Grâce à son savoir-faire, la start-up toulousaine VAIOMER apporte à ce problème une solution unique au monde. La jeune entreprise toulousaine met sa technologie (séquençage de l’ADN des bactéries présentes dans le sang et dans les biopsies) au service du diagnostic d’infections bactériennes encore méconnues, mais ayant des conséquences extrêmement graves pour de très nombreux patients, en France… en Europe… et dans monde entier.

Le microbiote tissulaire : le terrain d’action de VAIOMER

Alors que notre "microbiote intestinal" (en fait, c’est notre "flore intestinale") fait de temps en temps la une des magazines de santé, la société VAIOMER s’intéresse essentiellement au "microbiote tissulaire". Ainsi, ce ne sont pas les bactéries présentes dans notre tube intestinal qui passionnent les chercheurs de la start-up toulousaine, mais les bactéries qui ont migré dans notre sang et dans nos tissus.

Créée en 2011 sur la base de travaux conduits par ses fondateurs, les Professeurs Jacques Amar et Rémy Burcelin (CHU et INSERM de Toulouse), VAIOMER est au départ une société de R&D (Recherche & Développement). Sa spécialité est la caractérisation du microbiote tissulaire par séquençage. En clair, sa technologie (unique au monde) permet d’identifier et quantifier l’ADN bactérien présent dans des tissus (biopsie osseuse, par exemple) ou dans des prélèvements de sang.

Les travaux de recherche de VAIOMER sont orientés selon deux grands axes : d’une part, l’identification puis la qualification de futurs médicaments (les scientifiques parlent de "cibles" et de "molécules" thérapeutiques) ; d’autre part, les "biomarqueurs" (des "signatures biologiques" permettant de différentier des individus face à des pathogènes, de prédire des prédispositions à certaines pathologies, ou encore de valider des effets de molécules thérapeutiques).

Dans un tout autre registre, la technologie de VAIOMER va maintenant servir à diagnostiquer des infections chroniques et dites "à bas bruit", et/ou "dormantes", et/ou "non-documentées". Pour faire simple, retenons que ce sont des infections que les techniques classiques d’analyse médicale ne savent pas détecter.

Séquencer l’ADN de toutes les cellules, bactéries ou non

Pour bien comprendre, il faut savoir ce qu’est le "microbiote". C’est tout simplement une population de micro-organismes (bactéries, microchampignons…) vivant dans un corps hôte. VAIOMER s’intéresse aux bactéries. N’oublions pas que ce sont des cellules. Et il faut savoir que leur ADN (l’ADN bactérien) présente des particularités permettant de le différencier de l’ADN des cellules constituant notre corps. Retenons aussi que le séquençage de l’ADN d’un échantillon de "microbiote" permet de reconnaître les familles de bactéries qui composent cet échantillon.

Il est relativement aisé d’identifier les bactéries présentes dans un échantillon de flore intestinale. Tout simplement parce ces bactéries constituent quasiment 100% de ce microbiote. Par contre, dans un échantillon de sang et/ou de tissu (couches internes de la peau, foie, os, cœur, pancréas, etc.), les bactéries sont en quantité infime en comparaison aux cellules qui constituent l’échantillon lui-même. Ces bactéries sont tellement peu nombreuses, que leur ADN est indécelable par les techniques classiques. Et c’est justement là qu’intervient VAIOMER.

VAIOMER : de la R&D… 

Dans les faits, la technologie de VAIOMER permet d’identifier et de quantifier les bactéries présentes dans notre sang et dans nos tissus avec une grande reproductibilité et une grande précision. Notons que l’efficacité et la qualité des travaux de l’entreprise sont cautionnées par ses partenariats, collaborations, et activités de recherche sous contrat (CRO), avec de grands industriels de la pharmacie et de l’agroalimentaire, ou encore avec les plus grands hôpitaux et instituts de recherche médicale (publics ou privés) de France… d’Europe… et du monde entier.

Bref, ce savoir-faire unique à VAIOMER lui permet de faire avancer la recherche fondamentale et de conduire des travaux de recherche appliquée en biologie médicale.

Mais ce n’est pas tout, puisque VAIOMER se lance dans le déploiement d’une plateforme diagnostique européenne des infections chroniques "non-documentées".

… au diagnostic clinique

Parce qu’en effet, la technologie de VAIOMER est extrêmement efficace pour réaliser le profilage bactérien exhaustif des échantillons de tissus analysés.

Ainsi, alors que les meilleures solutions classiques d’analyse médicale restent inefficaces pour identifier les bactéries en cause dans des infections chroniques et graves, la technique mise au point par VAIOMER permet de fournir un diagnostic bactérien exhaustif, reproductible, précis, quantitatif et qualitatif pour les nombreux cas d’infections chroniques, jusque là "non-documentés" – tels que les "pieds diabétiques", les infections de prothèses osseuses ou articulaires, les inflammation de disques intervertébraux (spondylodiscites), encéphalites, infections de pacemakers, endocardites…

Forte de son avance technologique, VAIOMER se lance dans une nouvelle aventure (pour laquelle elle lève d’ailleurs des fonds) afin de mettre à disposition des médecins, un service de diagnostic poussé, permettant d’identifier les bactéries en cause dans les inflammations chroniques graves. Une réponse unique à un besoin exprimé partout en France… en Europe… et dans monde entier.

La France a décidemment son mot à dire dans le secteur des biotechnologies, et VAIOMER compte porter haut sa contribution.