrête pas là. Gravures, estampes, lithographies ? Non. Alain Bourbonnais préfère parler de "Décalcomanies Turbulées" qu'il tire sur sa presse. Il multiplie les expérimentations et crée une production singulière de multiples. Aucune de ses gravures ...
Quel regard portent les artistes sur le paysage qui nous entoure ? Contrairement à leurs aînés des grands courants picturaux (classique, baroque, romantique, réaliste, impressionniste…) qui se sont passionnés pour le paysage, les plasticiens contemporains ne l’abordent plus seulement pour l’idéaliser ou le traduire. Les artistes de la Biennale d’Issy nous livrent leur vision du monde à travers la photographie, la peinture, la sculpture, le dessin et la vidéo. La puissance de la nature au cœur du réchauffement climatique Les artistes s’attachent aussi bien aux aspects les plus alarmants de l’intervention humaine sur Terre qu’à l’évocation de la majesté et de la beauté de la nature. Ainsi, Nils-Udo traduit la force créatrice de la nature dans sa peinture tandis que François Bard représente des rocs inamovibles. Frédéric Oudrix nous offre une végétation exubérante, Stéphane Erouane Dumas des forêts de bouleaux figés par le givre se reflètant dans un lac gelé. Traqueur d’orages, Basile Ducournau parcourt le Nouveau-Mexique pour capter le moment précis où la foudre tombe parfaitement dans l’axe d’une route qui s’éloigne en direction de l’horizon. Madame Briot, un arbre sculptural à l’élégance féminine, semble être renversé. Mais il est bien réel et révèle la richesse méconnue de la nature. Dans les autres œuvres d’Emma Tandy, la végétation y apparaît luxuriante, tout comme dans les friches que photographie Yann Monel. Le paysage soulève de nombreuses questions, notamment celle de l’environnement. Avec ses Paysages nucléaires présentés en diptyques, Jean-Pierre Attal met en perspective un avenir nucléaire incertain, avec une usine implantée dans son environnement naturel d’un côté, le même site dépourvu d’installation humaine de l’autre. Brigitte Sillard aborde la question du changement climatique avec son image d’un palétuvier qui dépérit à Madagascar dans une mangrove disparue. Régis Rizzo peint des lycaons de la savane africaine sur fond de paysage industriel pour illustrer le retour des animaux sauvages dans les villes. Cristina Ruiz Guiňazǔ présente un ange assoupi sur le sol d’un désert s’étendant à l’infini, et Pierre Monestier d’étranges quadrupèdes à gueule de canon décimant une armée sans armes. Quant à Rubén Fuentes, il peint des étendues montagneuses dont les cimes prennent la forme de silhouettes d’anciennes déesses précolombiennes, dénonçant la disparition des forêts primaires. Le paysage, terrain d’expression des artistes engagés Les artistes présentent aussi leur vision de l’évolution du paysage, avec lucidité, de manière parfois engagée. Ainsi, Caroline Secq dénonce l’apparition d’un 8e (in)continent avec une installation d’objets et de sacs plastiques rejetés par la mer qu’elle récolte sur les plages. Christophe Dalecki détourne nos objets du quotidien en plastique et donne naissance à de grands bouquets d’ombres et de lumière verte. Certains artistes révèlent l’empreinte de l’homme sur le paysage, comme Justin Weiler avec ses dessins semblables à des partitions dont les notes s’avèrent être des impacts de balles ; une musique douloureuse, témoin du lourd passé de la guerre civile au Liban. A Beyrouth, les anfractuosités provoquées par les tirs deviennent des nids d’oiseaux dans les fresques réalisées et photographiées par le street artiste Anoy. D’autres, comme Barthélémy Toguo, sensible aux situations de détresse en Afrique et dans le monde, nous livrent des œuvres engagées : ainsi, Jugement dernier est composé de deux mains levées, comme en joue face à l’obstination de l’humanité à s’autodétruire. Avec ambivalence, les aquarelles de Jean-Michel Alberola inspirent la quiétude de scènes champêtres, alors que nous sommes face à la désolation du camp de Birkenau où la nature finit par recouvrir la voie ferrée et ronger les baraquements. Dans une architecture sans vie, Anselm Kiefer mêle ses ...
Alors bonjour Perrine et merci d'avoir accepté notre invitation. Tout d'abord, pourriez-vous nous parler du patrimoine industriel incroyable qu'abrite la Grande Saline ? Perrine Lefebvre-Girardot | C'est déjà son histoire. Puisque l'histoire de la Grande saline de Salins-les-Bains, c'est au moins 1200 ans de production de sel sans interruption. C'est une histoire qui a commencé au VIIIe siècle et qui s'est achevée en 1962. Donc, il faut se dire que la Grande Saline, c'est un vrai livre ouvert sur l'histoire. Et l'arrêt récent de la production de sel a permis de garder des éléments techniques et architecturaux remarquables qui nous font bien comprendre les différentes étapes de production. La pièce maîtresse, vraiment de la Grande Saline, c'est sa galerie. Sa galerie bâtie au XIe siècle pour pouvoir protéger les sources salées. Elle s'étend sur 165 mètres de longueur et fait 8 à 10 mètres de hauteur. Il a fallu 120 ans pour la construire, et quand on la découvre, on a cette impression d'être dans une bulle temporelle. C’est une galerie qui est très impressionnante, qui dépasse en longueur celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Donc c'est vous dire quand même la Majesté finalement de cette infrastructure souterraine, c'est une galerie qui a été utilisée telle quelle jusqu'à la fermeture en 1962. Et on ne peut que s’émerveiller finalement face à un tel génie architectural. Il y a une autre pièce maîtresse qui est incroyable à la saline, c’est le système de pompage du XVIIIe et du XVIIIIe. Quand on avance dans cette galerie médiévale, on est attiré par le bruit de l'eau et à un moment donné, on arrive finalement sur cette roue qui fait quand même 5 mètres de diamètre, qui entraîne un grand balancier en bois qui date du XVIIIe siècle. Et, au bout de ce balancier, on voit une pompe. Et, tout ceci fonctionne ! Donc, imaginez l'émerveillement que ça peut générer. Ce sont vraiment les deux grandes pièces maîtresses à découvrir. Mais ce qui est très important aussi finalement chez nous, c'est la dimension humaine. Et ça, on le perçoit très bien quand on entre dans la salle d'évaporation, rien n'a été démonté, on a tout laissé sur place. On a simplement restauré pour mieux valoriser finalement ces différents éléments. Mais quand on entre dans la salle d'évaporation, on découvre encore la dernière poêle à sel de Salins mais aussi de France. Et c'est dans cette cuve finalement que les ouvriers en 1962 récoltaient encore le sel. On a encore l'espace muséographique où on découvre des éléments justement liés au séchage, au conditionnement. Donc c'est un vrai parcours. Et plus qu'une visite guidée, c'est un vrai moment de partage qu'on propose à nos visiteurs. Donc tous ces éléments-là, qui sont uniques au monde, permettent de continuer à faire vivre cette mémoire industrielle qui est encore très vive à la saline. Et pour continuer justement à faire résonner les voix de ces derniers ouvriers qui travaillaient encore dans ces bâtiments en 1962. Et donc, Perrine, on se demande comment a-t-on pu produire autant de sel si loin de la mer ? Perrine Lefebvre-Girardot | Alors déjà, il faut se dire que le sel est un élément indispensable dans nos vies, y compris aujourd’hui. Mais, au début de l’histoire de la Grande Saline, donc au VIIIe siècle, c’est encore plus vrai puisque le sel était le seul moyen pour conserver les aliments. La présence de sel en Franche-Comté et donc son exploitation pendant 1 200 ans à Salins-les-Bains a de quoi surprendre bien sûr, mais cela s’explique géologiquement. Le sel, d'où qu'il vienne dans le monde, a toujours une origine marine. Donc, on a du sel en Franche-Comté parce que la mer était présente sur notre territoire il y a 210 millions d’années ! On a un contexte géologique un peu particulier avec une mer peu profonde et un climat tropical, donc tout cela a provoqué l'évaporation de l'eau et le sel, en fait, est resté comme un souvenir finalement de cette mer t...
Le 1er janvier, la communauté de communes est devenue une communauté d’agglomération. Que cela change-t-il en termes culturels ? Annick Guinot : Il y a deux principales nouveautés. Désormais, l’agglomération prend en charge directement les deux musées labellisés musées de France du territoire : l’Écomusée du Haut-Beaujolais, à Thizy-les-Bourgs, et le musée Barthélemy Thimonnier de la machine à coudre et du cycle, à Amplepuis. Nous avons également pris la compétence des écoles de musique. En les gérant, la COR va pouvoir les mettre en réseau au niveau de l’administration, du recrutement, de la mise à disposition de professeurs, etc. Autre changement : vous vous impliquez encore plus dans les festivités du territoire… → Jusqu’alors, nous donnions des subventions aux associations organisatrices d’événements. Désormais, nous serons co-organisateurs ou organisateurs de manifestations, comme Cafés en fête, le Festival de la bande dessinée, etc. Nous sommes partenaires avec le CCAB et le Théâtre de Villefranche. Enfin, pour la Biennale de la danse, la COR fait partie des 12 groupes retenus pour le défilé. Nous prenons en charge l’organisation des répétitions, des ateliers de confection des costumes et de construction des chars. Pourquoi ce souhait de s’impliquer plus ? → Nous souhaitons répartir la culture de manière équivalente sur tout notre territoire. En apportant une offre complémentaire à ce que font déjà les 34 communes. Chez nous, la culture est essentielle et, d’ailleurs, dans un contexte de baisse des dotations de l’État, elle n’est pas une variable d’ajustement. La convention « Retissons le territoire » avec la DRAC s’inscrit aussi dans cette démarche… → Oui, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a repéré les territoires où il y avait un besoin d’offres culturelles. « Retissons le territoire » s’appuie sur la mémoire de l’industrie du textile et se traduira par des spectacles, du cinéma, des expositions photographiques ou avec des plasticiens, etc. ...
Sully-sur-Loire, Chamerolles, Gien : trois châteaux à découvrir au coeur du Loiret... Le château médiéval de Sully-sur-Loire fait revivre l’histoire des célèbres ducs de Sully. Classée monument historique depuis 1928, cette forteresse, bâtie à la fin du XIVe siècle, située au cœur de la ville, saura charmer les amateurs d’Histoire. D’importants travaux ont été entrepris afin d’aménager de nouvelles zones de visites (bureau du régisseur et appartement de Psyché), qui complètent à merveille les salles basses du donjon, la salle d’honneur ou encore la chambre du roi. Au total, ce sont 19 salles de visite mais également près de 400 œuvres d’art exposées. Surtout, visiter le château de Sully c’est aussi suivre les pas de personnage prestigieux comme Maximilien Ier de Béthune, proche et grand ministre du roi Henri IV, resté dans l’Histoire de France sous le nom de Sully. Le célèbre philosophe Voltaire, accusé en mai 1716 d’avoir écrit des vers tendancieux, sera « exilé » à Sully, qui, loin d’être une prison, devient un doux séjour. Il s’y plaisait déjà beaucoup. Alors, pourquoi pas vous ? Adresse : Chemin de la Salle-Verte – 45600 Sully-sur-Loire – 02 38 36 36 86 chateausully.fr Le château de Chamerolles est d’abord une demeure familiale. Bâti à l’aube de la Renaissance par un certain Lancelot Ier du Lac, le château s’ouvre aujourd’hui sur 47 hectares de magnifiques jardins façonnés comme à la Renaissance, avec un parc, un plan d’eau, des parterres… Découvrir ce château à taille humaine, c’est aussi découvrir son histoire mouvementée entre ses différents propriétaires : la famille Dulac, dont le fils se convertira au protestantisme, mais aussi Claude-Guillaume Lambert, conseiller général des finances de Louis XVI, traduit devant le tribunal révolutionnaire. Considéré comme l’un des châteaux de la Loire, classé monument historique depuis 1927, le domaine de Chamerolles ne se contente pas d’offrir la visite d’un château : une promenade des parfums fait découvrir l’histoire des senteurs et de la toilette à travers les siècles. Le visiteur va découvrir les différents usages du parfum, d’abord à visée médicinale avant de devenir emblématique de la séduction. Adresse : 45170 Chilleurs-aux-Bois – 02 38 39 84 66 chateauchamerolles.fr Le château-musée de Gien est l’un des tout premiers châteaux de la Loire. Construit à l’emplacement d’un rendez-vous de chasse plus ancien qui accueillit Jeanne d’Arc, le château de Gien appartient à la couronne dès le XIVe siècle. Le château-musée de Gien est en pleine évolution. Les travaux, débutés en 2012, se poursuivent mais, déjà, on devine les contours du site qui accueillera ses premiers visiteurs au printemps 2017. L’ampleur du projet a nécessité la fermeture du site en 2012. Le visiteur pourra profiter, à la réouverture du site, d’une nouvelle muséographie qui aura une approche différente, tournée davantage vers l’écologie et la découverte de la nature. Celle-ci mettra en scène les collections selon le nouvel axe de découverte : « chasse, Histoire et nature en Val de Loire ». Adresse : Rue de la Place du Château – 45500 Gien 02 38 67 69 69 ...
Dédié à l’histoire de la Butte et à ses artistes, de Steinlen à Satie, le Musée de Montmartre prend place dans l’ancien atelier d’Auguste Renoir (1875-1876). Il révèle de nombreuses œuvres (affiches, dessins, toiles, photos, sculptures) d’artistes reconnus tels que Toulouse-Lautrec, Modigliani, Steinlen, Utrillo, Dufy. Citons, par exemple, Le Chat noir, de Steinlen, Le Moulin de la Galette, d’Henri Toulouse-Lautrec, ou encore La Place Pigalle, de Maurice Utrillo. Lors de votre visite, vous pourrez plonger dans l’ambiance bohême de la Butte avec ses nombreux cabarets comme le Lapin Agile ou le Moulin Rouge, ses danseurs de french cancan et ses musiciens. Vos enfants et vous-même adoreront la salle entièrement dédiée au cabaret Le Chat noir et au mythique théâtre d’ombres d’Henri Rivière. Vous pourrez également découvrir une reconstitution émouvante de l’atelier de Suzanne Valadon et de Maurice Utrillo, restauré à l’identique et fidèle à ce qu’il était de 1912 à 1926, pendant leur vie au 12, rue Cortot. N’oubliez pas, lors de votre venue, de vous rendre à l’exposition temporaire proposée dans un des bâtiments du musée, l’Hôtel Demarne. Celle qui est en cours retrace l’œuvre de Bernard Buffet, qui vécut pendant 10 ans à deux pas du musée (« Bernard Buffet, intimement », du 18 octobre 2016 au 5 mars 2017). Profitez des Jardins Renoir Promenez-vous dans les Jardins Renoir qui entourent l’ensemble des bâtiments et descendez jusqu’aux vignes de Montmartre : un très agréable écrin de verdure vous permettra de vous ressourcer au milieu d’arbres fruitiers, de lilas, d’arbustes et de rosiers en fleurs. Participez aux ateliers Le Musée de Montmartre propose des activités aux enfants (5-12 ans), aux scolaires ainsi qu’aux adultes. Un vaste choix s’offre à vous : des thèmes liés à l’exposition temporaire, aux artistes exposés, à l’esprit de la Butte, et même des cours de jardinage. ...
Des rues pittoresques, des bâtiments médiévaux, mais aussi une salle de théâtre, autant d’atours qui symbolisent aujourd’hui Pézenas. Cette salle de théâtre a été créée au XIXème siècle et a rouvert ses portes en 2012 après plusieurs rénovations. C’est dans cette salle de théâtre que l’académicien Marcel Pagnol avait alors déclaré « Si Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas ! ». Aux origines de Molière, le plus grand dramaturge français Grand représentant de la culture française, Molière est connu pour son aisance dans la critique de la société. Né en 1622 à Paris, Jean-Baptiste Poquelin ou Molière est un comédien et un auteur de pièces de théâtre prolifique aussi emblématiques que L’Avare, le Bourgeois Gentilhomme ou encore Les Fourberies de Scapin. N’ayant pas voulu suivre les traces de son père qui était un fortuné tapissier, il a souhaité faire carrière dans le monde du théâtre. Il monte alors sa propre troupe nommée l’Illustre Théâtre. Avec une grande détermination, il fait le tour de la France pendant douze ans avec sa troupe et revient à Paris avec une pièce de théâtre qui a su charmer le roi Louis XIV. A sa mort, le roi lui dédie d’ailleurs la création de la Comédie française qui regroupe les troupes de théâtre de l’époque dont l’Illustre Théâtre. En 1653, Molière fait l’une des plus grandes rencontres de sa vie à Pézenas. C’est en effet dans cette ville qu’il rencontre le Prince de Conti à l’occasion des Etats Généraux du Languedoc. Il y retournera souvent avec sa troupe et ce sera dans cette ville que naîtront ses personnages les plus emblématiques. Molière s’illustrera également par ses diatribes humoristiques sur les conflits de pouvoir. On retiendra ainsi Tartuffe, une pièce révoltante qui révèle les mensonges de certains religieux. Ou encore Le Misanthrope, où Molière se moque des personnes fortunées et de leurs manières. Molière meurt quelques jours après s’être produit sur scène à 51 ans, en interprétant la pièce Le Malade Imaginaire. Pézenas, une ville authentique à découvrir Situé dans le département de l’Hérault, en région Occitanie, Pézénas est une ville dont les origines remontent au VIIè siècle avant notre ère. Située à 20 kilomètres de la mer Méditerranée, elle regorge d’incroyables trésors architecturaux avec plus d’une trentaine d’immeubles inscrits ou classés aux Monuments Historiques. On y retrouve notamment la Chapelle des Pénitents noirs, bâtie à la fin du XVIème siècle. Chapelle qui fut rénovée et transformée en salle de théâtre au XIXème siècle. Ou encore la chapelle du couvent des Ursulines qui contient des mobiliers éminents, ainsi que la collégiale Saint-Jean. Dans cette collégiale, on retrouve ainsi des orgues datant du XVIIème siècle mais aussi de nombreux objets sacrés. Le musée de Vulliod Saint-Germain renferme des souvenirs précieux, dont le fauteuil de Molière. C’est dans ce fauteuil, qui appartenait à son ami le barbier Gély, qu’il cherchait l’inspiration pour les caractères des personnages dans ses comédies. Le musée possède aussi un médaillon décrivant Molière en Saint Jean-Baptiste avec un exemplaire du « Don Juan » à la main. Hormis cela, on y trouve de merveilleuses tapisseries, des œuvres d’art et une collection de faïences. Les différents événements à ne pas rater Aujourd’hui, Molière vit toujours dans le cœur des Piscénois et différents évènements sont créés au nom de cet auteur. La ville de Pézenas organise chaque année en juin un festival nommé Molière, le théâtre dans tous ses éclats. Pour rendre hommage à L’Illustre Théâtre qui s’est produit deva...
Créé en 1992, les « Musicales Guil Durance » rassemble chaque année, entre juillet et août, de nombreux artistes de renommée nationale et internationale. Le festival aborde principalement la musique classique mais reste ouvert à d’autres styles musicaux. Pour les artistes locaux, il s’agit d’un véritable tremplin pour se faire connaître du grand public. « Dans nos musicales 2018, nous allons mettre en valeur de jeunes musiciens de la région », explique Patrick Pichard, vice-président de l'association Arts et Musiques en Montagne (AMM). Pour l’année 2018, cet événement entre dans sa 27e édition et l’équipe organisatrice a concocté un programme alléchant qui ravira à coup sûr les mélomanes. Tout sur l’édition 2018 Pour cette 27e édition, dix concerts figurent au programme ! Du 24 juillet au 6 août 2018, place à une véritable rencontre d’amitié et des découvertes variées autour de la musique ! Cette année encore, le festival va se dérouler dans des lieux d’exception. « Depuis 2017, nous avons la chance d’être en partenariat avec le Centre des monuments nationaux et nous faisons notre festival au sein du site de l’arsenal de Mont-Dauphin, classé patrimoine de l’Unesco », souligne le vice-président de l’AMM. Au menu de cette nouvelle édition figure un concert de flûte à bec, une chorale polonaise ( choeurs lauréats de Vaison-la-Romaine), de la musique flamenco, un quintette à vent (une formation régionale), un concert de piano avec François René Duchâble et un autre avec Jean-Philipe Collard, le quatuor Debussy, un concert de jazz avec le trio dénommé Un Poco Loco, et enfin un récital de musique espagnole. ...
Connu depuis le XIXe siècle, le site archéologique de Graufesenque situé au confluent des rivières Le Tarn et La Dourbie suscite l’intérêt de nombreux archéologues. Parmi eux figure l’abbé Hermet, qui entreprend des fouilles plus scientifiques au début du XXIe siècle, suivi de Louis Balsan et Alain Vernhet dans les années 60-70. Un sanctuaire gaulois s’y trouvait jusqu’au début du Ier siècle après J.-C., puis des Romains s’y sont installés. Ces derniers produisaient de la céramique Sigillée rouge, brillante et étanche qui était utilisée dans tout l’Empire romain. Ils l’ont même exportée tout autour du bassin méditerranéen, jusqu’en Afghanistan, en Inde et en Mauritanie. L’importance de cette céramique est au centre de certains événements importants organisés sur le site de la Graufesenque, comme les journées de l’Antique. Un musée de territoire Le musée regroupe des richesses patrimoniales qui ont été découvertes sur le territoire de Millau et des Grandes Causses. Il abrite des collections paléontologiques, dont "le plus emblématique est le plésiosaure de 200 millions d’années" selon le conservateur. Ensuite, les collections de la préhistoire : une série d’habitats et d’éléments de vie d’hommes préhistoriques qui ont élu domicile dans des grottes autour de Millau. Les collections de céramiques gallo-romaines fouillées sur le site de Graufesenque qui constituent le fond des collections d’archéologie classique y sont aussi conservées. L’autre moitié du musée est consacrée à une présentation de la ganterie du XVIII au XXe siècle : 5 000 paires de gants, des modèles, des catalogues et des instruments de fabrication. En effet, la ville de Millau a été la capitale de la ganterie pendant près de 150 ans. ...
Dans le centre médiéval de Montluçon, dans les anciens hôtels Chanisay et Méchain, le MUPOP attire chaque année des milliers de visiteurs passionnés de musique. Pour sa collection d’instruments de musique bien sûr, l’une des plus grandes de France, mais aussi pour un évènement en passe de devenir incontournable : le Guitar Fest ! Le Guitar Fest, l’évènement phare de la musique populaire ! Le Guitar Fest serait-il en passe désormais de devenir incontournable dans le paysage musical ? En tout cas, c’est probablement l’évènement qui rassemble le plus d’amateurs de musique et d’artistes de renom venus célébrer la guitare et son rôle central dans la musique populaire lors de sa dernière édition en octobre 2022. Pour sa deuxième édition, en octobre, avec du rock au jazz en passant par le blues et le folk, le festival promet une expérience musicale immersive pour tous les amateurs de guitare. Les concerts, les master classes, les expositions et les rencontres avec les artistes font du festival un rendez-vous privilégié pour les mélomanes, les guitaristes et les passionnés de musique. Axel Bauer, artiste français emblématique sera à l’honneur pour cette deuxième édition. Il est en effet le parrain du Guitar Fest. Figure marquante de la musique populaire française, Axel Bauer se fait connaître en 1983 avec « Cargo de nuit ». En 1992, il revient dans les charts avec « Éteins la lumière », puis en 2001 en duo avec Zazie, il signe « A Ma Place » Axel Bauer partagera son expérience et sa passion avec les participants lors du festival. Une occasion unique pour les amateurs puisque le guitariste cumule déjà aujourd’hui plus de 3 millions de disques vendus, huit albums produits et plus de sept cent concerts. Sa présence illustre l'engagement du Guitar Fest à mettre en avant les artistes talentueux et à favoriser l'échange et le partage autour de la musique et de la guitare. Le Guitar Fest, cette année, promet une programmation captivante qui comblera les attentes des amateurs de musique et des passionnés de guitare. Des artistes de renom et des talents émergents se produiront sur scène, offrant une diversité musicale qui saura séduire un large public. En 2022 déjà, le Guitar Fest avait été un énorme succès. La première édition avait en effet réuni Yarol Poupaud, ancien guitariste de Johnny Halllyday, mais aussi Philippe Almosnino « guitariste de Louise attaque » et bien d’autres encore. Le tout à l’occasion de l’exposition « Les Paul - Le Son du rock a 70 ans » où les célèbres guitares Les Paul avaient été mises à l’honneur. Réservez vos dates pour le Guitar Fest Le Guitar Fest offre bien plus que des concerts exceptionnels. Le festival propose également des activités spéciales et des expositions dédiées à la guitare, permettant aux participants de plonger dans l'univers fascinant de cet instrument emblématique. Des ateliers de guitare seront animés par des professionnels chevronnés, offrant aux amateurs la possibilité d'améliorer leurs compétences et d'apprendre de nouvelles techniques. Des conférences et des tables rondes seront également organisées, abordant des sujets variés tels que l'histoire de la guitare, l'évolution des styles musicaux et l'innovation technologique dans la fabrication d'instruments. Parallèlement, des expositions mettront en valeur des guitares emblématiques appartenant à des artistes légendaires, ainsi que des photographies et des objets rares liés à l'histoire de la musique populaire. Avec sa collection de plus de 3000 instruments de musique, le MUPOP est le premier musée de France dans le genre. L'ambiance électrisante du Guitar Fest est l'une des attentes les plus fortes pour les festivaliers. La passion partagée pour la musique et la guitare crée une atmosphère unique, où les émotions se mêlent aux sons envoûtants. L'énergie des concerts, les applaudissements enthousiastes et la communion entre les artistes et le public font de cet événement un moment inoubliable. Parmi les moments forts attendus, Axel B...
La complicité de son fondateur avec l’illustre Jean Dubuffet se ressent dans chaque recoin du musée La Fabuloserie. Agnès et Sophie Bourbonnais y perpétuent le concept imaginé par leur père architecte, créateur et collectionneur, dans les années 80. Celui d’un repaire pour des créations et des créateurs dont la singularité n’a d’égale que l’éclectisme. La Fabuloserie : l’histoire d’une passion C’est dans sa propre maison de campagne de Dicy, dans l’Yonne, qu’Alain Bourbonnais écrit les premières lignes des aventures de La Fabuloserie. On est en 1983. Une suite naturelle à l'Atelier Jacob, première galerie d'art-hors-les-normes ouverte à Paris de 1972 et 1982. À l’heure où le brut faisait encore figure de mouton noir dans l’univers ultra-codé de l’art, le père de l’art hors-les-normes voulait donner à celui-ci un espace d’expression qui lui est propre. Amoureusement conçu avec les compétences d’architecte de son instigateur, le musée La Fabuloserie est aujourd’hui un écrin de découvertes où foisonnent des créations hors réseaux d’une étonnante variété. Une collection hors-les-normes d’exception Franchir le seuil de La Fabuloserie n’est pas un acte anodin. Quasi initiatique, cette expérience lève le voile sur des formes et des couleurs qui explosent dans un joyeux et surprenant méli-mélo. Et pour cause, le lieu composé d'une maison-musée et d'un jardin habité expose en permanence une collection démarrée dès 1970 par le fondateur, et enrichie, au fil du temps. En 2017, les créations venant de Pologne rejoignent ainsi le patchwork déjà éclectique de la maison. Les expositions temporaires ponctuant la vie du musée sont autant d’occasions de voyager au centre de l’art en quittant les sentiers battus. ...
C’est en 1668 que le marquis de Vauban, de son vrai nom Sébastien le Prestre, conçoit les premiers plans de l’édifice pour en faire une place forte redoutable de l’époque. La citadelle faisait autrefois office de caserne pour les soldats du roi Louis XIV, puis prison d’État et camp de prisonniers de guerre avant d’être transformée en dépôt militaire. Elle a dû subir de nombreux travaux de rénovation et de restauration afin de conserver son architecture authentique d’antan. Chargée d’histoire, ce lieu unique en son genre tient sa promesse : celle d’un patrimoine vivant fort en émotions. Un patrimoine séculaire revisité Érigée au sommet d’une colline entourée elle-même de sept collines et enfermée par une boucle de la rivière du Doubs, la forteresse surplombe la capitale comtoise, Besançon, de plus de cent mètres et offre un panorama impressionnant depuis ses remparts. Elle s’étend sur douze hectares et abrite trois musées labellisés « Musées de France » dont le Musée de la Résistance et de la Déportation, un musée d’histoire fondé en 1971 par Denise Lorach, ancienne déportée, le Musée comtois, où sont exposées depuis 1948 l’histoire et l’ethnographie bisontines, ainsi que le Muséum de Besançon dont « la particularité est de réunir en son sein des secteurs animaliers très variés afin d’illustrer toute la richesse de la biodiversité », souligne Marie-Pierre Papazian, responsable Marketing en charge des Relations Médias. Avec ses richesses naturelles et ses particularités uniques, la Citadelle, elle, a été classée au titre de monuments historiques français en 1924 et est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. Elle compte parmi les sites touristiques et culturels les plus visités de la région Bourgogne-Franche-Comté. Parmi les plus belles citadelles de France telles que celles d’Arras et de Longwy, elle est reconnue comme la plus belle et accueille plus de 270 000 visiteurs par an avec des centres d’intérêt éclectiques : découverte du patrimoine, de l’histoire, des musées, de la biodiversité, des spectacles… Par ailleurs, la Citadelle doit sa renommée à son créateur, l’architecte Vauban. Issu de la petite noblesse bourguignonne, ce dernier devient ingénieur militaire du roi Louis XIV en 1653 jusqu’à sa disparition en 1707. A ce titre, il édifie les plans des fortifications, assure la défense ou le siège des places fortes et participe personnellement aux actions de guerre lorsque cela s’impose. Vauban a beaucoup voyagé pour mener à bien ses projets ; on estime qu’il parcourait pas moins de 4 000 km par an. À la fois créatif et plein d’imagination, « il a su utiliser la particularité géographiques des lieux et les renforcer pour faire de la citadelle de Besançon une forteresse imprenable », précise notre interlocutrice. Une destination touristique aux mille facettes La Citadelle de Besançon propose toute l’année plusieurs activités destinées au grand public. Artistes, historiens et scientifiques conjuguent passion et savoir-faire pour renouveler les programmes en permanence. Au cœur de la forteresse, dans la chapelle Saint-Étienne, un spectacle multimédia est proposé pour permettre aux visiteurs de plonger dans l’histoire de la citadelle et de la capitale comtoise. Sur d’immenses surfaces de projections et tout autour des spectateurs, les siècles défilent, les personnages apparaissent et s’interpellent dans une gigantesque fresque historique. Depuis le temps de Jules César au Moyen Âge, en passant par les règnes de Charles Quint et de Louis XIV jusqu’aux périodes les plus tumultueuses de l’histoire de la forteresse, les présentations interactives et ludiques invitent à voyager dans le passé. En outre, les deux « chemins de ronde », longs d’environ 600 mètres, sont des lieux incontournables pour admirer le paysage exceptionnel : vieille ville de Besançon, collines verdoyantes et vues imprenables du méandre du Doubs. Pour compléter la visite, la citadelle vous convie en petit groupe et sous la conduite d’un guide à d&...
Une entrée sur l’histoire de la Ville L’établissement intègre un espace patrimonial situé au cœur du bâtiment, face à l’enceinte gallo-romaine. Produit et mise en oeuvre dans le cadre du label Ville d’art et d’histoire, l’espace patrimonial permet de découvrir la construction et l’évolution de la ville depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours. Pensé comme une expérience, cet espace offre différents outils ludiques à expérimenter en famille. Un lieu de médiation de l’art La programmation du Quadrilatère associe une politique d’expositions temporaires, un programme culturel et éducatif à destination d’un large public. Les expositions monographiques ou collectives présentent des oeuvres et recherches artistiques contemporaines et accompagnent l’évolution des pratiques artistiques. Proposée comme des temps de rencontre entre les oeuvres et le public, la programmation culturelle se construit autour de dispositifs de médiation et d’accompagnement à la découverte de l’art contemporain. Une équipe aux petits soins pour le public L’équipe du Quadrilatère utilise son imagination afin de proposer des actions de médiation innovantes. Le but étant de rendre accessible au plus grand nombre la découverte des arts et du patrimoine. Pour cela, les expositions et les médiations favorisent souvent l’expérience, qu’elle soit artistique, scénographique, chorégraphique, ou gustative et toujours conviviale! ...
Le bâtiment qui abrite le Musée n’est autre que la maison natale de l’artiste lui-même avec un espace d’exposition s’étendant sur les deux niveaux que compte l’édifice. Un florilège d’œuvres à découvrir « La majorité des œuvres exposées au Musée Bartholdi sont celles de Bartholdi lui-même, composées de sculptures, de dessins, de peintures et de photographies » note Isabelle Bräutigam, conservateur du Musée. La société des Amis du Musée Bartholdi ou SAMBA, créée en 2003, ne cesse d’enrichir cette collection par de nouvelles œuvres de l’artiste ou de ses pairs. « En garde, l’art s’engage ! » Cette exposition temporaire qui a lieu actuellement au Musée « se fait en partenariat avec le FRAC Alsace, et présente des œuvres d’artistes contemporains mis au regard avec les œuvres d’Auguste Bartholdi » explique Isabelle. « Elle met en évidence le rôle politique que les artistes d’hier et d’aujourd’hui jouent dans notre société », car il ne faut pas oublier le fait que Bartholdi était un humaniste engagé. Et si l’exposition ne véhicule dans les faits pas de message, elle peut interpeller quelques-uns et peut-être bien leur changer leur vision du monde. ...
Depuis sa création, le Caveau de la Huchette propose une programmation qui fait le bonheur de tous les fans de jazz. Un club historique en plein cœur du Quartier latin L’histoire du Caveau de la Huchette remonte à 1946, date de création de ce rendez-vous des amoureux du jazz. Pourtant, bien avant cela, ce lieu mythique fut un lieu privilégié pour la tenue de nombreuses réunions secrètes. Si les pierres d’époques pouvaient parler, elles nous relateraient les entrevues des Rose-Croix, en 1551, des Templiers en 1772 et de grandes figures de la Révolution en 1789. Pour autant, c’est depuis que le jazz a été importé en France par les Américains que le club commence à prendre ses lettres de noblesse. Il a même été le lieu de tournage de nombreuses scènes de films mythiques (dont le récent chef-d’œuvre La La Land). À l’époque où le jazz commence à s’intellectualiser, il est bon de se laisser aller à la fête et de danser jusqu’au bout de la nuit au sein du Caveau de la Huchette. Le Temple du Swing vous ouvre ses portes. Une programmation pour toutes les envies Ce qu’apprécient les amateurs de musique qui se rendent au Caveau de la Huchette, c’est autant son ambiance festive que ses nombreux concerts. C’est simple : les musiciens de jazz du monde entier se bousculent pour venir y présenter leurs créations au cours de sessions de jazz endiablées. Pour ces musiciens passionnés, c’est un véritable bonheur de voir le public se déhancher et s’amuser. À noter : depuis La La Land, la clientèle a tendance à se rajeunir. Ce qui permet à ce style musical de connaitre une nouvelle vie. À savoir : les prix varient entre 13 € la semaine et 15 € le week-end. Les étudiants, quant à eux, ont le privilège d’obtenir une réduction intéressante puisque l’entrée leur est facturée 10 €. Une bonne occasion de se laisser tenter et de découvrir de nouveaux orchestres, chaque soir. Pour connaitre toute la programmation, rendez-vous sans attendre sur le site. ...
Cette maison de maitre au style néoclassique attire irrémédiablement l’attention. Ancienne résidence de nombreuses familles dont l’histoire est liée à celle de Strasbourg, la villa Kayserguet prend un coup de jeune lorsqu’elle commence à abriter le Lieu d’Europe et se pare d’un espace vitré donnant sur le parc. Lieu d’Europe (Strasbourg) : un centre de partages et de rencontres sur l'importance des institutions européennes... À l’intérieur, la visite débute par l’exposition permanente qui « veut montrer le lien très fort entre la ville de Strasbourg, ville aux origines européennes anciennes, et la construction européenne », explique Anne Billaut, directrice. Dans la partie historique, elle déroule la construction chronologique des institutions européennes en démarrant avec le Conseil de l’Europe qui voit le jour en 1949. « Fait intéressant : ce sont les Anglais qui ont suggéré que Strasbourg soit la ville siège de cette organisation intergouvernementale européenne », souligne Anne Billaut. Cette première pierre angulaire a permis ensuite à Strasbourg d’accueillir les autres institutions. À l’étage, les visiteurs ont accès à un centre de ressources et d’informations sur les institutions européennes. « Documents et brochures en plusieurs langues sont en libre service. Une documentaliste est également présente et guide les visiteurs dans leurs recherches », indique la directrice de l’établissement. Lieu de débats, d’échanges, de partages et de rencontres, le Lieu d’Europe est également doté, au premier étage, d’une salle de réunion et de projection baptisée « Daniel Riot », en hommage à ce journaliste français spécialiste de l’Union européenne. ...
À Fécamp, à 2h15 de Paris et à 1h de Deauville se dresse un majestueux palais du XIXe siècle. Derrière sa façade à l’allure irrésistible, œuvre de l’architecte Camille Albert, se cachent des espaces consacrés à l’art, à l’Abbaye de Fécamp et à Bénédictine ainsi que la distillerie et les caves dans lesquelles repose la célèbre liqueur. Composée de 27 plantes et épices, sa recette fut redécouverte par Alexandre Le Grand. Ce grand visionnaire donnera à Bénédictine une renommée mondiale. Tout commence par un vieux grimoire… Entre le XVIe et le XVIIIe siècles, des moines ont créé d’innombrables élixirs en usant de techniques spécifiques de distillation et en faisant appel à leurs connaissances autour des épices et des plantes. Les moines bénédictins de l’Abbaye de Fécamp n’ont pas dérogé à cette tradition. Au sein de ce monastère, un des moines répondant au nom de Dom Bernardo Vincelli s’illustre par son haut savoir. Adepte de l’alchimie et de l’herboristerie, le personnage s’intéresse de très près aux méthodes de distillation et aux plantes, ce qui l’amène à créer un élixir de santé naturel en 1510. Ce précieux breuvage fut produit jusqu’en 1789. La Révolution française a tout ravagé sur son passage et a entraîné dans son sillage la perte d’un savoir-faire. Quant au manuscrit contenant la recette originale, il a été, par chance, préservé par un des derniers moines de l’Abbaye qui l’a confié au grand-père d’Alexandre Le Grand. En 1863, au détour de sa bibliothèque, ce négociant en vins de Fécamp retrouve ce vieux grimoire, qui retient toute son attention. Il y découvre l’intrigante recette qu’il veut à tout prix reconstituer, et y parvient après plus d’une année de travail. De là renaît l’élixir, devenu liqueur, et baptisé Bénédictine. On sait que celle-ci est composée de 27 plantes et épices dont la myrrhe, l’hysope, l’angélique, le safran, la noix de muscade ou encore le clou de girofle, mais la recette complète est tenue secrète. Pour contenir Bénédictine, pas question pour Alexandre Le Grand de choisir une quelconque bouteille. Il crée ainsi un flacon résolument élégant aux proportions et à l’allure si parfaite qu’il inspire de nombreux artistes pour ne citer que Paul Gauguin, Douanier Rousseau, Wesley Webber… Haut lieu de l’art et de l’industrie Mais créer une bouteille unique ne suffit pas. Alexandre Le Grand voit plus grand encore pour sa précieuse liqueur et décide de construire en son honneur un palais-usine. Il mène ce projet aux côtés de l’architecte Camille Albert, spécialiste du néo-gothique, et de nombreux artisants d’art, dont Marrou, génie des ferronneries et des faîtages. D’inspiration gothique et Renaissance, ce chef-d’œuvre architectural devient le lieu de production de Bénédictine ainsi qu’un musée. Il abrite effectivement une impressionante collection d'art formée par Alexandre Le Grand et composée d’un riche ensemble de peintures, ferronneries, ivoires, émaux sans oublier la bibliothèque de plus d’un millier d’ouvrages dont la plupart rédigés par des moines bénédictins. Bien entendu, une grande partie de ce sanctuaire sera consacrée à Bénédictine et à ses 500 ans d’histoire. Une salle retraçant son historique est à découvrir, exposant, entre autres, une partie des 1000 contrefaçons de Bénédictine retrouvées dans le monde. Car, oui, la liqueur attise toutes les convoitises par sa renommée mondiale et ses saveurs subtiles. Une salle des épices exposant les ingrédients composant Bénédictine est également ouverte au public. La visite continue dans la distillerie où sont entreposés les alambics en cuivre martelé dont certains datent de la fin du XIXe siècle et qui servent encore aujourd’hui à élaborer la liqueur. À savoir que le Palais en est le seul et unique lieu de production au monde. Apr&egr...
Perpétué par des artisans de Langres venus s’installer à Nogent entre le 17e et le 18e siècle, le savoir-faire coutelier de la Haute-Marne a son musée dédié depuis 1991. La noblesse des matériaux, comme la diversité des objets réalisés, constitue la marque de fabrique de la coutellerie de Nogent. Couteaux, limes, etc. Place Charles de Gaulle, le musée abrite une collection rassemblant tout le patrimoine coutelier nogentais. Celui-ci se caractérise par une remarquable diversité quant aux savoir-faire et aux matériaux exploités. Proposées dans un cadre moderne, avec sonorisation, les expositions permanentes révèlent des répertoires recouvrant des usages très variés. Ici, le bois précieux, l’écaille ou la nacre rehaussent le manche des couteaux de table et autres couteaux fermants. Ailleurs, les métiers – boucherie, charcuterie – se révèlent dans la singularité des couteaux qui leur sont dédiés. Les pendules sont vite remises à l’heure quand se déploient les pièces chirurgicales telles que burins, gouges, pinces et bistouris. La coutellerie d’origine a effectivement ouvert la porte à de nouvelles applications contemporaines autour du métal. Les outillages (enclumes, marteaux, martinets, matrices…), ainsi que les instruments de toilette comme le cure-oreille ou la pince à ongles trouvent alors naturellement leur place. Des expositions temporaires à thème La vie du musée est aussi ponctuée par les expositions temporaires qu’il organise, à l’instar des « outils de jardin », au programme des saisons 2017 et 2018. Cette institution met l'accent sur le savoir-faire sans second développé par les couteliers du bassin nogentais dans la fabrique d’outillages à main, dont les outils de jardins font partie. Les actes quotidiens de l’horticulture sont à l’honneur à travers les catégories d’outils déclinés, à savoir la coupe, la greffe et le multifonctionnel. ...